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Commentaire de focalix

sur Profs évalués par les chefs d'établissement : pourquoi pas les parents et les élèves ?


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focalix focalix 21 novembre 2011 15:48

Ce que l’évaluation ne doit pas être :
- Des tombereaux de paperasse qui viennent surcharger nos poubelles.
- Des classements du style : mauvais, moyen, bon. J’imagine quelques propos :
  Comment est ton maître ? - Mauvais.
  Mon pontage sera fait par un chirurgien moyen.
  Le commandant de bord, classé parmi les plus mauvais, vous souhaite la bienvenue sur nos lignes.
- Une surveillance constante avec carotte et bâton à la clef. Les profs ne sont pas des ânes (lesquels ne sont pas réputés pour être des bêtes à concours).

Les évaluations doivent être un outil pour aider le maître à améliorer la qualité de son service.

Evaluation par les élèves ? pourquoi pas ?
-L’évaluation doit être anonyme. Ainsi, elle n’aura aucune incidence sur la relation personnelle maître-élève.
- Elle doit porter sur des critères bien définis (pouvant par exemple être notés de 0 à 5) :
Le maître :
Ponctualité, respect des élèves, écoute [...].
Ses cours :
Vivants, intéressants, clairs [...].
La tenue de la classe :
Discipline, ordre [...].
La classe (il est intéressant que l’élève évalue sa classe en même temps que son maître).
Disciplinée, attentive, respectueuse [...].
Les formulaires peuvent être mis dans une boîte, comme pour une élection, ou saisis sur un ordinateur.

Quelques fables sur l’inspection et l’évaluation des maîtres.
1 - L’inspecteur ne contrôle pas assez souvent les maîtres.
C’est vrai. Et, mis à part les débutants qui en ont peur, la plupart des maîtres sont demandeurs. L’inspection permet, en effet, de hâter l’avancement (note, promotion au choix).
2 - L’inspecteur ne peut pas juger du travail des maîtres en une heure.
C’est faux. J’ai été longtemps conseiller pédagogique (travail qui consiste à aider les maîtres et non pas les évaluer). On voit très vite si la classe fonctionne bien ou pas, si le maître obtient ce qu’il veut sans élever la voix, s’il a su obtenir la confiance des enfants. Mais, surtout, l’examen de quelques cahiers donne une idée précise de l’activité du maître sur la durée : tenue du cahier, suivi du travail de l’enfant, soin apporté aux corrections.
3 - Les enseignants fainéants sont tranquilles, ils sont inamovibles.
Les mauvais maîtres sont rarement virés par leur hiérarchie. Les enfants s’en chargent. Un maître ne peut pas tenir s’il ne sait pas tenir une classe. Et la meilleure façon de tenir sa classe c’est de préparer ses leçons et de les rendre intéressantes. Les maîtres en échec changent de job, ou sont affectés à des travaux plus tranquilles (documentation, tâches administratives). Dans une classe on ne choisit pas l’heure de faire pipi ni de se jeter un petit caoua ni de relever ses courriels ni d’échanger quelques mots avec ses collègues.

Il y a un demi-siècle, le travail d’un chef d’établissement était surtout pédagogique. Aujourd’hui, il est surtout administratif. Et la formation pédagogique des maîtres est souvent insuffisante. Ce n’est pas par hasard que le ministre de l’Education Nationale actuel est un ancien DRH chez l’Oréal. Cela en dit long sur la façon dont le pouvoir actuel conçoit l’éducation.

Citation de Sarko

« Moins d’enseignants, mieux payés, mieux formés, mieux considérés, mieux respectés. C’est la seule politique possible. »
Je ne prends pas le temps de vérifier, mais c’est bien son style.
Moins d’enseignants OK.
Mieux payés, mieux formés... Là j’en tombe sur le cul.

Enfin, pour taquiner Krokodilo, quel type de médecin êtes-vous : nul, mauvais, médiocre, passable, assez bon, bon, excellent, sublime ?


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