«  »«  »Le Vatican, repaire d’affairistes dévoués au culte du veau d’or capitaliste a rapidement comprit qu’il valait mieux coopérer avec les forces de l’argent, sous peine de rester une petite secte sans importance«  »«  »

Si je n’ai pas déjà entendu ça dix mille fois je ne l’ai jamais entendu

Je n’ai rien à cirer du Vatican et de n’importe quelle Eglise. Mais je vais dire deux mots sur le Vatican en réponse à cette insulte contre « ses ors »

Nul ne sait avec certitude comment sont apparus les Etats Pontificaux mais posons qu’ils aient été offerts au pape du moment (qui n’avait pas de maison) par un roi qui aurait chassé de ces terres des méchants.
Ainsi vers 750, apparaissent les Etats pontificaux (mettons que ça fasse à peu près la moitié Nord de l’Italie actuelle)
Une fois que l’heureux pape se retrouve avec des vastes terres, il en tire profit. Oh, pas pour son propre compte, pour son Eglise. Et il lui faut forcément protéger ce territoire des envieux qui n’ont pas manqué. Il lui faut donc une armée.

Parce que contrairement aux rois, le pouvoir du pape (valant roi sur ses Etats pontificaux) s’étendait à tout le monde chrétien. Il avait une influence directe et exceptionnelle sur toute l’Europe. Il pouvait donc recevoir de tous les Européens tant des sous que des renforts militaires.

Tous les rois ont été jaloux de cette double casquette du pape et tous ont eu envie de le virer ou de le réduire à un état de simple roi chez lui (sans plus d’influence externe)
Par exemple l’empereur Germanie Henri IV avait voulu réduire le pape Grégoire VI vers 1070 et l’avait disqualifié. Quelques jours plus tard, comme Henri IV s’y attendait, le Pape l’excommunie. Pas de souci pour Henri IV
Mais la bulle comporte un additif "Je délie tous les princes germaniques de leur serment (fait devant Dieu) envers leur empereur.
Ouille !
Là Henri IV se retrouve très mal.
Alors il doit se cogner le chemin vers Canossa pour demander pardon au pape. Qui le lui accorde (mais qui sera tout de même éjecté un peu plus tard) 
Cet incroyable pouvoir hors frontières ne pouvait que rendre les Etats Pontificaux très riches. Mais ils furent d’autant plus convoités et finalement bouffés ; Il n’en reste plus qu’un minuscule morceau, le Vatican.

Or, si les rois étaient globalement des héritiers, les papes étaient des élus, quasiment selon la démocratie grecque, par une élite. 

Alors qu’aucun pays d’Europe n’avait donné un tel exemple de démocratie avec élection à bulletin secret, le royaume du pape le pratiquait.

On peut donc dire, schématiquement, que les révolutionnaires anglais d’abord puis français 250 ans plus tard, ont pris exemple sur les Etats pontificaux mais avec une tendance à élargir d’assiette électorale (et il aura fallu encore des décennies avant que cette assiette élargie à tous les hommes s’élargisse même aux femmes)

[Il y aurait eu une femme pape (dissimulant son vrai sexe) qui aurait été élue par acclamation d’une masse rassemblée, au vu de son érudition]

Les ors du Vatican ne sont que les miettes des ors acquis du temps où les Etats étaient vastes et les revenus actuels du Vatican ne peuvent plus provenir que de dons externes. De même que le pont du Gard est un trésor hérité des Romains et conservé, que notre Président ne pourrait reconstituer, les marbres du Vatican sont un trésor hérité de l’époque des Etats pontificaux et conservé, que le pape actuel ne pourrait reconstituer.

Insulter les trésors du passé c’est se tromper d’époque.