Le jour même où la France est libérée, elle réaffirme dans
le sang sa domination coloniale en Algérie : 20 000 à 45.000
morts à Sétif, Guelma, Kherrata et dans tout le Constantinois.
Le 8 mai 1945, un des plus
atroces massacres coloniaux est perpétré par cette France
fraîchement libérée. Et, à Sétif en Algérie, où est organisée
une manifestation pacifique indépendantiste par les militants du PPA
(Parti Populaire Algérien), le gouvernement français envoie
l’armée, sous le commandement du général Duval. Dans une
répression violente contre la population civile, des navires de
guerre tirent et l’aviation bombarde la population de Sétif.
10.000 soldats sont engagés dans une véritable opération
militaire.
Le gouvernement de l’époque était le gouvernement provisoire
du général Charles de Gaulle. , il gouvernait avec le MRP (droite
chrétienne), les socialistes (SFIO) et le PCF
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gouvernement_Charles_de_Gaulle_%281%29
Ce massacre ne figure pas dans les livres de notre glorieuse
histoire. Les dirigeants de l’époque ont menti au peuple de France
et ont trahi les valeurs de liberté, égalité, fraternité. Ainsi
que le droit des peuples de vivre dans la dignité.
Le drame est passé inaperçu dans
l’opinion métropolitaine.
Il faudra attendre le 27 février 2005 pour que, lors d’une
visite à Sétif, M. Hubert Colin de Verdière, Ambassadeur
de France à Alger, qualifie les " massacres du 8 mai
1945 de tragédie inexcusable. " Cet évènement constitue
la première reconnaissance officielle de sa responsabilité par la
République française.
Ce massacre a été le précurseur de beaucoup d’autres
:Madagascar,Indochine, Algérie, Irak, Rwanda, Afghanistan ...
Selon l’encyclopédie Wikipédia
,Sétif est le point de départ le 8
mai 1945 d’une
série d’émeutes nationalistes réprimées dans le sang par les
autorités coloniales françaises.
« À Sétif, le mardi 8 mai 1945, la ville est pavoisée.
C’est le jour de la capitulation allemande, les Algériens sont
autorisés à célébrer la victoire des Alliés. A Sétif, la
manifestation autorisée commence à envahir les rues dès 8 heures.
Estimée à plus de 10 000 personnes, elle défile avec des drapeaux
des pays alliés vainqueurs et des pancartes « Libérez Messali
Hadj », « Nous voulons être vos égaux »
« ou « A bas le colonialisme ».
Le PPA (Parti du Peuple algérien) a créé un drapeau qui servira de
modèle pour celui de l’Algérie future. Les militants le mêlent à
ceux des Alliés. Vers 8h45 surgissent des pancartes « Vive
l’Algérie libre et indépendante » et en tête de la
manifestation Aïssa Cheraga, chef d’une patrouille de
scouts musulmans, arbore le drapeau algérien. Tout dérape
alors : devant le café de France, la tentative de la police,
qui a voulu s’emparer du drapeau algérien (exhibé pour la
première fois) que brandit Aïssa Cherraga puis par le jeune Saâl
Bouzid qui s’en est emparé, sera la cause du drame. Face à
l’obstination du jeune Saâl Bouzid (on essaie de lui retirer le
drapeau mais il résiste), le commissaire de police
Olivieri ouvre le feu : le jeune s’effondre mort sur le coup.
Immédiatement, des tirs provenant de policiers fusent et provoquent
la panique. Devant le drame, les manifestants en colère
s’enflamment, se replient, s’en prennent aux Européens
rencontrés au hasard et les massacrent. La nouvelle de l’émeute
gagne rapidement la région. La manifestation d’indépendantistes à
Sétif tourne à l’insurrection violente. La révolte gagne les
villes voisines. La répression qui s’en suivra sera
d’une brutalité extrême, faisant des milliers de morts chez les
Algériens. L’armée française s’est livrée à un nettoyage en
règle pour mater un mouvement qui aurait pu s’étendre à toute
l’Algérie.
C’est le gouverneur Chataigneau qui décrète l’état de
siège. Il donne pleins pouvoirs au général Henri Martin, patron de
l’armée en Afrique du Nord pour "rétablir l’ordre
d’urgence". La France coloniale ne lésine pas : 40 000
soldats. Les villages « rebelles » sont bombardés. La marine
de guerre pilonne les côtes.
L’État français annonçait à l’époque 102 morts
européens et 1 500 Algériens tués. Officiellement, le gouvernement
algérien parle aujourd’hui de 45 000 victimes. Les spécialistes,
eux, restent divisés : entre 15 000 et 50 000 »
http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9tif
.
Pour plus de détails, voir l’article Jour de liesse ?
Fête de la libération ? Pas pour tout le monde…de
http://rebellyon.info/8-Mai-1945-Massacre-de-Setif.html