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Commentaire de pigripi

sur Pederzoli et la Shoah : plainte au pénal


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pigripi pigripi 1er mars 2011 22:51

@Asp explorer


l est d’ailleurs à noter qu’à l’issue de la seconde guerre mondiale, les communautés juives survivantes en Europe ont fait de leur mieux pour ne plus évoquer les camps de concentration, et minorer le caractère principalement antijuif des crimes nazis. Les survivants souhaitaient, tout simplement, reprendre le cours de leur vie sans faire d’histoire,

Vous témoignez d’une grande ignorance des conséquences du nazisme et de la collaboration pétainiste sur le comportement de la population juive survivante. Les juifs n’ont pas parlé parce que personne ne voulait les croire et que l’antisémitisme perdurait même là où presque tous les juifs avaient été exterminés ou déportés. En Pologne, il y eut des pogromes après la guerre et les quelques juifs qui avaient survécu en adhérant au PC furent de nouveau victimes de discrimination et chassés en 1968.
Pour certains juifs, la crainte d’être menacés fit qu’ils cachèrent leur judéité à leurs enfants, abandonnèrent leur religion et leurs traditions de crainte d’être à nouveau pourchassés.
Encore aujourd’hui, les négationistes nient le génocide juif dans les universités et les lieux publics.
Alors vous croyez vraiment qu’en 1945 les juifs avaient envie d’afficher leur judaïsme et que c’est pour oublier qu’ils se turent ?
Pouvaient ils oublier leur tatouage sur le bras, leurs familles et amis exterminés, la famine, le travail forcé, la torture, les coups, les viols et l’odeur de hareng qui se dégageait des fours crématoires ?
Les juifs de France pouvaient ils oublier les rafles, la déportation dans des wagons à bestiaux, sans eau, sans nourriture, baignant dans leurs excréments, dormant au milieu des cadavres ?
Les juifs pouvaient ils oublier la terreur d’être rapté en pleine nuit, arraché à son lit, à sa famille, dépouillé de tous leurs biens au milieu des hurlements des enfants et des vociférations des soldats ou de la police française ?

Il a fallu près de 60 ans pour que les survivants et leur famille soient entendus et qu’ils osent parler et raconter parce qu’ils se savaient écoutés ... jusqu’à aujourd’hui où les oreilles se replient sur l’appel des meuzzins et de la danse du ventre des pétrodollars.

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