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Accueil du site > Tribune Libre > Eloge de l’ennui

Eloge de l’ennui

L’ennui est un terme péjoratif qui a remplacé celui d’oisiveté, qui était sujet à des interprétations contraires : pour les uns il y avait la joie dans l’oisiveté, et pour les autres c’était cette joie qu’il fallait combattre. Que des gens s’ennuient était déjà un affront fait aux classes laborieuses, alors qu’en plus ils en éprouvent du plaisir, voilà qui avait de quoi énerver.

Aujourd’hui, le terme d’oisiveté n’est plus employé, et a été définitivement remplacé par celui de l’ennui. il est défini comme une sorte de trouble, de vide, de manque, mais aussi comme une charge pesante et oppressante, un symptôme d’une maladie nommée dépression. En bref, l’ennui est un mal absolu qu’il faut éviter à tout prix.

Pourtant, il faudrait rendre à l’ennui les honneurs qui lui sont dus, car il est de mon point de vue tout à fait mal traité, et à tord.Car enfin l’ennui a bien des avantages, et sa définition négative (et sans doute pas innocente) ne lui rend pas justice.

Tout d’abord, il faut dire que l’ennui c’est la possibilité de réflexion, autrement dit de retour sur soi. Sans ennui il n’y a ni avancée spirituelle, ni même intellectuelle. L’ennui est le seul moment où l’homme s’arrête et laisse voguer ses pensées, sur lui même ou sur les autres, sans d’autre but apparent que de ne rien faire. Mais ne se passe-t-il donc rien lorsqu’on s’ennuie ?
Il apparaît, selon certaines études récentes, que le cerveau d’une personne qui s’ennuie fonctionne aussi intensément (voire plus) à l’état d’ennui qu’à l’état actif. Si cela peut surprendre au premier abord, il y a cependant une explication : les connections mobilisées par les vagues successives de pensées qui s’entrechoquent dans l’esprit de l’ennuyé ne sont pas focalisées par un objet précis (une tâche à effectuer) mais par de multiples sources.

Ensuite, il semble difficile d’expliquer le génie sans l’ennui. Laisser voguer ses pensées au hasard, c’est la possibilité de faire de nouvelles connections, de rêver au futur ou de se souvenir du passé, c’est penser sans ordre contraint, et la possibilité de penser autrement. C’est aussi imaginer, créer, se poser des questions, et chercher des réponses. s’ennuyer c’est penser, inévitablement. Pas moyen de faire cesser ces connections, ces images, ces vues de l’esprit de notre cerveau. L’allégorie de Newton recevant une pomme sur la tête le décrit s’ennuyant sous un arbre, activité qui semble à bannir dans notre moderne société.

S’ennuyer est considéré comme une activité improductive, une perte de temps. Le temps, c’est de l’argent. ceux qui s’ennuient sont des fainéants. On comprend bien l’intérêt de cette idée reçue sur l’ennui lorsque l’on aborde la face politique de cette définition. Le chômage coûte à l’Etat sans lui rapporter. Pour ne pas laisser les chômeurs dans l’ennui, et surtout ne pas inciter les autres à souhaiter cet ennui rémunéré, il fallait aux Etats installer l’idée selon laquelle l’ennui est un mal à éviter. De plus, que la société ait un regard négatif sur les chômeurs était essentiel à la bonne marche de la société.

Mais ce n’est pas tout : face à une crise de l’emploi comme celle que nous traversons, les chômeurs sont de plus en plus nombreux, et de moins en moins stigmatisés par la société. Le but des gouvernements est d’éviter à tout prix l’ennui pour ces chômeurs, car ils pourraient finir par se mettre à réfléchir, à penser, à imaginer ou à rêver... et ainsi en capacité de remettre en cause le système qui les a conduit là où ils se trouvent. Il n’est que de constater la complexification des démarches administratives, les contraintes imposées, la formation et les rendez-vous obligatoires pour comprendre que le gouvernement ne veut pas d’ennui. sans compter l’ennui à l’école, qui y est traité comme une déviance et non pas comme l’expression d’une recherche d’intérêt.

