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Commentaire de Babalas

sur L'intercompréhension entre langues de même famille : est-ce l'avenir ou une imposture ?


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Babalas 20 février 2008 22:22

A Skirlet

 

Madame, je suis heureux de voir que vous vous inquiéter aussi du ton... Mais vous relirez vos réponses et comprendrezi que j’étais en droit de réclamer un peu plus de msesure à vos réactions. Je confesse en souriant que c’est votre attitude qui m’a convaincu d’opter pour "cher" et "mon grand"... Cliché sans doute, je m’en excuse.

Sur la question du prestige, je doute que cela soit mesurable dans la situation que vous décrivez, mais il a néanmoins une influence. Il se pourrait, par exemple, qu’il existe une envie de dissimuler la maitrise de certaines langues , considérées comme peu valorisantes par votre interlocuteur. Vous n’en suariez rien, bien sûr.

Ne nous méprennons pas, je ne suis pas linguiste, l’étude d’une langue pour elle-même ne m’intéresse pas. Mais l’étude des comportements et stratégies dans un univers plurilingue, oui. Et grace à elle, je me dois de vous rectifier sur la question de l’IScamtho : la naissance de la langue a eu lieu il y a lontemps, sous la forme en effet d’un argot. Mais elle a dépassé ce stade depuis longtemps, et était lingua franca des jeunes a la fin des années 70, elle s’est transmise, et est langue native depuis une vingtaine d’année. C’est donc non une naissance que j’observe, mais plutôt une affirmation dans le champs social, avec un changement des valeusr et des identités accollées à la langue.

Mais votre grande erreur est de croire que des versions standard se développent dans toutes les sociétés. Elles ne se développent que sous la volonté d’une instance de pouvoir étatique. Un standard n’est à proprement parlé la langue de personne, c’est une construction purement idéaliste. Le développement des standards est indissociable de celle de l’imprimerie et du pouvoir des princes sur leurs sujet à la Renaissance. Et il s’agit principalement d’un phénomène européen. Au Moyen-Orient par exemple, l’Arabe a plusieurs standards dont le religieux et le littéraire, les langues locales en sont très éloignées, et les Etats tels que l’Empire Ottomman n’avit pas de problème à fonctionner dans de très nombreuses langues. Tout ceci est un peu schématisé, bien sûr.

Dans le reste du monde, et c’est pourquoi de nombreux pays post-coloniaux ont conservé les langues coloniales, le multilinguisme a toujours été une réalité sur les territoires, et pour une majorité d’individus. Et même si cela parait difficile à concevoir, il n’y a aucune difficultés ni sociale ni individuelle causé par des situations de multilinguisme extrême. Simplement, tout le monde parle les langues.

Et c’est cette situation, extrême mais commune, qui modifie complètement les attitudes, au profit des comportements de code-switching, code-mixing, de la création spontannée de mots ou de sens, jusque, parfois, la constitution d’une variété codifiée (pas trop strictement). Et il s’agit bien de mélange : si les traits de 5 langues différentes constituent la variété, les locuteurs percoive d’abord une langue, et l’apprenne comme telle, maintenant dès la naissance.

Il n’ya rien de naturel a vouloir standardiser, uniformiser, ou inculquer UNE langue. Et le besoin de simplification a des vues d’administration et via l’écrit est tout relatif.


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