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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur De Poussin à Kokopelli, valeur et image du patrimoine


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 11 février 2008 18:55

 

L’auteur a raison : il est urgent d’agir pour préserver la biodiversité. Les citoyens sont certainement dans leur majorité favorables à l’action de Kokopelli.

 

Les citoyens ont-ils des moyens d’agir pour imposer aux politiques la volonté démocratique, c’est-à-dire ce que veut la majoritaire des citoyens ? La réponse est : non. Une pétition a-t-elle des chances d’aboutir au changement des lois pour qu’elles soient démocratiques, c’est à dire pour que chaque loi soit le reflet de la volonté de la majoritaire des citoyens qui se sentent concernés par la loi en question ? La réponse est : non, les pétitions n’ont pas un caractère contraignant, elle n’obligent pas les politiciens à convoquer un référendum pour tirer au clair quelle est l’opinion de la majorité des citoyens. Nous ne sommes pas en Suisse et l’initiative des citoyens n’est pas un outil politique reconnu en France.

 

Par contre les politiques en France sont enclins à agir selon les orientations suggérées par des lobbies divers. Concernant ces abus que causent les groupes d’intérêts, souvent aux dépens de la volonté de la majorité des citoyens, des abus qui sont inhérents à toute oligarchie, vous pouvez consulter de nombreuses sources sur internet, sur AgoraVox et ailleurs, avec de nombreux autres articles qui vont dans le sens de ce que dénonce l’article ci-dessus « De Poussin à Kokopelli, valeur et image du patrimoine ». Par exemple sur AgoraVox :

 

« "Profession corrupteur", le livre choc de Roger Lenglet »

 

« Comment contrer les lobbies de toute sorte et comment aller vers la démocratie ».

 

Concernant Kokopelli je joins ma voix à l’exposé de jcm, en proposant un court extrait  d’un de mes articles :

 

« […] les citoyens européens sont souvent seuls, abandonnées des cercles politiques, face à cette menace des OGM d’uniformisation génétique et de disparition des types vivants. Les initiatives des citoyens pour sauvegarder la variété du patrimoine génétique disponible sur la planète sont même combattues par la législation faite sur mesure pour favoriser les OGM. Par exemple une association dénommée Kokopelli a pour but la sauvegarde des plantes cultivées en Europe parfois depuis des siècles. Le lobby agroalimentaire a fait appel à la justice pour empêcher cette association d’agir : début 2007, le tribunal français de Nîmes a condamné l’association au paiement d’amende et lui a de fait interdit de distribuer les semences. Les avocats du lobby ont parmi d’autres griefs trouvé le suivant : « les semences sont non conformes ». C’est à dire que ces variétés n’ont pas obtenu le permis de mise sur le marché comme doivent par exemple l’obtenir les produits de l’industrie pharmaceutique. Ces semences ont pourtant été utilisées pendant de nombreuses générations par les paysans européens et le fait que les humains consomment ces plantes depuis des siècles est la preuve qu’elles ne présentent pas de dangers pour l’alimentation humaine. Pour le lobby agroalimentaire la vraie gêne est dans le fait que ces semences anciennes, préservées par Kokopelli, sont fertiles sans limites, elles produisent à leur tour des semences fertiles et permettent à leur possesseur d’être en autosuffisance alimentaire – lui et ses descendants – sans limite dans le temps. Alors qu’avec les semences OGM, l’agriculteur est contraint de racheter au lobby agroalimentaire chaque année des semences qui ne se reproduisent pas. […] ».

 

Le passage ci-dessus est extrait de l’article « Les OGM, la dépendance alimentaire, la dépendance politique, la bio-uniformisation ».

 

 


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