Les « élites expertes » des pays occidentaux ont défendu, et défendent toujours, des exportations de capitaux suicidaires et des délocalisations (recherche et haute technologie comprises) qui détruisent les économies et les infrastructures des pays de l’Europe occidentale et des Etats-Unis. C’est ce qui fait l’affaire de financiers et multinationales recherchant le bénéfice comptable au détriment de salaires, standars sociaux....
Encore cette semaine, un « spécialiste » défendait sans Le Monde la délocalisation de l’informatique. Voir, à ce sujet, notre article :
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/02/08/univers ites-francaises-et-opa-patronale-iv.html
Universités françaises et OPA patronale (IV)
Le 8 février, Sauvons l’Université (SLU) diffuse un communiqué intitulé : « Dramatique
concours de circonstance : nous voulons les écrits des concours au
printemps 2011 ! », destiné notamment à «
redire encore une fois que c’est aux universités d’organiser la
formation des enseignants, non aux rectorats, aux instituts catholiques
et aux officines privées ». En effet, la politique suivie en France
et dans l’ensemble de l’Union Européenne depuis la mise en place du
Processus de Bologne en 1998-89 et de la stratégie de Lisbonne en mars
2000 répond à une logique de privatisation et de marchandisation de la
connaissance, de l’éducation et de la recherche. Il en est de même du
Pacte pour la Recherche, de la Loi n°2007-1199 relative
aux libertés et responsabilités des universités (LRU), des décrets plus récents de Valérie Pécresse,
de la politique de démantèlement Centre National de la Recherche
Scientifique (CNRS) et des autres établissements publics français à
caractère scientifique et technologique (EPST)... Le 8 février également, Le Monde a
mis en ligne une interview du chercheur et « spécialiste de l’économie
industrielle » Elie Cohen, avec le titre : « Une vraie division
industrielle du travail », défendant notamment la délocalisation de
services informatiques en Inde sur la base d’une « véritable division
industrielle du travail selon les compétences des différents pays ».
Aussi incroyable que cela puisse paraître en pleine crise économique et
financière causée principalement par les délocalisations et les
exportations de capitaux, les mêmes pratiques, vieilles de plus d’un
siècle et demi pour un pays comme la France et qui ont déjà produit
plusieurs catastrophes historiques, sont relancées une nouvelle fois et
défendues de manière récurrente. Pire encore, il existe un lien étroit
entre la politique de délocalisations et la stratégie de liquidation
des services publics de la recherche et de l’éducation.
[la suite, sur le lien
http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/02/08/univers ites-francaises-et-opa-patronale-iv.html]
ou encore :
Vers une délocalisation générale de la recherche scientifique française et européenne ?
Délocalisations, recherche scientifique et propagande politique
Recherche scientifique et technologique : où est la « guerre économique » ?
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (I)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (II)
CNRS, délocalisation de la recherche et débâcle européenne (III)
La Chine et la débâcle de la « division internationale du travail »
et, sur la situation aux Etats-Unis :
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (I)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (II)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (III)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (IV)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (V)
Barack Obama, la recherche scientifique et l’éducation (VI)
Cordialement
Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/