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Commentaire de Le péripate

sur La misère s'invite à la table de la crise financière


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Le péripate Le péripate 17 octobre 2008 22:30

 La pauvreté, oui. On pourrait d’abord s’interroger sur l’abjection qu’il y a à comparer des gens qui meurent de faim avec des gens dont les revenus sont de la moitié du revenu médian d’un pays, ce qui est la définition "légale" de la pauvreté. Ces derniers "pauvres" sont des riches.

Ensuite, il faut voyager un peu, et ne pas rester coincer devant son téléviseur. Le tableau devient alors sensiblement différent.Les pauvres du tiers monde sont des riches aux mains liés.

Philippines, Pérou, les deux tiers de l’immobilier sont en dehors des lois, et représentent 14 fois le total des investissements étrangers dans ces pays.
Haïti,seulement 3% des biens ruraux et 32% des biens citadins sont enregistrés et approuvé par l’Etat, le reste représente 158 fois toutes les aides étrangères cumulées depuis 1995.
Egypte, 241 milliards de dollars de biens extra-légaux qui échappent au contrôle de la loi ; soit 116 fois la valeur des 63 entreprises privatisées entre 92 et 96, 55 fois le total des investissements étrangers, 6 fois le montant de l’épargne officielle.
De 50 à 75% du travail est clandestin dans les pays émergents, les taux de chômage ne veulent rien dire.
La valeur totale mondiale minimale de tous ces biens aux mains des pauvres du tiers monde était estimé en 2002 à 9300 milliard de dollars, soit autant que la capitalisation des vingt plus riches entreprises du monde.

Dans ces pays, le secteur extra légal n’est pas anecdotique, il est gigantesque.
Les richesses sont là, et elles éclipsent toutes les aides, passées et à venir.
Le problème du sous développement et de la misère est un problème juridique. Ces richesses sont immobilisées à l’abri du secteur légal, à l’abri du vol étatique.

On pourra lire avec profit "le mystère du capital" du péruvien Hernando De Soto.

Le manque de liberté est la raison des souffrances des pays émergents.


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