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Commentaire de Proto

sur Apparition du vivant : Que sait-on au juste ?


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Proto Proto 13 mai 2009 20:09

Chouette article, précis, drôle et concis, merci.

 

Vous avez bien exposé les choses de bas en haut, pour ce qui est des données métaphysiques, vulgarisons maintenant les choses de haut en bas pour répondre à la même question :

 

Dieu = Tout = Infini

 

Il n’y a rien en dehors de lui, il n’a pas aucune limite puisqu’il comprend tout, il n’a pas de fin, il comprend l’être et le non-être, ce qui est manifesté et ce qui ne l’est pas, il est compréhensible à la mesure de notre conscience rationnelle et supra rationnelle, et il se matérialise à nous sous la forme d’un Univers en constante expansion.

 

Comme il n’y a pas de discontinuité dans l’émergence évolutive de l’homo sapiens parmi les singes, l’homme possède la connaissance « animale » qui lui précède, développe celle de sa conscience dans l’univers et enfin la transmet et l’enrichit par la communication, et donc depuis cette « nuit des temps » qui n’existe que comme point de repère imaginaire l’homme a toujours scruté avant tout le ciel, et toutes ses traditions « authentiques » se fondent sur des données astrologiques, cette connaissance structurée sur le ciel détermine tout son environnement et fonde tous ses « mythes » qui se transmettent et se recyclent jusque dans nos traditions « modernes », dans beaucoup de celles-ci on retrouve une origine « extra-terrestre » de l’a vie et de l’homme, ces données sont traduites symboliquement dans les spiritualités authentiques pour permettre à l’esprit de conceptualiser ce qui n’est pas formulable par le langage, et dans ce cas précis elles se fondent plus sur les intuitions intellectuelles que sur des données empiriques.

 

Avant la mondialisation récente, on pouvait encore facilement opposer les traditions orientales de souche védique aux religions dites du livre de souche abrahamique, en ce qu’elles étaient fondamentalement différentes sur plusieurs points, maintenant les choses seraient trop longue à développer pour dégager un schéma directeur, sinon celui d’une « accélération » ou une « saturation » de fin de cycle.

 

Les débats sur l’évolution dans les milieux interreligieux, que ce soit les créationnistes ou tous les autres groupes qui soutiennent des interprétations littérales, montre non seulement que les connaissances métaphysiques pratiquées et effectives y sont « dégénérées », mais surtout que cette rupture est consacrée par l’absence de modèle cohérent qui synthétise les « croyances » et la science, alors qu’au fond elles sont intrinsèquement compatibles.

 

La science qui se fonde intégralement sur la rationalité et l’empirisme fournit pourtant d’excellentes théories qui sont condamnées par elles-mêmes à être modifiées par des théories plus abouties, mais les « citoyens » ont une très mauvaise connaissance de ce qui touche à l’évolution, sinon les clichés qui sont « culturellement » des réminiscences de connaissances dont il ont perdu le sens.

 

Personnellement je pense que si la vie vient d’un acide aminé sur un météorite ou si elle a émergé sur terre avec la même possibilité qu’elle émerge dans des conditions analogues à d’autres endroits dans l’espace et le temps (cf paradoxe de fermi), cela revient au même.

 

C’est pourquoi les créationnistes sont confortés dans leurs théories ridicules, leurs intuitions sont déviées par des textes cryptés ou faux à certains endroits au regard des connaissances postérieures, ils ne comprendront jamais que les prophètes étaient avant tout des hommes éveillés ou reconnus comme tels, sujets à leur condition humaine, et que l’humanité elle continue d’évoluer.

 

Au fond, le problème n’est pas tant de concilier des données très différentes ou de les filtrer, mais de se dire que le génie du corps humain et de la vie biologique est manifeste, même si elle semble se limiter à toujours réagir à son environnement, et que ses principes ne nous sont pas tous intelligibles, je pense donc que si l’on peut prouver qu’un ARN était planqué dans un caillou c’est une bonne chose mais que la grande question qui fait votre titre reste une toute petite question dans la compréhension du vivant.

 

Il y a ce qu’on comprend, et ce qu’on ne comprend pas, et ça changera tout le temps car ça en est un des principes.

 

Pour vous donner quelques perspectives epistémologiques,

 


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