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Commentaire de Johan

sur L'affaire du sauvetage d'AIG, un cas d'école du capitalisme corrompu par l'état


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Johan Johan 14 novembre 2009 01:05

@ Vincent Bernard

Merci de votre réponse.

La titrisation me préoccupe sur deux points.

Tout d’abord, la question de la création monétaire par les banques. Ceci constitue selon moi une prérogative exorbitante qui n’a pas en soi déclanché la crise, mais qui a abouti au credit crunch que nous avons subi. Les ratios prudentiels qui l’encadraient sont très facilement contournables par titrisation. Je pense que les banques ne devraient pas pouvoir trop « diversifier leurs risques », justement. Leur métier consiste précisément à l’apprécier, et en cela elles jouent un rôle essentiel dans notre système et justifient leurs profits ainsi.

Deuxième point contre la titrisation, à rapprocher de la question de l’appréciation des risques, est le niveau très élevé d’asymétrie d’information concernant les titres. Je crois que la puissance publique a un rôle à jouer ici aussi.

Le marché bancaire présente de fortes barrières à l’entrée et est extrêmement imbriqué dans le reste du tissu économique. En outre, c’est un secteur stratégique. C’est pourquoi les mécanismes classiques de responsabilité civiles et pénales sont certes essentiels, mais insuffisants : on ne peut pas se contenter de laisser couler les fautifs et de punir les responsables en attendant qu’un autre acteur prenne rapidement le relai.

Je suis bien conscient de tous les mécanismes de contournement des législations qui sont ouverts aux entreprises, en particulier dans une économie ouverte et relativement peu régulée internationalement. Il n’en demeure pas moins que l’état actuel des choses n’est pas satisfaisant.


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