bernard05
je n’ai pas dit quand j’avais commencé à m’interesser à la mycologie,
j’ai seulement évoqué le fait que depuis dix huit ans, j’organise une expo myco
sinon, bien évidemment il y a bien longtemps que je m’y interesse,
décidemment vous avez des difficultés à lire,
tenez, voici ce que le monde vient de publier (je parle du journal)
çà vous fera de la lecture
Au lieu des 8 kg estimés, les opérations de démantèlement de l’ATPu
ont révélé que les « boîtes à gants », des enceintes confinées où était
fabriqué du combustible MOX mêlant oxydes d’uranium et de plutonium, en
contenaient 22 kg. Mais le CEA évalue à environ 39 kg la masse totale
de plutonium qui pourrait s’être insinuée dans l’installation.
La
question centrale est de savoir si ces accumulations auraient pu
conduire à un accident de criticité, une réaction en chaîne susceptible
de conduire à un « flash » très irradiant, voire mortel, pour les
personnels de l’installation à proximité.
Mardi 20 octobre,
l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été auditionnée par la
commission du développement durable de l’Assemblée nationale, les
députés souhaitant être éclairés sur cette affaire inédite.
Marie-Pierre Comets, commissaire à l’ASN, l’a qualifiée de « sérieuse ». Et a précisé le déroulé des faits : le 1er
octobre, l’administrateur adjoint du CEA informe oralement la direction
de l’ASN de la sous-estimation de l’inventaire de plutonium. L’incident
est officiellement déclaré par le CEA le 6 octobre, qui propose son
classement au niveau 1 sur l’échelle des événements nucléaires (graduée
de 0 à 7).
Le 9 octobre, l’ASN conduit une inspection sur place,
accompagnée d’experts de l’Institut de radioprotection et de sûreté
nucléaire (IRSN). Il apparaît alors que la sous-évaluation était connue
depuis juin. Le 14 octobre, l’IRSN remet à l’ASN un avis sur
l’incident. L’ASN décide aussitôt de dresser procès-verbal, le CEA
étant tenu de déclarer « sans délai » tout incident significatif.
Elle reclasse celui-ci au niveau 2 et suspend les opérations de
démantèlement. Le parquet d’Aix-en-Provence s’est saisi de l’affaire,
afin de déterminer les raisons du retard dans la déclaration de
l’incident.
Les députés ont constaté que bien des points restaient à éclaircir. "Comment
expliquer une telle différence dans la comptabilité des matières
radioactives ? Quelle était la marge par rapport à un accident de
criticité ? Y a-t-il matière à sanctions ?« , s’est interrogé Serge Grouard (UMP).
Rappelant que le risque évoqué n’était »évidemment pas" équivalent à l’explosion d’une bombe atomique, Yves Cochet
(Verts) s’est demandé quel était le niveau de connaissance réel des
quantités de matières nucléaires dans l’industrie française : « Y a-t-il des risques de trafic ? » Avec son collègue Christophe Bouillon (PS), il a demandé la constitution d’une commission d’enquête parlementaire.
Le
CEA et Areva devraient être auditionnés à une date ultérieure par les
députés. Pour sa défense, le CEA fait valoir que l’ASN avait été
informée oralement de l’incident en juin. « Nous savions qu’il y avait un écart depuis janvier 2008, précise même Henri Maubert, du CEA Cadarache. Cette situation avait été discutée avec la comptabilité des matières nucléaires et l’IRSN. »
Selon
lui, la ligne rouge n’a pas été franchie : la situation la plus
critique concerne le poste 73, où les ingénieurs avaient estimé à 1,8
kg la masse de plutonium restante.
L’incertitude de pesée pour
mesurer les entrées et sorties de matière à ce poste de travail serait
de plus ou moins 60 grammes, ce qui pourrait expliquer la non-détection
des écarts au fil des années : il en a finalement été trouvé 10,5 kg, « alors que la limite maximale autorisée était de 12 kg ».
Henri
Maubert admet que cette limite réglementaire a pu être dépassée lors de
l’exploitation, quand ce poste pouvait voir passer une dizaine de
kilogrammes de plutonium sur la chaîne de fabrication du combustible.
"Mais
la masse dont on est certain qu’elle ne conduit pas à une réaction de
criticité est, pour ce poste, de 60 kg, sous la forme concentrée d’une
sphère. Cette configuration ne s’est jamais rencontrée", assure le responsable du CEA.