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Commentaire de bcordelier

sur L'intercompréhension entre langues de même famille : est-ce l'avenir ou une imposture ?


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bcordelier bcordelier 22 février 2008 15:14

[citation Skirlet]— on sait parfaitement que le chinois est une langue isolante[/citation]
Sauf ceux qui associent langue agglutinante et langue isolante dans la même phrase... Cf. supra.

[citation]— les langues bantoues seraient tout aussi surprenantes pour n’importe quel autre locuteur qui ne les connait pas, alors quel rapport avec l’espéranto ?[/citation]
C’était juste une pique illustrant le fait que l’esperanto est occidentalo-conçu. Ce qui pour beaucoup est une tare vénielle prend un relief très aigu pour d’autres.

[citation]— l’espéranto ne prétend pas à servir de propédeutique pour tous les sons du monde, et les clics sont difficiles pour tous ceux qui ne parlent pas une telle langue.[/citation]
Propédeutique, bannissez définitivement ce mot de vos argumentaires. Outre le fait qu’il est moche, il peut s’appliquer à n’importe(nt) quelle(s) configuration(s) pluri-linguistique(s), et tout individu polyglotte (y compris africain).

Quant aux propos de Balabas, si je peux me permettre, ne déformez pas sa pensée ni ses exposés. Ce qu’il livre, ce sont des témoignages constatés, non des élucubrations. Le syncrétisme linguistique visible dans les grandes métropoles africaines, à la croissance démographique vertigineuse ces dernières décennies, démontre simplement que d’autres logiques de fond sont en train de se produire. Et puisque le thème du sujet était l’intercompréhension entre langues de même famille -et non l’espéranto soit dit en passant-, il est d’ailleurs étonnant que personne n’ait évoqué les phénomènes de franglish, spanglish, arablish, etc.

Que l’espéranto dans de tels contextes évolutifs ait du mal à convaincre est un truisme. Son problème est de ne pas avoir de communauté native (exception faite des rares denaskoj) et donc pas de base sociale, et encore moins économique. Je ne pense pas que Balabas ait voulu dire autre chose sur ce point.

Quant à l’aspect oral d’une langue, cela reste sa base. Alors que l’écrit est concurrencé par tout un tas de pratiques divergentes et novatrices. Qui ne s’est pas plaint ici du recul généralisé de la maîtrise de l’écrit par y compris nos "élites" ? Les enseignants ont beau dos, plus simplement l’écrit littéraire a perdu et perdra de plus en plus de son influence et de sa position exclusive d’accès à la connaissance et au pouvoir. On peut le déplorer, moi le premier, mais c’est ainsi.

 

Pardon pour le double message, c’est à cause de la mise en texte défectueuse (AVox n’est pas top pour cela).


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