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Commentaire de voxagora

sur Le Progrès contre les femmes


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voxagora voxagora 9 mars 2013 10:25

Bonjour Colre, 

mon post prend ton chiffre comme point de départ pour 2 choses :
1. la généralisation est impossible : 
le minimum vieillesse par exemple, s’il était versé à tout le monde, personne n’aurait de retraite inférieure à 777 euros, or ce n’est pas le cas, pour de multiples raisons. La « retraite universelle » ça n’existe pas plus que le « revenu universel ». Mais encore une fois, il y a énormément de cas très différents dépendant des parcours de vie.

2. concernant la culpabilisation des unes par rapport aux autres, je te donne raison, puisque c’est ce qui a motivé mon commentaire : il faut faire attention quand « on » (là aussi il y a diverses causes et agents) culpabilise les femmes qui sortent du foyer pour travailler mais l’inverse est obligatoire : il faut faire attention quand « on » culpabilise les femmes qui travaillent au foyer. Qu’on accuse les unes d’abandonner les enfants, ou les autres de « profiter » de la société, pour moi c’est insultant dans les deux cas, 
parce que à moins d’être très riche,
ce qu’on bricole c’est toujours des ajustements entre nos devoirs envers les autres, et l’obligation de se sauver soi-même.

J’ai regardé (dans son cas c’est important) et écouté Antoinette Fouques hier soir. 
J’avais acheté son livre « Il y a deux sexes », où j’ai trouvé des choses vraiment très intéressantes, mais aussi une ENORME contradiction, qui lui fait tordre la réalité d’une façon INCROYABLE.

Si on reste à la surface des choses on peut ne voir qu’un aplomb incommensurable, une parole péremptoire, et le trouver insupportable, mais si on met les choses en relation entre ses discours, sa vie, son corps si diminué, on y décèle la possibilité que ce soit pour elle le seul moyen de sauver sa propre peau.
En tout cas, si elle avait terminé son analyse, elle s’en serait aperçue. 
Mais la terminaison de l’analyse c’est la fin de certaines illusions. Et si ces illusions sont notre colonne vertébrale, il vaut mieux les garder. C’est le cadeau que lui a fait Lacan : se taire pour qu’elle puisse vivre debout : debout dans sa tête même clouée dans un fauteuil.


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