Les loisirs gratuits, l’école obligatoire, et maintenant « l’offre raisonnable d’emploi », les internats ou le service civil vont désormais pouvoir occuper tout le monde. Le peuple ne doit pas s’ennuyer, car il ne doit pas être en mesure de réfléchir. Réfléchir au fait que, par exemple, le progrès censé nous apporter le bonheur matériel et nous libérer du travail pénible nous a conduit à une retraite toujours plus courte, et à des cadences de travail toujours plus assommantes. C’est pour ça que l’éducation, comme la socialisation dans son ensemble, tentent de bannir l’ennui de ce monde.

Et puis l’ennui est aussi associé à la dépression, sans qu’on sache trop comment : s’ennuie-t-on parce qu’on est dépressif, ou bien est-on dépressif parce qu’on s’ennuie ?

Sans avoir à répondre à cette question, la dépression est pour moi l’absence d’ennui, car seul le retour sur soi est capable de régler cette question. Bien sûr certains argumenteront sur le fait qu’au travail ils vont bien, et c’est lorsqu’ils rentrent chez eux, laissés seuls à leurs pensées, que la dépression se fait sentir. Mais ce n’est pas parce qu’ils s’ennuient, mais plutôt que leur cerveau reste bloqué sur une boucle de pensée tournant sans cesse autour de la pensée qu’ils ne vont pas bien. Ils ne s’ennuient pas, ils se focalisent à une tâche mentale sans fin, épuisante et insoluble. Que ne se posent-ils pas la question du « que faire » plutôt que du « pourquoi » ? ils cesseraient immédiatement leurs pensées nocives, et libéreraient ainsi leur esprit par un ennui plus motivant...

Finalement, la dépression pourrait être vue plus comme une absence qu’un « trop plein » d’ennui. Et l’ennui devrait être recherché comme un suprême bien, car lui seul permet d’imaginer un monde meilleur.
Voilà pourquoi les puissants ne le désirent pas, et aussi pourquoi ils modifient le sens des mots : « le novlangue était destiné, non à étendre, mais à diminuer le domaine de la pensée, et la réduction au minimum du choix des mots aidait indirectement à atteindre ce but » (Orwell)


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30 réactions à cet article    


  • savouret 30 juin 2009 11:35

    article qui a le mérite de susciter la réflexion.il est vrai que l’ennui est stigmatisé aujourd’hui et qu’il est percu comme une forme de paresse, alors que commes vous le soulignez justement il est nécessaire à la construction de l’individu et à l’approfondissement de la réflexion.

    cette peur de l’ennui indentifié comme un ennemi à éradiquer est malheureusement tres prégnante chez de nombreuses familles .celles ci, font tout pour occuper le plus possible leurs enfants et cela se traduit par une inflation permanente des activités pratiquées par ces derniers, qu’elles soient sportives, culturelles ou autres.ceci s ’inscrit parfaitement dans la logique de la société de consommation qui vise à sans cesse créer de nouveaux besoins et cette crainte obsesionnelle de l’ennui est donc en parfaite adéquation avec les rouages de notre système économique dont le moteur est la diversification constante des besoins et donc des sources potentielles de profit.

    cette diabolisation de l’ ennui va de pair avec l ’exaltation de l’action, ainsi les personnes en activité permanente, quelles que soient la qualité et le bienfondé de celle ci tendent à susciter une forme de fascination pour leur dynamisme.
    l ’election de sarkozy qui brille plus par son dynamisme exacerbé que par son brio intellectuel refléte donc bien l ’evolution de notre société dans son rapport à l’ennui et à l ’action.nous avons oublié qu’il était fondamental de maintenir un équilibre entre réflexion et action, et que l ’ennui etait nécessaire à la construction de cet équilibre dans la mesure ou il contribue à un perfectionnement de la réflexion.


    • Gül 30 juin 2009 11:56

      Bonjour,

      Surprenant ! Ce thème a déjà été traité il y a peu sur Agoravox :

      http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/une-societe-sans-ennui-un-monde-56847#forum2125791

      L’aviez-vous lu ?


