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Commentaire de nomadius

sur La guerre du canal de Suez aura-t-elle lieu ?


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nomadius 13 février 2011 22:12

Dans cette contrée, tout le monde joue sa tête, ou du moins sa tranquillité. A commencer par Israël. Un changement de régime en Égypte aura des répercussions sur le monde entier, risquant de bouleverser la stabilité des Etats. Cette transition à laquelle ont appelé les Européens et les Américains, résolus sans l’affirmer expressément à écarter Moubarak dans les meilleurs délais, sonne comme un aveu de sauvegarder intacte le régime qui survivra à l’après Moubarak. Entre autres raisons, il ya celles-ci :

D’abord le canal de Suez. Lorsque Nasser l’a nationalisé en 1956, la France, l’Angleterre et Israél ont attaqué et occupé l’Égypte. Les pressions des Soviétiques et des Américains les ont contraint à quitter illico-presto le pays.En 1973, durant la guerre d’octobre, conjugué à l’embargo pétrolier décrété par les pays arabes, le canal a tête une nouvelle fois fermé. Il représente un parcours supplémentaire de 10 000 km supplémentaires pour les pays européens pour les approvisionnements de pétrole et de gaz.

Israël s’est auto attribué les frontières de son futur etat grâce à la complicité des États Européens et des USA, ainsi que de l’aide de Moubarak. Empiétant sur les terres des palestiniens les plus fertiles et implantant des colonies, refusant le retour des réfugiés, continuant les expulsions et les expropriations des demeures palestinennes. Israél travaille maintenant à la judaisation de toute la palestine, caressant le rêve de rejeter tous les palestiniens vers la Jordanie et les autres pays arabes.

Un gouvernement démocratique en Egypte résultant de cette révolution fait courrir le risque que l’après Moubarak ne sera pas rose pour tout le monde. Rien que l’ouverture de la frontière avec Gaza causerait des soucis majeurs à Israél. La démocratisation de la société Egyptienne jouerait l’effet d’une courrois d’entrainement pouvant faire basculer dans la révolution toute la péninsule arabique réfractaire à la démocratisation.

Et l’on comprend mieux pourquoi depuis le début des manifestations, les pays amis de l’Egypte, ne susurrent que sur une transition qui permettrait avec le temps au régime même amputé de Moubarak, de se rattraper et de maintenir le statut quo, tel qu’il s’est produit en Algérie, ou règne toujours une dictature après le soulèvement d’octobre 1988 et malgré les réformes et les transitions.

Si l’Amérique par la voie de Mme Clinton a brandi la menace de révision de l’aide militaire et économique accordée annuellement au pouvoir de Moubarak ce n’est pas pour permettre l’instauration d’un autre modèle de gouvernance en Egypte.

Si les USA et les Européens continuent à préviligier les relations avec les pouvoirs arabes au détriment des peuples, lesquels se radicaliseraient et opéreraient en terroristes contre leurs pouvoirs et les intérêts occidentaux selon les directives d’un Ben Laden aux ordres des USA, dont la jeunesse arabe en désepoir rejoindrait les rangs et donneraient l’alibi interventionniste aux Américains de créer autant d’Irak et d’Afghanistan qu’ils voudront pour la prospérité du complexe militaro-industriel amércain et le bonheur des lobbys US.



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