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Commentaire de skirlet

sur Livre : La France saura-t-elle résister à la vague de l'électronique ?


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skirlet 21 juillet 2010 19:33

C’est marrant : les Occidentaux s’imaginent que seuls les États-Unis sont un centre d’innovations smiley En Russie, Ukraine et autres pays de l’ex-URSS, les gens lisent les livres électroniques depuis plus de 15 ans - sur les ordinateurs, les organiseurs de poche (Palm et semblables), et actuellement sur les liseuses électroniques. Et, contrairement à la vision hyper pessimiste de l’auteur de cet article, l’édition et les livres papier sont vivants et se portent bien.

De plus, l’article est bien trop court, ce n’est pas une analyse, mais juste une peur exprimée. L’encre électronique est une grande avancée, le confort pour les yeux existe bel et bien (à la différence de l’écran rétro-éclairé classique de l’ordinateur et des tablettes tactiles), le gain de place et la sauvegarde des forêts ne sont pas une mauvaise chose non plus...

Ce que je trouve triste, c’est l’attitude des éditeurs français : sans parler de leur plainte ridicule contre Google qui a mis en ligne des extraits (!) des livres se trouvant dans le domaine public (!), ils sont décidés de ne pas faire baisser le prix d’un livre électronique (alias livrel) plus de 20% par rapport à l’édition papier... tandis qu’un livrel coûte bien moins cher à le produire.

Les flops de l’article :

L’achat, la lecture et la possession d’un livre est un plaisir, presque sacré, incomparable à celui procuré par des pixels sur un écran.

Testez l’encre électronique, c’est sympa smiley Osériez-vous prétendre que la lecture sur l’écran ne procure pas de plaisir ? Si oui, vous avez tout faux.

Avec un eBook, aucune bibliothèque personnelle, si ce n’est celle modélisée en 3D sur l’iPad.

3D ? Pour lire un livre ?.. Et obligatoirement sur Ipad ? Auteur, sortez de votre bulle smiley

En effet, constatez les effets du piratage sur le monde de la musique et du cinéma, et imaginez la même chose pour le secteur du livre.

Il y a des études qui prouvent que le partage (et non le piratage - quel mot hypocrite !) fait relancer les ventes. Les ayants-droit ont gagné un fric fou, mais ça ne les empêche pas de pleurer sur leur sort... À l’apparition des cassettes vidéo, il y avait les mêmes pleurnicheries sur la mort supposée de la culture - c’est avéré faux. Et les salles ont enregistré le nombre d’entrées record en 2009.

Certains pressentent une cohabitation pacifique entre le livre papier et le livre électronique.

Cf. plus haut. Il y a les pays où cette cohabitation existe depuis longtemps.

Depuis toujours, parait-il, il y a « l’exception française ».

Actuellement, cette exception française empêche la culture française d’être disponible en ligne, et au peuple - d’y accéder. La culture n’est vivante que si elle appartient au peuple, mais pas quand elle reste enfermée quelque part.

Et Dieu sait à quel point le livre occupe une place immense dans l’histoire de l’hexagone.

Dieu - peut-être. Encore faut-il que les humains le sachent également. Il y a des millions de livres en russe consultables en ligne ; les livres français font en comparaison pâle figure du point de vue leur nombre et leur accessibilité sur la Toile...


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