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Commentaire de easy

sur Gravité et végétaux : participez à une immense découverte scientifique


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easy easy 6 mars 2011 12:33

C’est assez vertigineux, effrayant, de voir ce que le manque de reconnaissance dont nous souffrons nous conduit à penser. 

Nous pensons mille fois plus que nous n’agissons (je parle d’actions marquées, pas de respirer), c’est donc surtout notre pensée qui subit les conséquences de ce manque de reconnaissance. C’est elle, notre pensée qui souffre, à en devenir folle parfois, du manque de reconnaissance, avant somatisation éventuelle.

La reconnaissance par les autres de sa valeur exceptionnelle produit sur notre pensée l’effet que produit un tuteur sur un apex.

En attendant d’avoir trouvé la reconnaissance de ses pairs (de l’avatar de son père, de sa mère) notre pensée, en sa composante exploratrice, fouille l’espace du génie, retourne le ciel et la terre de l’intelligence, jusqu’à trouver un tuteur autour duquel s’enrouler amoureusement.
Et ce tuteur que notre apex de la nobelonévrose recherche, est composé d’une découverte et d’un début de reconnaissance (ou d’un fort espoir qu’il va surgir de l’exposé de cette découverte un début de reconnaissance).

Et quand on se retrouve dans un milieu qui concentre ces doloristes du Nobel, on est comme dans une église qui propose dieu dans chaque recoin, derrière chaque pierre. Sainte Marie-Curie, aidez-moi. Entre Marie-Curistes on se comprend. 


Des millions de Marie-Curistes finissent leur vie sans avoir décroché le Nobel, sans avoir été honorés sinon par quelque avatar incestueux. Car il faut bien s’arranger entre soi. Et ils s’éteignent alors dans la douleur pétrie mais pudique, ayant eu parfois l’impression d’avoir prêché dans le désert.

Richard Durn, a fait partie de ceux qui n’ont jamais pu trouver le moindre tuteur de la reconnaisssance autour duquel s’enrouler. Mais lui, il a fortement coléré et a fini par vouloir censurer des autres tant il se croyait censuré par la méchanceté et l’égoïsme des autres. La parano aboutit toujours à vouloir censurer les autres par dépit et par vengeance. Elle débouche sur le syndrome de la terre brûlée.

A Vox réunit des gens ayant tous besoin de reconnaissance. Entre Voxiens, on est parfois féroce car jaloux du moindre éclat des autres (les moinsages, pas sages du tout, traduisent cette jalousie) et parfois fraternel, on sait aussi se soutenir entre naufragés.



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