La société en
répondant aux désirs des hommes, a crée une image normalisée de l’idéal personnel
et cela a abouti à une contradiction :
Il faut acheter des produits de grande consommation pour se différencier.
Avant c’était simple, on achetait une belle montre, on faisait un beau voyage,
on avait une belle voiture et on avait l’impression d’avoir « réussi »
dans la société, il fallait des efforts et il existait un délai avant d’acceder à notre satisfaction quelle qu’elle fut.
Avec les économies d’échelle (volume et efficacité) et maintenant avec l’avènement de la
société de l’information (interactivité, rapidité de diffusion, rapidité du résultat) on assiste à une
accélération vers la simplification de la norme de l’idéal. L’effort de
différenciation devient minimal, et les possibilités de différenciation
démultipliées.
Il en résulte une nouvelle contradiction dans les esprits : la satisfaction
par gavage de micro-accomplissements personnels est remise en cause par les
vrais macro-problèmes reportés sans cesse à demain.
Et pour lutter contre cette contradiction, rien de tel que s’enfermer dans le
déni en jouant un peu... pour y trouver notre dernière dose de satisfaction.