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Commentaire de rodrigue

sur « Tous ruinés dans dix ans ? », essai de Jacques Attali sur la dette publique


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rodrigue 12 juin 2010 16:36

Effectivement je préfère débattre du fonds et des idées que de qualifier les personnes.

Ce qui n’empêche d’avoir des jugements sur les actes et le contenu des interventions de chacun.

Je suis en train de lire le livre de Jacques ATTALI et parallèlement j’entends ses interventions dans les médias ... qui sont fort nombreuses sans que les voix différentes (ALLAIS, LORDON, A-J HOLBECQ et Ph. Derruder : « La dette publique, une affaire rentable ; A qui profite le système ?) aient elles la possibilité d’accéder aux canaux de diffusion dominants.

Pour l’heure donc j’en conclue que fondamentalement la thèse d’ATTALi verse en faveur des détenteurs de la dette et qu’il écarte toute tentation de refuser de la payer sans faire référence par exemple effectivement à l’Argentine qui est sortie de la crise et a renoué avec la croissance précisément parce qu’elle a exigé de ses créditeurs une restructuration de ladite et donc qu’elle ne s’est pas laissé intimider par ses créanciers.

Bien que comme de nombreux économistes pourtant ardents partisans du système il reconnaisse que les plans de rigueur risquent de déboucher sur une déflation générale il préconise une politique de rigueur pour peu qu’elle soit perçue comme juste à défaut de l’être réellement.

Traduction perso : pour que les peuples acceptent la potion amère il faut des mesurettes s’en prenant à la marge à des personnes ou à des corporations afin que l’injustice fondamentale, la caractère prédateur du système ne soit pas perçu (dernier exemple, la publicité faite au cas Christine BOUTIN).

De la même manière que les caméras se braquent sur le cas KERVIEL pour tenter d’éviter le débat sur le fonctionnement du système lui-même.

Et où le peuple pourrait s’apercevoir qu’effectivement la dette est apparue et s’est creusée non en raison de la croissance irraisonnée de la dépense publique (qui entre parenthèse sert entre autre à financer les hôpitaux, l’école, la poste ...) MAIS à partir du moment (1073) où l’état (sous POMPIDOU/GISCARD) s’est vu interdire la possibilité d’emprunter comme à l’habitude auprès de la Banque de France.
Orientation confortée/cablée dans le traité de Maastricht et le Traité de Lisbonne montrant de ce fait la collusion profonde entre les »élites« politiques et économiques européennes face aux peuples au-delà des désaccords d’intérêts nationaux qui peuvent les opposer.

Livrant ainsi aux intérêts privés, et aux banques la capacité régalienne de battre monnaie ; plaçant ce faisant les états sous tutelle des marchés financiers.

Alors oui, la question du refus de reconnaître cette dette fabriquée, d’affaiblir les marchés financiers en vue de briser leur domination sur les états et les peuples est bien à l’ordre du jour.

Et c’est sans doute, ce qui à mon avis tracasse les gens comme Jacques ATTALI comme ce qui explique la large publicité faite à ses »recommandations".

Gilbert RODRIGUEZ


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