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Commentaire de Guy BELLOY

sur Trophée Jules Verne, un gagnant inattendu....


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Guy BELLOY Guy BELLOY 10 janvier 2012 21:40

@ l’auteur : vous affirmez fièrement « je suis un marin » ..et vous publiez votre photo au volant d’une caisse à moteur ! Mort de rire ! (excusez l’expression familière mais là je ne peux pas m’empêcher !). Remarquez, je n’ai rien contre les types qui embarquent pour une partie de pêche de 3 ou 4 heures à 5 nautiques au « large »...
J’ai fait l’effort de lire jusqu’au bout l’ensemble des commentaires (et croyez-moi,ça n’a pas été facile !). Moi, quand je ne connaispas un sujet, je ferme ma gueule et je ne dis pas n’importe quoi !
D’abord le titre « un gagnant inattendu ». En quoi Peyron est-il « inattendu » ?
Je navigue depuis plus de 30 ans
sur un 30 pieds en équipage mais le plus souvent en solo (enfin avec ma femme qui ne manoeuvre pas en mer). Partir 1 ou 2 mois en croisière, c’est plus facile à gérer, pour des raisons psy en couple, tous les marins (les vrais) vous le diront. Donc, la mer, je connais ! (et je sais donc que face à elle, on n’est jamais le plus fort).
Peyron, au début, il m’agaçait. Il a du bagoût, il sait parler, bref tout le contraire de Tabarly. Et puis, peu à peu, je me suis rendu compte que ce type, c’était un sacré marin ! En équipage ou en solo ! Quand j’entends parler de « ces bouteilles de champagne sablées sur le pont alors qu’il y a tant de misère par ailleurs », là j’ai envie de gerber.
Cela représente quoi, ce financement du bateau et ces bouteilles de champagne par rapport au budget de ces clubs de foot, de ces « champions » qui ont pour seul mérite de savoir taper dans une baballe ? Risquent-ils leurs vies ces footballeurs sur pelouse ?
Sont-ils à la merci d’une déferlante dans les 40è, le bateau se retournant, sans espoir de sauvetage car noyés tout là-bas dans ce désert nautique immense (comme disait Kersauzon),loin de tout secours ?
Et quand vous ironisez (comme un non-voileux que vous êtes) sur le commentaire selon lequel « le bateau serait tellement rapide et puissant qu’il faut en permanence gérer sa marche », sachez que oui, ces bateaux doivent être contrôlés en permanence !
Les vents ne sont jamais rigoureusement identiques par rapport à la marche du bateau (on appelle ça l’allure, vocabulaire que vous méconnaissez forcément, au volant de votre bateau « à moteur ») en direction comme en force (vous n’avez jamais « vécu » la rafale soudaine qui s’abat sur le bateau). Si c’est un monocoque, ça va, il va se courber comme le roseau puis se redresser grâce à son lest. Mais si c’est un multicoque, la seule chose à faire pour qu’il ne se retourne pas irrémédiablement est de « choquer » l’écoute de grand-voile. Il est donc impératif qu’il y ait en permanence un homme à proximité. Savoir gérer la marche du bateau, c’est connaître constamment la ligne qu’il ne faut pas franchir sous peine de mort. Aller consulter la définition de ces termes inconnus ne vous avancera guère. Pour former un marin, un voileux,il faut des années... Il est possible que les mots employés aient été durs mais ils étaient nécessaires au vu de votre insulte insupportable faite à ces hommes qui, comme le disait Florence Arthaud « en ont »... 


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