@ Docdory ...
si je suis votre raisonnement, il vaut mieux laisser cet enfant pourrir dans un orphelinat-mouroir plutôt que de lui offrir la chance de vivre et grandir dans un environnement stable et une société protectrice ? Il y a là quelque chose qui m’échappe dans votre raisonnement ...
Vous comparez l’envie d’avoir des enfant avec un droit à l’enfant. Pourquoi ce raisonnement n’est-il pas appliqué aux couples hétéros ? Que je sache, nul couple ne passe d’examen ou de concours avant de procréer ... un homme et une femme veulent un enfant ensemble, ils le font. Ils en ont juste envie. Est-ce un « droit à l’enfant » ?
Ce qui pose problème, et vous le dites (pas de la manière dont je le ferai cependant), c’est le regard des autres sur ces enfants. mais le coeur du problème, ce qu’il faut changer, c’est justement ces comportements de rejet. On rejette un gamin parce qu’il est élevé par deux hommes ou deux femmes ? Réglons le problème ; interdisons à deux hommes ou deux femmes d’élever un enfant. On rejette un gamin parce qu’il n’a qu’une maman, ou qu’un papa ? Interdisons les familles monoparentales ! On rejette un gamin parce qu’il est gaucher ? Revenons en à l’interdiction de la main gauche ! Dois-je continuer encore le raisonnement ?
Je ne veux pas vous agresser, juste vous montrer jusqu’où on va avec ce genre de raisonnements. Et je vous rappelle que les couples gays sont légaux, que malgré les difficultés et la pertinence d’une forte homophobie, la société leur fait petit à petit une place. Il ne s’agit pas là d’un comportement répréhensible. Il ne peut donc pas être comparé à la zoophilie ou d’autres crime sexuels (ce que vous ne faites pas : c’est juste une précaution pour d’éventuels commentaires).
Maintenant je suis bien conscient que ces évolutions bouleversent les certitudes de beaucoup et qu’on touche à un domaine à la fois très intime (la sexualité et le rapport au corps) et primordial (les enfants). Mais je ne pense pas qu’une société démocratique puisse ad vitam aeternam considérer une fraction de sa population, par ailleurs regardée comme une partie intégrante, comme des citoyens de seconde zone. Le chemin sera long et sans doute douloureux, mais il devra être fait.
Cordialement ; M.