Excellent article.
Tout n’est que trucage et
mensonge, la comptabilité publique comme la comptabilité des entreprises
privées. Pourquoi les règles comptables et financières seraient-elles aussi
compliquées si ce n’était pour les confier à une petite équipe de spécialistes et
tenir la majorité des personnes dans l’ignorance ?
Chaque jour nous apprenons,
ouvriers, employés, cadres, petits et moyens patrons que nous ne sommes que des
esclaves d’un système inique qui oppresse l’écrasante majorité au profit d’une
infime minorité. Je rappelle que les serfs et les esclaves pouvaient être payés
sous l’antiquité comme à l’époque médiévale puisqu’ils pouvaient racheter leur
liberté.
Esclavage oui, parce que la
liberté n’est qu’un vain mot lorsqu’elle n’est pas accompagnée de son exercice.
On a le droit de circuler d’une ville à une autre, mais on en a moins les
moyens.
Or, de l’argent, il y en a. Beaucoup.
Enormément. Mais il a été capté légalement par certaines personnes grâce à un
système mis en place par les gouvernants pour elles.
Contrairement à ce que je lis, on
n’est pas dans un système libéral, mais dans un système profondément étatiste
qui a fait le jeu d’une oligarchie économique et financière.
Face à cette menace sur nos
libertés, il faut réagir collectivement au-delà de nos petites différences. Nos
petites divisions sont entretenues par des sujets polémiques et stériles comme
la couleur de peau, la religion ou encore des faits de droit commun. L’essentiel
et l’urgence sont ailleurs.
Le moyen ne peut pas être
politique, ce domaine est complètement verrouillé. Le moyen est économique.
Il n’y a aucune fatalité à
permettre aux banques de disposer d’un tel pouvoir. Il n’y a aucune fatalité à
permettre aux constructeurs d’inventer des matériaux à durée de vie limitée
afin que l’on renouvelle plus fréquemment notre parc de matériels. Il n’y a
aucune fatalité à offrir à l’industrie pharmaceutique les moyens de contrôler
notre capital santé. Il n’y a aucune fatalité à observer notre famille et nos
voisins se paupériser. Là où l’on voit la fatalité, ce n’est que le reflet de
notre passivité, de notre lâcheté.
Devenons ces banques, ces
constructeurs, ces industries pharmaceutiques. Créons une association qui avec
nos dons initiaux proposera des produits et services pour satisfaire nos
besoins. Secteur par secteur, petit à petit, nous remplacerons ainsi l’oligarchie
par la démocratie.
C’est notre consommation qui
enrichit l’oligarchie, alors consommons les produits que nous fabriquons selon
des règles humanistes qui interdisent un écart trop important entre les
fortunes, et qui donne à tous la possibilité de vivre une vie digne et humaine.
Dans une association, il n’y a
pas de parts sociales, donc aucun risque qu’elle ne devienne la propriété d’une
minorité. Dans une association, on peut inclure dans les statuts des
rémunérations maximales.
Les nostalgiques des services
publics peuvent les recréer sous forme d’association. Les libéraux pur jus n’y
trouveront rien à redire car une association est une initiative privée.
Il faut assécher l’oligarchie par
le boycott et la remplacer par la création de produits et services. Cela me
semble la seule alternative légale à la violence illégale qui est aussi une
menace.
Je refuse d’être un esclave ou
une victime. Qui d’autre ?