Chouette article,
précis, drôle et concis, merci.
Vous avez bien
exposé les choses de bas en haut, pour ce qui est des données métaphysiques, vulgarisons
maintenant les choses de haut en bas pour répondre à la même question :
Dieu =
Tout = Infini
Il n’y a rien en
dehors de lui, il n’a pas aucune limite puisqu’il comprend tout, il n’a pas de
fin, il comprend l’être et le non-être, ce qui est manifesté et ce qui ne l’est
pas, il est compréhensible à la mesure de notre conscience rationnelle et supra
rationnelle, et il se matérialise à nous sous la forme d’un Univers en
constante expansion.
Comme il n’y a
pas de discontinuité dans l’émergence évolutive de l’homo sapiens parmi les
singes, l’homme possède la connaissance « animale » qui lui précède,
développe celle de sa conscience dans l’univers et enfin la transmet et l’enrichit
par la communication, et donc depuis cette « nuit des temps » qui n’existe
que comme point de repère imaginaire l’homme a toujours scruté avant tout le
ciel, et toutes ses traditions « authentiques » se fondent sur des
données astrologiques, cette connaissance structurée sur le ciel détermine tout
son environnement et fonde tous ses « mythes » qui se transmettent et
se recyclent jusque dans nos traditions « modernes », dans beaucoup
de celles-ci on retrouve une origine « extra-terrestre » de l’a vie
et de l’homme, ces données sont traduites symboliquement dans les spiritualités
authentiques pour permettre à l’esprit de conceptualiser ce qui n’est pas
formulable par le langage, et dans ce cas précis elles se fondent plus sur les
intuitions intellectuelles que sur des données empiriques.
Avant la
mondialisation récente, on pouvait encore facilement opposer les traditions
orientales de souche védique aux religions dites du livre de souche abrahamique,
en ce qu’elles étaient fondamentalement différentes sur plusieurs points,
maintenant les choses seraient trop longue à développer pour dégager un schéma
directeur, sinon celui d’une « accélération » ou une « saturation »
de fin de cycle.
Les débats sur l’évolution
dans les milieux interreligieux, que ce soit les créationnistes ou tous les
autres groupes qui soutiennent des interprétations littérales, montre non
seulement que les connaissances métaphysiques pratiquées et effectives y sont « dégénérées »,
mais surtout que cette rupture est consacrée par l’absence de modèle cohérent
qui synthétise les « croyances » et la science, alors qu’au fond
elles sont intrinsèquement compatibles.
La science qui se
fonde intégralement sur la rationalité et l’empirisme fournit pourtant d’excellentes
théories qui sont condamnées par elles-mêmes à être modifiées par des théories
plus abouties, mais les « citoyens » ont une très mauvaise
connaissance de ce qui touche à l’évolution, sinon les clichés qui sont « culturellement »
des réminiscences de connaissances dont il ont perdu le sens.
Personnellement
je pense que si la vie vient d’un acide aminé sur un météorite ou si elle a
émergé sur terre avec la même possibilité qu’elle émerge dans des conditions
analogues à d’autres endroits dans l’espace et le temps (cf paradoxe de fermi),
cela revient au même.
C’est pourquoi
les créationnistes sont confortés dans leurs théories ridicules, leurs
intuitions sont déviées par des textes cryptés ou faux à certains endroits au
regard des connaissances postérieures, ils ne comprendront jamais que les
prophètes étaient avant tout des hommes éveillés ou reconnus comme tels, sujets
à leur condition humaine, et que l’humanité elle continue d’évoluer.
Au fond, le
problème n’est pas tant de concilier des données très différentes ou de les
filtrer, mais de se dire que le génie du corps humain et de la vie biologique
est manifeste, même si elle semble se limiter à toujours réagir à son
environnement, et que ses principes ne nous sont pas tous intelligibles, je
pense donc que si l’on peut prouver qu’un ARN était planqué dans un caillou c’est
une bonne chose mais que la grande question qui fait votre titre reste une
toute petite question dans la compréhension du vivant.
Il y a ce qu’on
comprend, et ce qu’on ne comprend pas, et ça changera tout le temps car ça en
est un des principes.
Pour vous donner
quelques perspectives epistémologiques,