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Commentaire de LAFFITTE Jacques

sur Crise Economique ou Psychologique ?


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LAFFITTE Jacques LAFFITTE Jacques 7 janvier 2013 14:47

Bonjour.
Les politiques aiment la langue de bois et appellent « libre concurrence » ce qui devrait plutôt s’appeler « concurrence sauvage ». Car ne sont pas au même degré de « liberté » (ici de capacité économique) le petit entrepreneur-inventeur que peu de banques voudront soutenir et la grande multinationale que courtisent les banques.

C’est pourquoi certains gouvernements créent des entorses positives en mettant en place des mesures d’aide (aides directes, réductions d’impôts ou de charges sociales, etc.) pour favoriser-aider ceux qui lancent une affaire.

Mais les individus, groupes, organisations, prennent tout le pouvoir dont elles peuvent disposer ; les grandes multinationales visant toujours plus, font pression pour laisser « jouer la dite libre concurrence » et comme elles sont plus puissantes elles visent à accroître toujours plus leur sphère de chalandise et d’influence politique. Notamment par le lobbying au niveau des règlements européens.

La logique économique prônée par les grandes entreprises n’est en fait qu’une logique hégémonique. Elle ne se soucie ni des individus, ni des peuples, ni de l’écologie : son seul but est de faire le plus d’argent possible.

A ce « fait du prince » entreprise (qui était auparavant celui du roi) on a opposé le « fait du peuple » avec la démocratie, la notion de bien commun (res publiqua : chose commune, bien commun), qui régule ces lois de la jungle économique (y compris quand elles empêchent le développement comme l’étaient les corporations avant la Révolution).
Et surtout, le « fait du peuple » par ses envoyés (parlementaires et d e là gouvernement) impose des prélèvements sociaux, des impôts proportionnels (Impôt sur le Revenu le seul vraiment juste) afin que la plus-value du travail revienne aussi en partie aux travailleurs sous forme de couverture sociale, retraite, etc.

Dans cette optique on pourrait très bien concevoir des aménagements à cette « libre-sauvage concurrence » avec des barrières douanières ponctuelles-évolutives et diminuant progressivement, ou également proportionnelles aux entrées. Mais elles devraient impérativement être limitées dans la durée afin de donner le temps aux petites entreprises de s’adapter, de créer de nouvelles stratégies (pool, coopératives, mise en commun de la gestion, etc.) leur permettant de concurrencer les grosses entreprises ou celles qui ont des frais bien moindres du fait de salaires beaucoup plus bas.

Et sur le plan financier des marchés boursiers la taxe Tobin serait très bienvenue car elle régulerait automatiquement par sa proportionnalité aux mouvements (achats et ventes) les surchauffes qui font monter (ou déprécier) des valeurs indépendamment de leur valeur réelle (liée à la production), par simple spéculation : celle-ci s’arrêterait dès qu’elle serait pénalisée par ce à quoi elle est sensible, l’argent que ça lui couterait.

Enfin, notons les formes nouvelles d’économie-échanges qui se font jour : les SEL Syst d’Echanges Locaux gratuits ou par échanges de services, mais aussi les vide-greniers, les systèmes de récupération-recyclage, etc., qui permettent de consommer intelligemment et créent d’autres liens sociaux. Il y a de nouveaux modes de socialités qui se créent (pas seulement sur les réseaux sociaux) qui sont porteurs d’espoir.

Cordialement.
J.L.


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