• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de lyago2003

sur Ordures et corruption


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

lyago2003 (---.---.177.30) 16 janvier 2007 21:50

Bonsoir, Je n’ai pas relevé le nom de l’auteur de cet article et ne m’en souviens plus ,mais bon je le trouve savoureux et il pourrait être de circonstance. Que quelqu’un paye ? Non pas avec cette méthode ! Ah que de progrès depuis l’époque lointaine où les braves gens se contentaient de jeter leurs ordures par la fenêtre au risque de verser le contenu d’un pot de chambre sur la tête du malheureux quidam qui passait par là. Depuis, nous sommes passés de la décharge publique et du tas de fumier au ramassage pour tous (ou presque). Même dans les campagnes. Nous voici à l’étape du tri sélectif. Les matières biodégradables d’un côté, le verre d’un autre et enfin le papier et le métal dans un 2e sac. J’oubliais, il y a aussi un ramassage cartons (en particulier pour les commerçants). Il est indéniable qu’il reste des progrès à faire. Dans un premier temps, il faut, c’est évident, séparer le fer et le papier. Ce qui nous mène à 5 ramassages. Toutefois, on ne peut pas ne pas se faire la remarque que dans les matières biodégradables, toutes ne devraient pas être traitées de la même manière. Ainsi, les coquilles d’oeuf. Elles peuvent être une source de calcium appréciable. Si nous mettions nos coquilles d’oeuf dans un sac séparé, qu’elles soit rassemblées dans une usine de retraitement, ce serait moins de gâchis. De même pour les épluchures de patates. Nous faisons tous des épluchures bien trop épaisses - (Je m’adresse là, aux quelques retardés qui ne se nourrissent pas encore de frittes surgelées ou autres plats cuisinés en vente dans notre grand supermarché) - Il serait possible de récupérer cette pulpe de pomme de terre et d’en faire de la purée, par exemple. Il est donc évident qu’il est urgent de mettre en service le ramassage des épluchures de pommes de terre. Si on tient compte du nombre de légumes, fruits, curcubitacés, légumineux et autres denrées qui pourraient être recyclées, nous arrivons à la conclusion qu’il faut, de toute urgence organisé un service de ramassage pour 58 sortes de déchets courants recyclables. (Bien sûr cette évaluation ne tient pas compte de déchets rares, comme les oeufs de caviar, par exemple.) Il est à noter que cette initiative créerait des emplois. En effet, il parait impossible que le service de ramassage des ordures d’une ville ( et ce qu’elle que soit sa taille.) puisse passer de 5 à 58 ramassages différents sans embaucher. De même, la multiplication des véhicules s’impose, d’où une augmentation substantielle de la production automobile lourde. Ici aussi, cette demande créera la nécessité d’investir dans de nouvelles chaînes de production, d’où de nouvelles embauches. Il n’en reste pas moins que j’imagine mal 58 sacs de déchets divers dans un coin de ma cuisine, ça ferait désordre. Il conviendra donc que chaque cuisine soit équipée d’un local à déchets de taille respectable. Cette modification de l’habitat sera bénéfique pour les entreprises de bâtiment qui se verront sollicitées pour mener à bien cette tâche. Je ne sais pas si vous imaginez l’ampleur du marché concerné. Le chiffre reste à vérifier mais on peut raisonnablement estimer qu’il doit y avoir quelque chose comme 30 millions de foyers dans notre beau pays. Cette formule de tri-total permettrait donc la construction de 30 millions de locaux à ordures. Que dire du nombre de sacs plastiques qui seront nécessaires pour mener à bien ce projet ? La demande sera multipliée par 29 ( étant donné qu’aujourd’hui seuls les matières biodégradables non triées et le papier ferraille font l’objet de mise en sac). La consommation ( à raison d’un sac pour chaque catégorie de déchets ) sera de 1.740 millions de sacs plastiques par semaine, ce qui pour une année nous mène à 89 milliards et 580 millions. Une révolution pour l’industrie du sac plastique.Il faudra aussi construire des usines de retraitement et les faire fonctionner. Il va donc de soi que dans ces conditions, nos presque 3 millions de chômeurs actuels ne seront pas suffisants pour occuper les postes créés par cette formule de tri total. Nous serons contraints à avoir recours à de la main-d’oeuvre étrangère. Autres conséquences : N’ayant plus de chômeurs, le pays fera de considérables économies, le déficit de la sécurité sociale sera résorbé en 2 temps 3 mouvements et je ne vous parlerais pas des rentrées fiscales diverses qui bénéficieront de cette initiative (taxe professionnelle, impôts sur le revenu, impôts fonciers) ... Je suis même certain que d’autres avantages, auxquels je n’ai pas songé, découleront de cette pratique.

Mais une chose est sûre : L’avenir sourit aux ordures !


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès