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Commentaire de Vilain petit canard

sur L'argent ne fait peut-être pas le malheur, mais il y contribue


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Vilain petit canard Vilain petit canard 2 janvier 2007 14:37

Ah ! Enfin un article qui dit bien haut ce que tout le monde n’ose pas penser tout bas : toute l’histoire de l’humanité n’est qu’un long perfectionnement de l’envie d’en faire le moins possible, et si possible, de refiler ça au voisin.

Notre gros cerveau, c’est un truc pour économiser le muscle, l’agriculture, c’est pour réduire l’effort de la chasse, l’écriture, ça économise la mémoire, et la machine, ça économise le travail musculaire, la télé permet d’éviter de lire, et l’ordinateur... là, on sait pas bien.

On ne fait rien sans avoir la compétition pour nous pousser au fesses ? Niaiserie ! On rentre en compétition si c’est le seul moyen d’obtenir ce qu’on veut, c’est trop fatigant sinon, et c’est risqué, en plus. Et c’est ça le noeud du problème : la motivation (que relevait justement notre ami l’Enfoiré), c’est le véritable moteur. Si on accède à ce qu’on veut sans trop d’effort, hé bien allons-y, prenons-le ! Dans cette optique, il vaut mieux désirer un poème qu’un 4x4, ou même ne rien désirer du tout, ce que le Bouddha avait déjà remarqué il y a 2500 ans.

Parallèlement, un léger problème technique, c’est que chaque nouvelle invention dite « économisante »... produit de nouvelles activités qui lui sont nécessaires : par exemple, la voiture, outil à éviter la marche, demande plus de ressources de financement que les chaussures, et partant, plus de travail préliminaire au plaisir de gros fainéant de se poser le cul sur son fauteuil baquet.

Le drame de l’humainté, c’est qu’elle n’est pas assez intelligente pour trouver un truc pour vraiment vivre sans rien faire de fatigant ou de contraignant. Ah, si on était comme les végétaux, à faire notre propre glucose directement à partir de l’air, alors là, je vous jure qu’on glanderait un peu plus.

Et alors, qu’émergerait-il de cette giga-glandouille planétaire ? Beaucoup de rien, un peu d’art, un peu de temps à se taper dessus pour les emplacements les plus ensoleillés, et beaucoup plus de temps à se parler et à se sourire, certainement.


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