Ainsi la convocation de M. Bilger chez son supérieur hiérarchique a
fait pschitt…après le ramdam (buzz) provoqué par son soi-disant
soutien à M. Zemmour. La presse n’en a rien dit…..ou à peu près….
D’ailleurs, autant que je sache, le “martyr” Zemmour n’a pas
eu un seul mot pour le magistrat tant lui, le “fin” lecteur, il s’était
bien rendu compte que M. Bilger le soutenait comme la corde un pendu….
Si on lit bien les propos de M. Bilger sur son blog, au lieu de
conforter les propos de M. Zemmour, il les RÉDUIT !
Alors que M. Zemmour en faisait une généralité, M. Bilger écrit ceci :
“Je propose à un citoyen de bonne foi de venir assister aux audiences correctionnelles et parfois
criminelles à Paris et il ne
pourra que constater la validité de ce “fait” “
Car le Magistrat de bonne foi Bilger ne peut, en effet, ignorer
qu’une bonne vingtaine d’Anglais(e)s, ni noirs ni arabes, viennent
d’être arrêtés en Dordogne pour trafic de drogue dans un réseau ayant
des ramifications en Espagne et en Angleterre.
Car le Magistrat de bonne foi Bilger ne peut, en effet, ignorer que
dans le Var et à Marseille, ce sont principalement d’anciens braqueurs
de fourgons blindés qui viennent d’être arrêtés en même temps qu’étaient
saisis 80 kgs de cannabis en provenance d’Afghanistan…
On ne croit pas savoir que la majorité des braqueurs de fourgons
blindés soit noire ou arabe….
Car le Magistrat de bonne foi Bilger ne peut, en effet ignorer que
plus de 2000 Français seraient détenus dans une prison
étrangère. Encore plus édifiant : la moitié, soit
1000 d’entre eux le sont pour des affaires de drogue.
Mais lisons plus attentivement encore le bilet de M. Bilger :
Eric Zemmour , polémiste, distillant du soufre à intervalles
réguliers.
Eric Zemmour aujourd’hui “ingurgité”, absorbé par le système qu’il
prétend subvertir grâce à une parole libre et apparemment
inconoclaste.
Eric Zemmour est devenu “un trublion officiel”, “un fou des
médias” comme il y a eu des “fous du roi”, avec cette conséquence
subtile mais perceptible qu’un léger contentement de soi semble
l’habiter.
Il y a dans la démarche d’Eric Zemmour une alliance contradictoire
entre une aspiration affichée au dialogue et un ton péremptoire.
La liberté de pensée qu’heureusement M. Zemmour s’octroie ne va
plus tout à fait jusqu’à supporter celle des autres.
Dorénavant M. Zemmour s’écoute plus qu’il n’écoute, trop
facilement ravi par sa propre mécanique.
J’avais perçu des indices de cette solitude satisfaite, dans la
volonté de M. Zemmour, à plusieurs reprises, de “judiciariser” les
réactions d’autrui quand il les estimait intolérables. Il se serait
honoré, à mon sens, en les prenant pour l’inévitable rançon d’une
expression qui ne s’assignait pas de limites.
Aujourd’hui, les discours et les écrits de M. Zemmour - c’est le
risque fondamental de la liberté : si elle se répète, elle meurt - sont
marqués du sceau du prévisible. On peut les imaginer par avance parce
que “le style Zemmour” est devenu une sorte de marque déposée.
Mais rien ne vaut la modestie d’une parole qui se cherche,
s’invente et parfois même s’étonne.
(http://www.philippebilger.com/)
On comprend mieux pourquoi M. Zemmour ne s’est pas flatté du
“soutien” du Magistrat Bilger !
jf.
www.lamauragne.blog.lemonde.fr