      • caleb irri 30 juin 2009 12:15

        non non je ne crois pas l’avoir lu. l’image me dit bien quelque chose mais peut-être elle a déjà été utilisée pour un autre article ?

        cela dit, après une lecture rapide, la conclusion semble assez identique, bien que les moyens d’arriver à la suppression de l’ennui divergent : pour moi c’est une volonté politique, pour Fab c’est simplement la consommation et la tournure que prend la vie qui entrainent cet ennui.

        mais je pense que ces deux articles peuvent se compléter sans s’opposer, car ils prônent tous deux l’ennui.

        en tout cas merci pour le lien


      • Gül 30 juin 2009 12:29

        Oui, absolument, vous avez effectivement une approche plus politique du sujet.

        Et je vais également dans votre sens sur le fait que les deux papiers se complètent.

        Maintenant, sachant que vous n’aviez pas lu le précédent, il me semble très intéressant de constater que cette question se pose chez bon nombre de personnes. Les dernier article avait eu pas mal de commentaires, le vôtre est parti pour faire de même.

        Cela veut-il dire qu’il y a enfin une prise de conscience face à cette société qui ne fait que courir finalement sans fin justificatrice de cette course ? (On ne s’arrête jamais, il faut toujours plus).

        La crise économique qui fabrique de plus en plus d’« inactifs », d’« exploités », etc.. amènerait-elle naturellement à revoir sa manière de vivre pour tout un chacun ?

        En tous cas, merci de cet article, je trouve le sujet tout à fait passionnant et j’ai hâte de lire les réactions qui le suivront.


      • caleb irri 30 juin 2009 12:55

        @ gül

        pour tout vous dire, j’avais déjà cette idée dans la tête quand je suis tombé sur une émission de France-inter (la tête au carré) je crois la semaine dernière, consacrée à l’ennui.

        une sorte d’étude avait été conduite auprès de collégiens et lycéens sur leur définition de l’ennui. j’avais trouvé assez étonnant de ne pas entendre parler de l’ennui dans ce qu’il pouvait avoir de positif.

        et sinon, à propos de la crise susceptible de nous faire consommer moins, j’ai un également une vision politique de la chose, à savoir qu’on nous invoque ces derniers temps la baisse de consommation comme une bonne chose, comme si on voulait nous habituer à un bien sombre avenir... car au lieu de consommer moins de produits polluants (à tous points de vue), ne serait-il pas possible de consommer plus de produits, mais inoffensifs ? enfin c’est un autre débat, on en reparlera peut-être une autre fois...


      • Gül 30 juin 2009 14:47

        @ Caleb irri,

        Je ne pensais pas forcément à la « consommation » dans son aspect le plus matérialiste, mais plutôt à cette nécessité de possession et de pouvoir en découlant qui pousse le commun des motel à toujours vouloir plus. Au point d’en oublier le plus simple qu’il a déjà sous son nez !

        Dont ces moments magiques d’ennui créatif. smiley


      • Georges Yang 30 juin 2009 19:37

        Bonjour GÜL !
        Je ne pensais pas vous trouver là, vous ennuyez vous ?


      • Gül 30 juin 2009 19:47

        Bonjour Georges,

        M’ennuies-je ?.....

        Parfois, oui. Dans l’ensemble non.

        Suis-je oisive ?

        Définitivement OUI !!!! Vive la paresse lascive !

        Aparté : Je me suis promis d’aller lire vos 3 derniers articles. Il faut que je trouve le temps entre deux siestes....


      • Georges Yang 30 juin 2009 19:55

        J’attends impatiemment vos commentaires éclairés sur mes pensées obscures !


      • caleb irri 30 juin 2009 20:26

        @ Gül

        alors entièrement d’accord avec vous !


      • Trashon Trashon 30 juin 2009 11:57

        C’est étrange, je m’ennuies au boulot et jamais quand je suis oisif...


        • LE CHAT LE CHAT 30 juin 2009 12:15

          ouaips , Sarko a parfaitement intégré la novlangue , lui qui a un vocabulaire vachement plus réduit que ses prédécesseurs !


          • Loup 30 juin 2009 14:29

            Quel plaisir, quel luxe que l’oisiveté.

            Retour sur soi, introspection, méditation, glandouille, grattage de couenne à l’ombre d’un bouleau pleureur, lecture distraite, observation d’alentours...bref, tant d’occupations qui permettent, comme vous le dites, de ne pas se laisser déborder par la vie.

