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Commentaire de Charles André

sur Christian Blanc soutient Sarkozy...


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Charles André Charles André 27 janvier 2007 18:38

Désolé demos, je ne suis pas toujours rivé à mon ordinateur. N’étant pas masochiste, le ton de la plupart des commentaires n’est d’ailleurs pas vraiment de nature à me donner cette envie. Qu’on ne soit pas ok avec mes opinions, je le respecte. Que la horde des pitbulls vote systématiquement contre mes commentaires (la question est pourtant : « commentaire constructif ? » pas « êtes-vous en accord avec cette opinion ? »...), qu’on me traite d’arriviste ou de girouette alors que j’ai juste exprimé avec un certain enthousiasme les raisons pour lesquelles j’estimais logique et souhaitable que Christian Blanc soutienne Sarko, franchement, ça vire en-dessous de la ceinture. Qu’on coupe des petits bouts d’article pour me faire dire ce qu’on veut est profondément malhonnête. Mais c’est apparemment la loi du genre.

Je me demande comment certains peuvent croire que c’est sur Agoravox que j’irais si je cherchais à me placer...

Cet article est une tribune libre, une expression de ma subjectivité parfaitement assumée, qui vise à dire : voilà quelles sont les priorités de Christian Blanc -et que je partage ; la plupart convergent avec celles de Sarko, en particulier pour la création d’une société dynamique et innovante (ainsi qu’une réforme profonde de notre gestion publique, pour un Etat de nouveau efficace au service de ceux qui en ont besoin...) ; il est donc logique que Blanc soutienne. Mais il ne faut pas s’arrêter là et continuer de peser pour régler la dette et renouveler profondément la classe et les pratiques politiques. N’oubliez pas que l’objet de mon dernier paragraphe est de soutenir une initiative citoyenne en ce sens.

Oui, j’y vais à fond car je me retrouve pleinement dans l’objectif
- de créer cette société de mouvement,
- d’adopter un modèle économique centré sur l’innovation,
- d’une croissance forte et durable pour le plein emploi, la hausse des salaires, la mobilité sociale.

Je veux, lyriquement, le retour de l’espoir que demain peut être meilleur qu’aujourd’hui. Et en Sarko je trouve celui le plus à même de nous faire avancer vers la réalisation de cet espoir.

Sarkozy n’est pas mon rêve. Pas mon maître, bien loin de là. Mais la France a besoin de regarder demain avec enthousiasme. Et la France de demain que Sarko veut construire, cette France de l’innovation et de l’initiative, me fait, personnellement, plus rêver que les institutions ou le gouvernement d’union nationale de Bayrou.

A propos de l’action ministérielle de Sarko. Depuis plus de 10 ans, on évoque la fusion police-gendarmerie. On ne l’a jamais fait car les corporatismes s’y opposaient. Sarko l’a fait, dans les GIR, et sans mettre son ministère à feu et à sang. Que ceux qui prétendent qu’il parle sans agir se le rappellent. Considérant que notre Etat doit être profondément réformé au service de l’intérêt général, que les services publics soient au service du public et non des intérêts particuliers, j’estime que Sarko a, notamment par cette réforme d’envergure que personne n’avait osé mener, prouvé sa compétence et son ardeur en la matière.

Que ceux qui parlent de son passage aux Finances n’oublient pas qu’il n’y a été que 6 mois. Bien assez long pour faire plonger le déficit français, mais c’est bien sûr... Que ceux-là se rappellent aussi que les arbitrages budgétaires relèvent du Premier ministre...

La présence d’Alain Lambert aux côtés de Sarko me rassure. Celui-ci est un chantre de la rigueur budgétaire. Il est, avec Didider Migaud (PS) le père de la LOLF ; il ainsi montré sa capacité à transcender les clivages partisans pour l’intérêt général. Oui, ceci est « rassurant ». Le soutien de Blanc me rassure aussi dans le sens des réformes structurelles à mener.

Que certains considèrent que la croissance ou l’économie de marché sont un leurre, c’est leur droit. Economie de marché n’est pas synonyme de gaspillage ou de mépris de l’humain. J’inviterais volontiers certains de mes détracteurs à se demander pourquoi les pays en développement sont les plus libre-échangistes au monde. Je les inciterais aussi à se demander pourquoi tant d’immigrés viennent dans nos pays capitalistes. Je leur recommanderai également de chercher (comme je l’ai entendu ce matin dans une conférence sur « l’économie verte ») combien d’entreprises innovent au service de l’environnement, du développement durable, du recyclage, etc. Mais, in fine, des milliards d’arguments ne serviraient à rien car ce sujet met en jeu des logiques idéologiques et identitaires (ce qui ne signifie pas que je n’ai pas conscience de la nécessité de lutter contre la prépondérance de logiques trop strictement financières et court-termistes...).

Ce fut un plaisir d’échanger avec vous. Grâce à vous le masochisme n’est finalement plus un tabou ; merci de m’avoir permis de découvrir une nouvelle source de jouissance.


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