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Commentaire de Lord Franz of the F. in S.

sur Commentaires sur How to create a Mind The secret of human thought revealed


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Lord WTF ! Lord Franz of the F. in S. 28 novembre 2012 23:36

 

Visiblement vous vous interrogez sur ma reaction : d’accord, je vais expliciter.

 

Comment voulez-vous qu’une quelconque discussion équilibrée soit possible, lorsque dans vos réponses et vos tentatives de réfutation de mes propos, vous usez de contre-exemples tels que l’eau sèche ou Dieu ?

 

Je m’explique, vous usez dans votre contre-argumentation à mon évocation de la possibilité de conscience/vie artificielle, de l’exemple de l’ "eau sèche" qui selon vous relève de la même nature (oxymore) que l’idée de conscience ou vie artificielle. Et bien, visiblement, si vous vous considérez à même de relever les supposées failles dans le raisonnement d’autrui, l’incongruité de vos contre-exemples ne semble pas vous déranger.

 

Soit. Oui, eau sèche relève de l’oxymore, mais encore plus relève d’une impossibilité autant physique que logique (et cela quelque soit la définition, l’identité sémantique, ou la mystériosité de l’eau) : puisque stricto sensu de l’eau sèche c’est de l’eau déshydratée soit donc de l’eau-privée-de-son-eau : donc impossible et cela sans avoir besoin de faire la preuve du contraire. En quoi, selon vous, votre contre-exemple est-il pertinent ici ? mis à part me prendre pour un idiot ou vouloir me faire partager vos connaissances dans le registre « figures de style » : en quoi pensez-vous que cela vous permette de réfuter ou renvoyer dans le registre de l’oxymore ou de l’illogique l’idée de vie artificielle, ou conscience artificielle ? En quoi vie/conscience artificielle vous semble avoir quelque similarité avec l’impossibilité manifeste et démontrable d’une eau-sans-eau ? En quoi attribuer la qualité d’artificiel à vie ou conscience entrerait-il dans le même registre ? Ici, euls vos a priori et vos convictions personnelles vous permettent de mettre sur le plan et dans la même catégorie "eau sèche« et »vie/conscience" artificielle. 

 

Et donc, OUI, je suis parfaitement en droit de considérer que vous vous foutez de ma gueule lorsque vous me répondez cela, et encore plus lorsqu’après alors que notre discussion s’inscrit clairement dans le champ scientifique, vous invoquez l’existence de Dieu comme contre-exemple. Donc, OUI, vous ne jouez pas selon les règles et partant de là, à quoi bon continuer de discuter avec vous ?

 

Passons. Je reprends la suite de vos propos :

 

Je suis désolé, cet énoncé est faux. « L’eau » est aussi mystérieuse que « la vie », et nous n’en avons pas une définition définitivement complète. Si vous croyez qu’en disant que l’eau = H2O nous avons défini l’eau, il ne sera pas difficile de vous donner des définitions de la vie ou de la conscience aussi minimales, réductrices et conventionnelles. (Il n’est guère difficile en consultant un Larousse de vérifier qu’un robot n’est pas ce qu’on appelle « un être vivant », par exemple.)

 

Si je dis que eau= H20 c’est tout simplement parce que – au cas où vous ne l’auriez pas remarqué- je demeure dans le registre scientifique : visiblement, vous avez du mal avec cela. et dans le domaine scientifique, il y a visiblement (peut-être me trompe-je : corrigez-moi le cas échéant) un consensus sur ce qu’est l’eau soit donc H20, avec telles propriétés, tels états possibles, etc… possible que nos connaissances sur l’eau ne soient pas exhaustives ou complètes mais il y a bel et bien une définition minimale et un consensus sur que scientifiquement on entend par eau –ce qui par exemple rend impossible l’existence de l’eau « sèche » : concernant vie ou conscience, ce n’est pas le cas. 

 

 

De plus, la question n’est pas là : comme je vous l’explique plus loin, ce n’est pas parce qu’un concept recouvre une réalité difficile à appréhender qu’il n’a pas une certaine identité sémantique à partir de quoi on peut dire qu’il est logique ou au contraire illogique de l’associer avec tel ou tel autre concept. Sinon on brasse de la fumée intellectuelle sous prétexte d’être ouvert à toute éventualité - ce qui n’est pas grave et ne me pose pas de problème particulier, mais à quoi bon ? 

