o  Ben voilà la preuve que la religion est une arme de manipulation de masse depuis la nuit des temps, en même temps la preuve que les plus hautes autorités religieuses ne croient même pas elles même à leurs conneries, ce, depuis toujours.

Salut la mouche zélée, je n’avais pris pas peine de lire toutes les discussions et j’ai relevé ce passage après coup. J’ai retenu cette remarque pertinente et méritant commentaire : que les religions ont toujours été utilisées comme moyen de manipulation de masse depuis la nuit des temps, difficile de le nier en effet. Mais attention de ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il ne faut pas confondre la foi en Dieu à l’état pur, telle qu’elle peut être ressentie intérieurement par la conscience humaine, et l’exploitation qui peut en être faite par l’homme politique dans ces relations terrestres de type dominant/dominé qui régissent les sociétés humaines.

On sait bien que l’homme perdu dans l’univers a toujours éprouvé un sentiment de peur face aux mystères de la vie. Questionnement sur le sens de l’existence conduisant à ressentir la foi en Dieu comme une voix intérieure, sorte d’intuition intime que les religions ont d’ailleurs traduite par révélation. Mais un homme également soumis à un instinct de survie, besoin de réconfort et demande de protection qui ont fatalement été récupérés par les gouvernants politiques dont on sait que talents de ruse et goût prononcé pour le pouvoir les caractérisent sans quoi impossible pour eux d’obtenir le poste si convoité. Sans oublier qu’autrefois, avant cette séparation moderne des pouvoirs, fruit des évolutions démocratiques, pouvoir religieux et pouvoir politique étaient intimement confondus. Les hommes politiques n’ont d’ailleurs jamais hésité à récupérer l’image divine visant à convaincre leurs sujets qu’ils détenaient des pouvoirs supranaturels supérieurs délégués par les dieux eux-mêmes. La mythologie elle-même en témoigne.

Bref je soutiens particulièrement la religion judéo-chrétienne car elle n’implique aucune obéissance aveugle et soumise à des paroles déjà écrites d’avance et figées à jamais. On empêchera difficilement les humains d’être souvent vils, complaisants et soumis au pouvoir (l’image du « veau d’or »), mais les « commandements » tels que conceptualisés dans le deutéronome n’ont jamais été de simples ordres auxquels il faudrait passivement obéir. Ils n’indiquent qu’un chemin d’une voie possible vers la libération des opprimés (image du peuple élu, esclaves d’Egypte), mais laissent la responsabilité aux humains de mettre ces paroles en pratique au cours de leur vie temporelle et terrestre, par leur propre expérience et interprétations de sens et de valeurs que, de génération en génération, ils devront se transmettre.