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Commentaire de chria

sur Du paradoxe de l'attitude climato-sceptique


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chria chria 10 décembre 2009 14:28

Vous prenez le doute scientifique pour étayer une théorie de la sagesse et donc de la prise de position via le principe de précaution. Mauvais calcul, car les climato-sceptiques doutent d’abords sur les aspects scientifique. 
Ils disent : « attention on va trop vite on ne peut pas encore conclure à la vue des incertitudes scientifiques et des processus politiques qui animent le giec. Les interprétations qui sont faites peuvent être fausses, et une bonne majorité le sont d’ailleurs. »
C’est pourquoi aujourd’hui la « bataille » n’est plus vraiment scientifique et les pro-RCA disent « que cela n’a pas d’importance parce qu’on ne peut pas rester là sans rien faire, il faut lutter contre les possibles. Si jamais on ne fait rien et que la catastrophe s’abat, gare à nous ! A partir de là pourquoi certains s’échignent à remettre en cause cette évidence ? Ils sont cons ou quoi ? »

Effectivement, face au principe de précaution, face à une bande de trouillard qui réagit à l’émotion et non à la raison, et bien le sceptique n’a pas grand chose à dire de rationnel à part qu’il vaut mieux bien réfléchir avant de faire n’importe quoi.

Vous faites la leçon comme quoi les sceptiques devraient douter de leur certitude. C’est quand même fort puisque c’est justement ce que les sceptiques demandent depuis longtemps aux pro-RCA et alarmistes écolos, qui ressortent sans arrêt des arguments d’autorité sans valeur.

Le jour où on sortira une vraie preuve que le CO2 anthropique est bien le moteur actuel du climat, alors les sceptiques arrêteront de douter. C’est normal, c’est comme cela que ça marche dans la science. En attendant, si vous êtes satisfait parce que tous ces processus politiques sont en marche, et que bientôt on pourra sauver la planète grâce à Copenhague, là c’est sûr, on est déjà mal barré, parce que je peux vous annoncer que si les pires prédictions du Giec s’avèrent vrai (on ne pourra de toute façon jamais le vérifier, alors votre dernier argument, pfff, il est nul), et bien ce que l’on fait actuellement c’est des broutilles qui ne serviront à rien.
Il y a parfois de la culpabilité mal placée...

En fait, on ne peut plus rien critiquer dans ce monde, si quelque chose est mal fait, c’est pas grave, c’est déjà bien qu’il soit fait. Ce positivisme nous emmènera vraiment vers la catastrophe !

En comparant le doute scientifique des climato-sceptiques à un doute sur la politique à suivre et la négation des enjeux futurs, on est en droit de se demander si vous connaissez bien le sujet. Paralogisme ou sophisme ?

En réalité, loin d’être une affaire de philosophie, le RCA politique est avant-tout une affaire psychologique qui opposent plusieurs styles de pensée sur un sujet complexe et incertain.

Les sceptiques ont perdu, parce qu’une certitude a gagné, le principe de précaution.


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