Troubles multiples : une
étude du Comité de protection de la
jeunesse canadienne sur les cas de
85 filles ayant subi l’inceste qui a
été signalé, démontre que ces filles
présentaient en moyenne huit
sortes de problèmes, soit
d’ordre familiaux (86%),
psychologiques (85%),
de relations sociales (49%),
scolaires (46%), de
nature sexuelle (34%),
de délinquance (26%),
de fugue (25%) et
de santé (23%).
Troubles du sommeil :20 % à 30 %
des enfants agressés sexuellement
ont des problèmes reliés au sommeil.
Anorexie - boulimie : 5 % à 20 %
des enfants victimes éprouvent des
difficultés reliées aux
comportements alimentaires et à
l’appétit. (8) 50%
des anorexiques et 75%
des boulimiques interrogés font état
d’agressions sexuelles dont ils
auraient été victimes dans leur
enfance.
Fugues et délinquance : des
études relatives aux jeunes fugueurs
et aux délinquants rapportent
qu’entre 30 % et 55 %
d’entre eux avaient été victimes
d’agressions sexuelles. Les victimes
d’inceste auraient tendance à
quitter précocement la maison, avant
18 ans.
Les séquelles : qui ont
cependant le plus été étudiées et
dont on pense qu’elles ont le plus
d’impact sont les perturbations
psychologiques. Sgroi les définit
ainsi : la culpabilité, la peur, la
dépression, la perte d’estime de soi
(60 et 87% des
victimes d’inceste seraient
modérément ou gravement affectées
dans leur estime d’elles-mêmes) et
les problèmes de sociabilité, la
colère et l’hostilité refoulées, la
diminution de l’aptitude à faire
confiance à quelqu’un, la confusion
des rôles, la pseudo-maturité,
alliée à l’incapacité d’accomplir
les activités de développement ; des
problèmes de maîtrise de soi et de
contrôle.
Préjudice physique : le
sondage national mené auprès des
hôpitaux Canadiens par le Comité
Badgley a permis de recueillir que
plus de sept filles sur dix (71,9%)
et près d’un garçon sur deux (47,4%)
victimes d’agressions sexuelles
avaient subi une pénétration ou une
tentative de pénétration. D’après le
résultat des examens médicaux,
environ un enfant sur quatre (23,1%)
avait besoin de soins médicaux pour
des préjudices physiques ou des
états pathologiques (qui n’étaient
pas tous imputables à l’agression
sexuelle).