            L’oisif ne peut être qu’un homme heureux, chez qui la dépression n’a pas de prise.
            Je pense d’ailleurs que l’oisiveté (pas à plein temps, bien entendu) doit être distinguée de l’ennui, car si le point de départ est le même, le résultat est différent.

            L’ennui produit la frustration de ne pas savoir à quelle tâche s’adonner.

            L’oisiveté se déguste un verre d’eau fraiche à la main et procure une sorte de jouissance par le fait même qu’elle est en général volontaire et que l’on sait pertinemment que l’on aurait autre chose à faire.

            Article bien troussé.
            Le côté matérialiste de l’ennui, produit par tous ces loisirs forcés que l’on nous propose, mériterait une enquête nationale, et je proposerais bien à notre ministre de l’éducation nationale d’introduire des cours d’éducation oisive dès le plus jeune âge.


            • Kalki Kalki 30 juin 2009 14:31

              Le constat sur le travail - dans le monde capitaliste - est fait depuis qu’on a compris ce qu’est le capitalisme et depuis la révolution industriel.

              Donc nous sommes d’accord.

              Il est temps de passer au changement d’économie


              • Gül 30 juin 2009 14:42

                @ Kinini,

                Peut-être le trouverez-vous dans l’article auquel je fais référence dans mon premier commentaire. J’en ai indiqué le lien.

                Si ce n’en est l’Eloge, tout au moins son idée.

                Cordialement.


              • Kalki Kalki 30 juin 2009 17:30

                l’ennui est que l’on veut mettre du plein au lieu du vide , et du vide - au lieu d’agir - d’accomplir


              • Gül 30 juin 2009 22:16

                @ Kinini,

                Iblis ! Je ne l’avais même pas vu !

                Et comme vous dites, l’article est bon.

                Je ne sais pas si je suis une « activiste » d’un discours sur l’ennui, mais après tout, pourquoi pas ? Ce type de sujet me parle au-delà de tout. J’y vois (enfin !), une vraie référence à l’humanisme, ça me sied comme vous ne pouvez immaginer ! smiley


              • Gül 30 juin 2009 23:09

                Mais, Iblis s’ennuie, c’est bien là son souci...

                Trop peu exportent ses dires et ses désirs... Et c’est ce qui le rendra visible ! Je vous assure ! Ayez confiance en moi. Le bon comme le pur, n’est pas destructible.

                L’Ennui est magique, voyez vous-même jusqu’où il emporte la pensée. C’est merveilleux, non ? smiley


              • Georges Yang 30 juin 2009 19:16

                Il ne faut pas confondre ennui et inactivité ou oisiveté ! L’oisif est supposé ne rien faire par choix, l’inactif peut l’être par obligation : maladie, chômage, incarcération…

                Ce qui est gênant, dans la société hyperactive, c’est qu’il faut toujours faire quelque chose, au risque de ne plus penser. Les enfants dès le plus jeune âge, courent partout, braillent, ne se tiennent pas tranquille, car un nouveau mode d’éducation permissif les laisse faire n’importe quoi pour qu’ils ne s’ennuient pas. Et ils ne lisent pas parce que cela les ennuie, ils ne prennent plus le temps de réfléchir sans activité physique et font des adolescents puis des adultes incultes qui préfèrent le jogging et écouter Barbelivien !

                L’ennui peut aussi être créatif, s’il n’est pas permanent, penser au spleen de Baudelaire et du fondement du romantisme qui est une sorte de nostalgie, d’état de réflexion triste, proche de la souffrance créative.

                Et ennui ne doit pas être confondu avec désoeuvrement de ces nases dans la ville qui sont nés dans le béton entre, béton et biture !


                • Gül 30 juin 2009 19:50

                  Ah ! Je n’avais pas encore lu cela avant de vous répondre.

                  Je vous plusse puissance 10000, nous sommes totalement en accord.

                  Jolie référence du béton et « biture »..... Excellent !


                • thomthom 30 juin 2009 19:51

                  comme je suis d’accord avec cet article !!!!


