Et pour la "méthode" de propagande, c’est du Leni Riefenstahl version "hard"...
super doc qui en parle très bien :
" Pour l’apologie du corps, non pas dans tous ses états, mais dans l’exaltation du corps masculin jeune, plein de volonté et de santé (ni gros, ni maigre), il y a, bien sûr, Leni Riefenstahl. Le Triomphe de la volonté (Triumph des Willens, 1935) et Olympia (1938) ses deux films-phares, impressionnent Roel Vande Winkel qui les trouve remarquables dans le développement du septième art. Ils le sont pour deux raisons, nous explique-t-il. « Ils furent réalisés par une femme, ce qui n’était absolument pas cohérent avec les points de vue du national-socialisme sur le rôle que les femmes devaient avoir dans la société.(…) Deuxièmement, ces deux films étaient des longs métrages documentaires, commandés par le parti nazi et patronnés par Adolf Hitler », donc hors de la tutelle de Joseph Goebbels. Nous sommes plus perplexes sur l’idéal sportif, la mise en valeur de la volonté à tout prix de ce chantre de la santé des corps qu’est Leni Riefenstahl (les handicapés ? on les flingue dans les camps d’extermination). Disons-le, les ouvrières sans âge, aux corps usés, aux visages marqués par le travail dans les documentaires tournés en URSS, contrastent avec ces corps virils, sculpturaux, musclés, froids comme des glaçons grimpant dans les montagnes et les glaciers vers la montagne sacrée du Reich et de son chef."