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Commentaire de domini canus

sur Le pape « repense » le célibat du clergé. Pour le renforcer


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domini canus domini canus 17 juin 2010 18:09

La réflexion que je mène est personnelle et la votre se réfère à un dogme, du coup les règles du jeu du dialogue ne sont pas les mêmes pour chacun de nous. Vous pouvez sortir le dogme de chapeau.. joker permanent pour vous !

La discussion serait plus intéressante si vous parliez de votre rapport au dogme plutot que du dogme lui-meme, mais c’est votre choix.

Mon cher Hermes, vous vous moquez de moi. J’ai donné ma vie au Seigneur, et vous affirmez que ce n’est pas le fruit d’une réflexion personnelle, mais le résultat mécanique d’un dogme ?

- je ne peux pas comprendre le célibat consacré car je pense que ce royaume est une vue de l’esprit. Exact.

Ce dont acte. Mais alors il faut en tirer les conséquences. Et tout ce qui suit dans votre « réflexion personnelle » est disqualifié. Ce qui vous est demandé non pas de comprendre mais de respecter, c’est que la dimension religieuse des êtres humains est au moins aussi réelle que leur dimension sexuelle. 

Ce que non seulement vous devez respecter mais pouvez comprendre, c’est que l’Eglise est libre de demander à ceux qui se présentent comme candidats au sacerdoce la continence parfaite.

Ce que vous pouvez constater de vos yeux, c’est que depuis deux mille ans, des millions de prêtres se sont engagés dans cette voie en y trouvant leur plein épanouissement et bonheur.

- je ne vous ai pas attribué de dieu pervers, je me suis déjà expliqué sur votre affirmation et je de plus ne vous prend pas pour Mr Météo. Ne tounez pas en dérision mon analogie si vous ne souhaitez pas la prendre en compte. Elle est très simple, je l’admet, mais la réalité est souvent très simple.

Je vous ai simplement montré que votre comparaison ne tient pas la route.

- Le sexe est sacré autant que tout ce qui nous constitue. Mais fondamental. Une activité sexuelle régulière est un gage de bonne santé psychologique. Je ne parle pas de recherche effrénée du plaisir entendons nous bien.

C’est ça. Et ceux qui y renoncent par amour (eunuques pour le Royaume) sont tous des névrosés, c’est ça ? Et ceux qui n’y renoncent pas et qui font en libre usage sont par contre tous au septième ciel. Ben voyons ! Attention aussi à une conception purement hygiéniste de la sexualité, dont le sens profond n’est pas de s’épanouir soi-même (quel égoïsme !) mais de faire le bonheur de l’autre.

- L’acceptation catholique, s’exprime parfaitement dans votre phrase : "Je suis témoin de Jésus mort, ressuscité, vivant à jamais, avec nous chaque jour jusqu’à la fin du monde."

Bravo !

Pour moi la spiritualité est une recherche dans le présent sans dogme a priori. Cela requiert beaucoup d’attention à ce qui se passe vraiment, et non l’idée qu’on s’en fait, autant que des images que l’on a de soi. Il y a des trésors dans le présent, et vous semblez

Il y a dans vos raisonnements beaucoup d’idées qui ressemblent pourtant fort à des idoles...

- Non, non, non je n’imagine pas de dieu pervers non plus pour vous. Tout mécanisme psychologique illusoire est l’affaire de la personne qui le vit. Il y a des contextes propices à créer des mécanismes illusoires de dépendance, et la religion me semble être un de ces contexte. Mais je ne préjuge pas de votre vécu qui est peut-être autre... puisque vous le revendiquez comme tel.

« mécanisme psychologique illusoire » : ça, c’est vous qui le dites. Ramener toute la dimension religieuse de l’homme à un mécanisme psychologique illusoire, voilà votre erreur fondamentale (votre dogme !). Libre à vous d’y persévérer. Mais alors vous vous mettez dans l’impossibilité de comprendre le début du commencement du célibat consacré.

- Il me semble difficile de nier qu’il existe un système moral, non exprimé comme tel, bien sur, associé à la religion catholique.

Loin de vouloir le nier, je l’affirme ! Pas de dogme sans morale ...

- Vous parlez de sacrifice de votre personne ?

J’ai parlé du don de moi-même, oui, et donc d’un renoncement, et donc d’une souffrance, mais une souffrance qui a un sens, une fécondité. Et alors ? Encore un mécanisme psychologique illusoire ?

- Ah ? le royaume est présent ? Bien. Sans doute une expérience particulière du présent non ?

Présent pour ceux qui croient. Fable pour ceux qui refusent d’y croire.

Pour que deux être humains se comprennent il faut qu’ils se dépuillent de leurs a priori et qu’ls se souviennent qu’ils ne peuvent avoir totalement raison, aucune de leurs interprétation n’étant parfaite.

Vos a priori psycho-philosophiques sont pourtant légion... La foi, elle, n’est pas un a priori dont on pourrait se dépouiller, une simple opinion intellectuelle qu’on pourrait mettre entre parenthèses sur commande.

Je vous souhaite bonne soirée.

Merci. A vous aussi.


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