@ Jean-Jacques Rousseau
Ce qui m’a surpris, c’est l’impression que j’ai eue, peut-être à tort, que vous faisiez succéder un peuple phénicien à un peuple cananéen qui aurait de ce fait disparu. Votre dernier commentaire semble s’accorder avec le texte du professeur Lemaire et j’en suis heureux. En ce qui me concerne, je préfère utiliser l’expression « pays de Canaan » dans le sens de terme géographique. De même que pour le terme « chaldéen » ou « la Chaldée ». Je n’ai jamais dit que les Chasséens étaient des Cananéens. J’évoque seulement les travaux de Mme Danielle Stordeur qui dit que l’Europe a reçu de la Syrie l’agriculture comme un cadeau et je propose de voir en Bourgogne, à Chassey-le-Camp, une position militaire qui défend l’entrée d’un pagus agricole.
Ensuite, je fais l’hypothèse d’une fondation cananéenne/chaldéenne pour nos anciennes capitales qui nous sont parvenues sous les noms de Gergovie et de Bibracte. Je fais le rapprochement avec le texte de Diodore de Sicile où il évoque l’arrivée de colons « Héraklès » et leur union avec la population locale. L’importance de cette arrivée de colons, je ne l’évalue pas mais je pense qu’elle a duré un certain temps. Les expéditions des grands princes celtes au Hallstatt supposent l’existence de troupes armées conséquentes, avec un encadrement venu de cette immigration. La disparition de ces grands princes celtes laisse penser que les populations locales ont repris en mains leur destinée. La poussée de populations militaires d’est en ouest (helvètes, germaines) laisse à penser que ce courant par la voie du Danube a perduré. Les fresques judaïques de Gourdon qui ont succédé à l’implantation des Eduens/Edom à Bibracte le laisse à penser également pour le courant méditerranéen.
Dans mon deuxième paragraphe, quand j’évoque le maillage de notre territoire par essaimage de colonies, j’ai bien précisé « à partir de cités/mères gauloises », ce qui exclut l’idée d’un déferlement migratoire cananéen ou autre.
Quand faut-il situer l’arrivée de ces colons phéniciens/cananéens « Héraklès » ? Je la daterai au temps de Salomon. C’est à ce moment-là que je vois se construire au Mont-Saint-Vincent un temple à l’image de celui de Salomon. C’est tout de même un marqueur de taille. C’est à partir de ce moment-la et surtout à partir des grandes expéditions celtes que les écrits me permettent de mieux comprendre l’histoire de nos origines. Le texte de César s’inscrit dans la logique de ma réflexion.
Quant à la période d’avant le X ème siècle ; je fais beaucoup plus confiance à la légende de l’Atlantide telle que je l’ai traitée dans un certain nombre d’articles.