                  • Yohan Yohan 30 juin 2009 19:56

                    Faut-il apprendre à s’ennuyer correctement ou apprendre à chasser l’ennui ?.
                    L’ennui, c’est l’incapacité à gérer le rien faire ou l’impossibilité d’apprécier le faire. Il est difficile de gérer le rien faire, car tout autour de nous culpabilise, puisque c’est le monde qui courre qui est pris en modèle.
                    On peut s’ennuyer aussi en faisant plein de choses, mais qui n’ont pas grand sens pour nous. Nous avons certainement beaucoup à apprendre des vieux Crétois ou Corse qui peuvent s’asseoir des heures durant sur un banc ou un table de café sans connaître l’ennui.


                    • Gül 30 juin 2009 20:23

                      Bonsoir Yohan,

                      Je suis complètement en accord avec ton post, sauf ça :

                      « Faut-il apprendre à s’ennuyer correctement ou apprendre à chasser l’ennui ?. »
                       
                      Il n’y a rien à apprendre !!!

                      L’oisiveté doit être quelque chose d’absolument naturel, et, naturellement, elle amène la réflexion, à la pensée, à la mélancolie,... comme le dit Georges.

                      Quant à la culpabilisation, si ton avis est très juste, il n’en est pas moins nécessaire d’envoyer tout cela aux fraises ! Ras le bol des dictats et de la bien pensance !

                      Soyons tous des déserteurs :

                      Monsieur le Président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être [....]

                      Je viens de lire Closer, Voici et Marie-Claire, Je n’y vois pas plus clair,

                      Je n’en ai rien à faire !....


                    • ZEN ZEN 30 juin 2009 21:04

                      Je me suis beaucoup ennuyé quand j’étais enfant
                      C’est sans doute ce qui m’a permis de devenir un grand lecteur


                      • omar omar 30 juin 2009 23:04

                        Laquelle de ces deux citations vous semble la plus juste ?

                        1. Celui qui connaît l’art de vivre avec soi-même ignore l’ennui.

                        2. Un imbécile ne s’ennuie jamais ; il se contemple.


                        • Gül 30 juin 2009 23:13

                          Définitivement la 1/ apr rapport à la 2/ mais je crois qu’il y a un petit peu d’autres possibilités...

                          Omar, tu es retors ce soir.... smiley


                        • omar omar 30 juin 2009 23:35

                          Juste un peu...


                        • Gül 30 juin 2009 23:45

                          Ooooops !

                          Pourquoi cela ne m’étonne-t-il qu’à moitié ? smiley

                          Tu sais à quel point je t’apprécie, Omar, n’est-ce pas ?


                        • omar omar 30 juin 2009 23:57

                          ça fait plaisir, merci.

                          Moi aussi je t’apprécie Gül, surtout tes réactions franches, directes et ton humour que je devine piquant.


                        • pacman 1er juillet 2009 02:35

                          Un petit témoignage sur l’utilité de l’ennui :

                          Enfant, une fois l’école finie (faut bien occuper notre jeunesse hein ;)) je m’ennuyais souvent.
                          J’allais alors voir mes parent en leur disant « je m’ennuie ».
                          Ils me répondaient alors de trouver quelque chose à faire.

                          Las des émissions TV que déjà à l’époque je trouvais à chier, las de lire,de jouer (lego, etc), je me suis alors abandonné à l’ennui.

                          Résultat : je me suis mis à réfléchir à tout et rien, ce qui m’a amené à ma première question existentielle.
                          « Comment chaque personne percoit elle le monde ? »

                          J’avais peu de temps avant appris l’existence du daltonisme ce qui m’a de fil en aiguille amené à cette reflexion.

                          J’avais 6ans...

                          Merci l’ennui pour toutes ces questions et reflexions qui m’ont permis d’avancer et de devenir l’etre à peu près pensant et critique que j’ose pretendre être !

                          Je continue encore de m’ennuyer parfois, mais sournoisement influencé par notre société je ne cesse de tuer le temps (et l’ennui) sur AV / FB / le reste du net quand je ne suis pas en train de le faire au boulot ^^

                          Bon aller, sur ces mots, je vais m’ennuyer dans les bras de morphée !

                          Bonne nuit.


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