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Commentaire de TEO

sur Contre l'abstention, comptabilisons le vote blanc


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TEO TEO 9 juin 2009 14:41

Rapidement :


- le problème avec « l’abstention » est qu’on ne sait pas ce qu’il exprime en dehors de ce que ceux qui l’interprètent ont intérêt qu’il exprime... On serait même en peine de dire ce qu’il est à proprement parler, et à quelle hauteur : abstention ? oubli ? empêchement ? incompétence ?etc.

- Quelle légitimité y a t-il à considérer que parce qu’une offre, un choix, ne me plait pas à moi, il n’est pas plaisant et encore moins légitime ? Si par le seul fait qu’il ne me plait pas je suis fondé à l’invalider, n’est-ce pas me donner un pouvoir disproportionné et illégitime ? 
Or, c’est bien à quoi aboutirait qu’un taux de votes blancs puisse fonder la nullité d’un scrutin. 
A noter par ailleurs, qu’une majorité arithmétique de votes blancs pourrait n’avoir aucune cohérence. Supposons que parmi des candidats aux présidentielles il y en ai un pour proposer un programme en 100 propositions. J’en apprécie 99, mais la proposition-100 ne me plait pas. Pourquoi me contenter de 99 propositions ; le pouvoir conféré à mon vote blanc me donne envie d’envoyer le candidat revoir sa copie : j’en veux 100%. Je vote donc blanc. Mon voisin fait de même sauf que lui, c’est la proposition-5, qui lui déplait ; un autre encore vote blanc à qui la proposition-90 déplait etc, etc... Un amoncellement de votes-blancs pourrait ainsi conduire formellemement à la nullité d’un scrutin alors qu’individuellement et collectivement nous partagerions de larges pans des propositions. Serait-ce bien légitime ?

- Pourquoi ne pas faire ce qu’il y aurait de plus simple : le vote obligatoire. A l’instar de notre contribution financière à la collectivité (l’impôt), nous serions tenu à une contribution politique : le vote. (On ne peut accepter le principe de la première contribution sans accepter celui de cette dernière.) 
Dans un tel cadre, le vote blanc équivaudrait à l’abstention... une abstention qu’il appartiendrait au quatrième pouvoir de travailller à faire comprendre.

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