 

En matière de fumée intellectuelle, je pense que vous vous en tirez pas mal…ici, c’est vous qui brassez la dite fumée avec votre évocation d’une supposée identité sémantique de la vie ou de la conscience qui conduirait d’emblée –selon vous, à considérer telle proposition comme logique et une autre comme illogique : mais sur quelle identité sémantique (ce qui en soit revient à une définition minimale) de la vie ou conscience fondez-vous vos procès en logique ou impossibilité ? De plus, en quoi une supposée construction illogique sur le plan sémantique conduirait-elle à une impossibilité sur le plan scientifique ? Il me semble que la science fourmille de concepts qui sémantiquement apparaissent illogiques. 

 

 

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin au simple modèle humain et ne pas évoquer la possibilité d’arriver à créer un Dieu artificiel ? La spéculation n’en sera pas plus coûteuse. Quitte à spéculer, spéculons à fond. 

 

Disons que spéculer est un peu ce que nous faisons depuis l’aube de l’Humanité, sans parler du fait que cette capacité à spéculer semble plutôt inhérente à la nature humaine même : nous spéculons constamment, ce qui assez fréquemment nous permet soit d’avancer dans nos connaissances, soit d’anticiper : deux cas mais peut-être à nouveau me trompe-je.

 

 

« Quant à »ce qui est conscient n’est pas mécanique« : en avez-vous la preuve ? »

 

Absolument. Je peux le vérifier de la même manière que vous, tout simplement en éprouvant moi-même ma conscience au moment même où je vous réponds. En seriez-vous incapable ?

 

Hmmm… à nouveau, ici vous vous amusez : le fait que vous fassiez l’expérience subjective de votre propre conscience ne vous permet en rien de lui attribuer une nature mécanique ou non : désolé, la seule chose que vous « vérifiez » est que vous êtes effectivement un sujet conscient mais quant à la nature même de votre conscience : vous n’avez ni preuve de sa nature mécanique, ni preuve qu’elle soit d’une autre nature.

 

Bien sûr, vous ne pouvez pas vérifier ma propre conscience (je pourrais être une machine de Turing) mais vous pouvez vérifier la vôtre (enfin, j’espère).

 

Hé hé hé…ce qui me conduit à vous répondre que si nous disposions d’une définition quant à la nature de la conscience, nous aurions donc les moyens de la « vérifier » objectivement et non subjectivement (partant de là, de la reproduire, sauvegarder, etc…). 

 

Et pour le reste, je n’ai pas dit que l’être humain sera toujours incapable de produire de la matière vivante et consciente, je dis seulement qu’il ne faut pas chercher de la conscience dans le perfectionnement des automates.

 

Vous pouvez certes le dire, mais cela ne renseigne pas sur le « pourquoi » de votre diktat : pourquoi ne pas la rechercher dans des « automates » ?

 

Peut-être faudrait-il chercher à rendre vivantes nos créations avant que d’espérer les voir manifester de la conscience dans un « corps » privé de vie. Or, pour le moment, nos ordinateurs sont minéraux, et du minéral à la conscience de soi, il y a du chemin... Pourquoi ne pas tenter de produire un ordinateur biologique, par exemple végétal, pour commencer ? 

 

Hmmm…je ne saisis pas : les ordinateurs sont « minéraux » : well, si je me rappelle bien mes leçons de chimie organique, le carbone (possible que cela vous paraisse anecdotique) est bien à la base de la vie tel qu’on la connaît sur Terre, et ce fameux carbone peut se retrouver autant dans la catégorie organique (vie), qu’inorganique ou minéral…Sans compter, mais peut-être me trompe-je à nouveau, que pour un paquet d’autres éléments chimiques c’est à peu près la même chose : donc pas certain que le chemin soit aussi long que vous le supposiez entre le minéral et le sujet conscient : d’autant plus (et je me répète à nouveau) nous n’avons ni idée de la nature de la conscience, ni du comment-pourquoi-quand a-t-elle émergée/émerge-t-elle. Ensuite, mis à part vos goûts personnel, pourquoi partir du végétal ? Sinon, les biocomputers (l’ADN c’est vivant, biologique, non ?) sont aussi un des champs de la recherche actuelle.

  Enfin, où dans mes propos avez-vous noté quelque espérance de quelque sorte que ce soit ? J’ai simplement considérer des possibilités : ce qui en soit ne diffère en rien de vos aspirations quant à des ordinateurs végétaux, pour le reste quant à savoir si j’espère leur réalisation : cela est une toute autre histoire.

 

 


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