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Commentaire de Markoff

sur Propos iconoclastes sur la démographie


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Markoff 28 janvier 2009 23:24

Je remercie tous les contributeurs à cette réflexion, même ceux qui sont - ou se mettent - à côté de la plaque.
Pour certains, donc, qui se reconnaîtront, je me dois de préciser :
1 / mon propos ne concerne pas la France en particulier mais, la suite le démontre amplement, la situation globale mondiale, incluant tous les pays dont le nôtre bien entendu.
2 / encore moins je ne m’intéresse à la couleur de peau des géniteurs, polémique bien franco-française qui revient régulièrement avec des relents xénophobes qui n’entrent pas dans mes préoccupations.

Malthus est parfois évoqué, ce qui me donne l’occasion d’en dire deux mots : à la fin du 18ème Siècle, ce pasteur anglais, férû d’économie politique, eut le premier le mérite de réfléchir au rapport existant entre les richesses disponibles et le nombre d’humains pouvant y prétendre. Il comprenait que les richesses de la Terre sont limitées alors que l’accroîssement de la population est sans limites si l’on n’y met un frein.
Mais il se trompait sur son époque car il ignorait les progrès énormes de la production qui allaient suivre.
Hélas, pour diminuer cette population, il préconisait des mesures qui seraient aujourd’hui qualifiées de "fascistes"... Outre l’abstinence sexuelle, il déniait même le droit d’exister aux pauvres ! Pour lui, les indigents n’avaient pas leur place au banquet de la vie et il ne fallait plus leur venir en aide... Dur dur !

Mais, s’il avait tort à son époque, son analyse de base et ses craintes sont devenues actuelles de nos jours et sont reprises dans le néo-mathusianisme.

Je dois aussi répondre à la question, légitime, qui m’a été posée : comment faire pour diminuer drastiquement la population mondiale, sans en passer par des méthodes inacceptables ?
Je n’ai pas la prétention de donner des réponses définitives mais seulement d’indiquer quelques pistes.

Le problème serait déjà grandement facilité par trois conditions sur le terrain politique :
1 / prise de conscience du danger de la "bombe démographique" ( dont parle Cursoux dans son article voisin du 12/01 ) par les peuples et les principaux dirigeants.
2 / passage à la démocratie des régimes totalitaires ou théocratiques.
3 / établissement d’une démocratie mondiale, c’est à dire d’une autorité supra-nationale reconnue et démocratique, qui ne serait pas un "super gouvernement" ( comme certains le craignent - je les entends déjà crier au loup ! ), mais disposanr de réels pouvoirs pour résoudre les problèmes qui se posent à ce niveau et qu’aucun gouvernement ne peut résoudre isolément. ( c’est le but du Mondialisme, dont je parlerai plus tard, et qu’il ne faut pas confondre avec la mondialisation économique sauvage que nous connaissons ).

Je ne me fais pas d’illusions, la diminution de la population mondiale durera sur plusieurs générations, mais ce qui est important, c’est d’amorcer la décroissance le plus tôt possible.
Les solutions sont différentes selon le niveau économique dans lequel on veut agir, et certaines ont déjà été évoquées par de valeureux contributeurs ici même.

dans les pays développés, il faut faire l’inverse d’une politique nataliste, c’est à dire réserver les aides sociales aux familles les plus pauvres et jusqu’à 2 enfants seulement ( la norme à obtenir étant de 2 enfants par couples, la moyenne baisserait fatalement ). Supprimer les allocations dans tous les autres cas et appliquer des pénalités financières dissuasives pour les naissances surnuméraires.

dans les pays pauvres  : éducation, élévation du niveau de vie, contraception gratuite, primes à la stérilisation ( hommes : vasectomie, femmes : ligatures ). Toute ces actions initiées et payées par le Fonds Mondial ( merci DSK ), L’ONU, l’UNESCO, les milliardaires...etc.

L’enjeu, pour ceux qui ne le comprennent pas, c’est notre survie collective.
Sinon, "l’une des dernière libertés humaines" ( celle de lapiner, dixit Lapa ), pourrait bien être, en effet, la dernière et nous priver de l’ultime : celle de vivre, tout simplement.


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