Quel plaisir, quel luxe que l’oisiveté.
Retour sur soi, introspection, méditation, glandouille, grattage de couenne à l’ombre d’un bouleau pleureur, lecture distraite, observation d’alentours...bref, tant d’occupations qui permettent, comme vous le dites, de ne pas se laisser déborder par la vie.
L’oisif ne peut être qu’un homme heureux, chez qui la dépression n’a pas de prise.
Je pense d’ailleurs que l’oisiveté (pas à plein temps, bien entendu) doit être distinguée de l’ennui, car si le point de départ est le même, le résultat est différent.
L’ennui produit la frustration de ne pas savoir à quelle tâche s’adonner.
L’oisiveté se déguste un verre d’eau fraiche à la main et procure une sorte de jouissance par le fait même qu’elle est en général volontaire et que l’on sait pertinemment que l’on aurait autre chose à faire.
Article bien troussé.
Le côté matérialiste de l’ennui, produit par tous ces loisirs forcés que l’on nous propose, mériterait une enquête nationale, et je proposerais bien à notre ministre de l’éducation nationale d’introduire des cours d’éducation oisive dès le plus jeune âge.