Que la décroissance soit une solution à nos problèmes, peut
être...
Que nous soyons dans une société de consommation ou on nous crée des besoins
inutiles, c’est plus que probable,
Que nos politiques nous laissent et laissent notre protection sociale, notre « vivre
ensemble » aux mains de financiers et de banquiers, c’est sur !
Reste que je me suis livré à un petit calcul sur le nucléaire…
Je fais tout d’abord l’hypothèse que l’on peut réduire notre
consommation d’électricité de 25% (ampoules basse consommation, chauffage bois,
etc.). Pour remplacer l’ensemble des tranches électronucléaires en service par ce
que l’on fait de mieux en ce moment, en « renouvelable », il nous
faudrait à peu près couvrir l’ensemble du territoire français d’une éolienne
par 3 kilomètres
carrés !
Par ailleurs, il faut comparer le bilan carbone d’installation sur leur cycle
de vie (fabrication, installation, fonctionnement, entretien, démantèlement) On
peut calculer ainsi le coût en équivalent carbone la production du
kilowatt-heure éolien par rapport à la production du kilowatt-heure nucléaire.
Aussi surprenant que cela paraisse, le bilan carbone des éoliennes est
beaucoup moins bon que celui des centrales nucléaires. Il ressort à 55g
CO2 / kWh produit contre 10/15 g CO2 / kWh au pire pour une centrale nucléaire.
Ceci n’est possible que parce que le nucléaire porte en lui une fantastique
efficacité énergétique, même compte tenu du rendement d’une centrale… En
réalité, le problème majeur lié au nucléaire n’est pas le risque d’accident
qu’il présente, extrêmement faible, mais le produit de ce risque par les
conséquences qu’il entraîne.
Un dernier point concernant le nucléaire. Les accidents auxquels nous assistons
sont liés à la technique utilisée qui repose sur des processus auto entretenus
de fission, et qui ont donc une fâcheuse tendance à s’emballer parce qu’ils ne
sont pas maîtrisés. Le nucléaire fondé sur la fusion des noyaux atomiques
pourrait constituer une alternative extrêmement intéressante en produisant de
façon beaucoup plus propre et beaucoup plus massive de l’énergie électrique, et
probablement avec des risques extrêmement limités. De telles réactions ont été
obtenues en laboratoire voilà maintenant quelques années, et directeurs
expérimentaux sont en construction. Il est donc illusoire de vouloir sortir du
nucléaire aujourd’hui, et indispensable de poursuivre un programme de recherche
dans le secteur nucléaire de fusion, mais pas uniquement. Des sommes
d’argent très importantes doivent également être investies dans des projets de
recherche portant sur des énergies renouvelables, et sur les moyens de limiter
notre consommation d’électricité. Sans ce triptyque, et à mon avis, no future !