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Commentaire de omar

sur Le mort qui tombe à pic !


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omar omar 27 juin 2009 11:30

On ne peut évidemment pas les blâmer d’exploiter les faiblesses et les lacunes que nous renonçons à combler. Notre attention ne peut se porter avec la même accuité sur deux choses en même temps et ils le savent très bien.

Ils nous draguent à longueur de journée comme des créatures mythiques qui en ferait toujours un peu trop pour ne pas passer inaperçues, tantôt avec le rouge à lèvres, d’autres fois avec cette robe moulante ou ce décolleté plongeant, mais en laissant la TV allumée tout le temps nous acquiéscons et signons un chèque en blanc.

Incriminer les médias c’est aussi avouer notre infantilisme et notre refus de prendre nos responsabilités. On nous informe pendant les divertissements et on nous diverti pendant les informations, la forme que revêtent les « informations » ne fait l’objet que d’un contrat implicite dont les termes sont sans cesse remis en cause pour des impératifs artistiques, d’actualité et d’audience.

C’est à chacun de s’éduquer et de se prendre en charge. La recherche des faits et des faits seuls nous permet de partir sur de bonnes bases. Pour ce qui est des analyses et des interprétations il convient d’en parcourir plusieurs, divergeantes de préférence afin d’être en mesure de recouper les éléments clés, retrouver les dénominateurs communs.

Malheureusement, nous considérons l’information comme une denrée alimentaire et nous la consommons une fois transformée, raffinée et agrémentée d’exhausteurs de saveur et divers conservateurs, dans des packages colorés et attrayants.

Nos concessions sur l’essentiel, à savoir la réflexion et l’initiative de recherche, sélection, qualification de l’information sont le gage de notre crédulité déjà bien exploitée par les médias « mainstream ».

Reste Internet, sans lequel des pans entiers de notre culture dite réactionnaire, complotiste ou underground n’existeraient pas ou si peu. Quand on entend certains philosophes prétendre qu’Internet est une poubelle, je m’insurge car le terme est mal choisi. Je dirais plutôt que c’est une brocante ou il y a toujours de l’affluence, on y trouve de tout, des perles inestimables jusqu’aux immondices, reflets des pires moments de l’humanité.

L’avantage évident d’Internet, en dehors de l’aspect participatif, c’est qu’il contraint l’utilisateur (non pas le consommateur) à faire preuve de vigilance, à se poser des questions. Les politiques, paternalistes comme toujours, font le pari inverse et partent du principe que les « consommateurs » d’Internet sont infantiles et qu’il faut les protéger d’eux-mêmes en étendant à Internet le système en vigueur pour le contrôle et le filtrage des médias traditionnels.

S’ils parviennent à leur fins, s’en sera fini de la liberté d’expression et de l’objectivité, nous redeviendrons alors des consommateurs gloutons d’informations pré-machées et prédigérées, vous savez les petits pots pour nourrissons...


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