La dérive des journalistes courtisans atteint tous les domaines,
n’ont seulement politiques, mais aussi culturel, comme l’a montré
dernièrement « l’affaire » François Busnel-Delphine le Vigan.
Le premier est présentateur de l’émission littéraire « la grande librairie » sur france 5.
La
seconde est romancière, et a vu son roman « rien ne s’oppose à la nuit »
primer au Renaudot des lycéens, 100 000 exemplaires vendus à la clé.
Rien
ne semblait s’opposer à un conflit d’intéret patent, en tout cas, quand
mon premier a invité ma seconde, sans rien révéler du rapport qui les
unissait. Une belle retenue tout en pudeur, sans doute, mais qui en a
étonné tout de même plus d’un.
« Que fait votre compagnon actuel dans la vie ? » lui avait
demandé le journal libération au moment de réaliser son portrait. « Je préfère ne
pas le dire », avait répondu Delphine de Vigan.
Même retenue chez son compagnon. « Je me suis posé la question,
mais je crois vraiment qu’il faut séparer la vie privée de la vie
professionnelle, a répondu François Busnel au site Web Arrêt sur images.
Je choisis mes invités de France 5 sur deux critères : Est-ce que j’ai
aimé le livre ? Est-ce que tout le monde en parle ?
Et de s’en prendre aux petits Saint-Just qui cherchent des poux sur la tête de nos élites.
« Circulez, il n’y rien à voir ! » Vous dirait-on dans des milieux « plus frustres »
Il serait en tout cas naîf de croire qu’un livre ne rencontre de
succès que par rapport à sa qualité indiscutable. Bien peu de gens
écrivent « voyage au bout de la nuit » ou « Belle du seigneur ». Et encore
Proust se trouva t’il recalé.
Quand deux cent auteurs se bousculent au portillon, leurs
élucubrations littéraires ont forcément besoin d’une belle couverture,
mais surtout d’un bon petit coup de pouce pour faire la différence.
A défaut de connaitre Saint-Just, il n’est pas mauvais de connaitre
et même d’être le copain ou la copine de Madame de Sévigné, pour être
reconnu en cour.
Ces choses là ne datent pas d’hier.
On dit que depuis, il y a eut une révolution
Quelqu’un voit-il le problème ?
François Busnel ne ressemble pas vraiment à un chien de garde, c’est même un journaliste talentueux. Mais néanmoins que cet écart ne soit pas soit disant envisagé par lui, confirme le sentiment d’irréalité qui concerne une élite, ou supposé t’elle, dans le traitement de l’information.