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Accueil du site > Actualités > Société > Le Progrès contre les femmes

Le Progrès contre les femmes

Le mouvement moderne de libération que nous célébrons lors de la "journée des femmes" n'est qu'un rattrapage à la suite d'une immense régression, celle du 19ème siècle. Contre la vision d'un Progrès linéaire de la condition féminine, inspiré du marxisme, une autre lecture de l'Histoire est possible. Elle montre ainsi que la Révolution française représente une catastrophe pour le statut politique de la femme, que la gauche s'est opposée au vote des femmes et que l'époque contemporaine voit apparaître de nouvelles formes de souffrances féminines, qui n'avaient jamais existé auparavant.

Le XIXe siècle, âge d'or du "Progrès", est le siècle noir de la condition féminine. Jamais avant, jamais après, jamais ailleurs qu'en Occident, et au XIXe siècle, la femme n'a été traitée aussi mal. Corsetée, gantée, ficelée dans ses robes qui lui déforment le corps, embourgeoisée, infantilisée, écartée de la vie publique, privée de droits politiques par l’État, prisonnière dans la maison de son mari lorsqu'elle est riche ou cantonnée aux métiers les plus pénibles quand elle est pauvre, la femme est la première victime du Progrès (considéré ici commme la croyance en un mouvement général, universel et nécessaire vers le mieux).

Dans Le monde d'hier, Stephan Zweig raconte qu'à Vienne avant la première guerre mondiale, patrie de Freud et de ses complexes, les hommes ne savaient pas, avant leur mariage, si leur femme était corpulente ou mince, petite ou grande, blonde ou brune, tant la mode féminine avait pour mission d'enfermer et de cacher les corps. La redoutable « Baronne Staffe » (qui n'était ni baronne, ni Staffe), dans ses Usages du Monde, Règles du savoir-vivre dans la société moderne , bible des convenances bourgeoises, commande à la femme de sacrifier son bonheur à celui de son mari et de ses enfants.

Les maris, il est vrai, n'étaient pas beaucoup mieux lotis. Ces messieurs les bourgeois, désormais vêtus de noir comme des pasteurs puritains, portent le deuil de l'élégance masculine et de la galanterie des anciens temps. Les femmes ont donc été les premières à devoir payer, sur le champ, la « rançon du Progrès ».

Les droits de la moitié de l'homme

Politiquement, le sort de la femme est scellé dés 1789. La Révolution française, proclamant les droits de l'homme abstrait et sans doute asexué, organise aussitôt la mise sous tutelle politique des femmes, en leur retirant expressément le droit de vote, alors qu'elles l'exerçaient, dans certaines circonstances, sous l'Ancien régime. On prévoit que la « citoyenneté active » est réservée aux hommes adultes. Les femmes, les enfants et les étrangers sont considérés comme des « citoyens passifs ».

Tous les révolutionnaires, à l'exception notable de Condorcet, acceptent ce déni, s'ils n'y applaudissent pas. Seule, la courageuse Olympe de Gouges (elle demanda par ailleurs à défendre Marie-Antoinette lors de son procès) osa se révolter, avec sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, aujourd'hui redécouverte, mais longtemps occultée, pastiche acide de la Déclaration des droits de l'homme :

« Considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements... »

Une telle insolence lui valut la guillotine et les insultes d'un certain Chaumette, dit Anaxagoras pour faire antique, procureur de la commune de Paris, qui reflètent bien le point de vue des sans-culottes sur les femmes :

« Rappelez vous cette virago, cette femme-homme, l’impudente Olympe de Gouges qui la première institua des sociétés de femmes, abandonna les soins de son ménage, voulut politiquer (sic) et commit des crimes. (...) Nous voulons que les femmes soient respectées, c’est pourquoi nous les forcerons à se respecter elles-mêmes. »

Il s'agit bien là d'un parfait exemple de pseudo « vertu domestique » gréco-romaine, imposée aux femmes via la conception rousseauiste, et application sexiste du dictatorial « on le forcera d'être libre » du Contrat social. Il n'y aurait donc pas, à tout le moins, de Progrès nécessaire, général et universel pour la moitié de l'Humanité. Mais l'idée d'une émancipation irrésistible de la femme au cours des siècles, notamment en France, pourtant totalement remise en cause par les travaux de Régine Pernoud et de bien d'autres, a la vie dure. Le statut de la femme dans la société chrétienne du XVe siècle est infiniment supérieur, d'une part à celui de l'Antiquité, d'autre part à celui du XIXe. Il commence d'ailleurs à s'éroder dés la Renaissance, sous l'influence du droit romain, mais l'effondrement date de la Révolution. Le christianisme est un progrès indéniable par rapport aux deux traditions dont il est issu. Contre la tradition d'Israël (et celle de tous les peuples sémites) il refuse la polygamie. Contre la tradition gréco-romaine, il impose le consentement dans le mariage et interdit les relations sexuelles non-consenties.

La philosophie des Lumières du XVIIIe siècle était le produit de cerveaux essentiellement masculins. Comme tous les systèmes philosophiques d'Occident, depuis toujours, nous dira-t-on ; les Lumières ne sont que des « dead white males » comme les autres. Mais ceux-ci ont la prétention, comme jamais auparavant, de faire le bonheur de l'Humanité, femmes comprises, de définir le Progrès universel, général. Ils veulent changer la vie et réécrire nos histoires personnelles. Le XIXe siècle allait réaliser sur tous les points le programme des Lumières et imposer à tous les niveaux un pouvoir exclusivement masculin : libérer l'homme, sans libérer la femme. Celle-ci est très légalement réduite au statut de mineur permanent. Les femmes sont exclues des affaires publiques et n'y jouent aucun rôle, sauf lorsqu'elles incarnent symboliquement les valeurs familiales, comme la reine Victoria, ou lorsqu'elles savent influencer les hommes dans leurs salons littéraires et politiques (ce qui n'est pas négligeable). Mais le pouvoir concret leur échappe.

Au Moyen-âge et sous la Renaissance, les femmes chef d’État, titulaires d'un fief important, Reines ou régentes, ne sont pas majoritaires, mais elles sont infiniment plus nombreuses que les femmes de pouvoir au siècle du Progrès. Jusqu'à la Révolution, l'abbesse de Fontevraud, près de Saumur, dirigeait un ensemble monastique immense, comportant des communautés d'hommes et de femmes. Une telle situation de pouvoir d'une femme sur les hommes, assez fréquente dans les sociétés féodales ou monarchiques, est inconcevable au XIXe siècle. Sur le plan économique, la régression est toute aussi évidente. Dans la société rurale et paysanne, les femmes ont toujours travaillé, les tâches étant réparties en fonction de la force physique de chacun. La transformation et la conservation de la nourriture revêt une importance primordiale, dont les femmes sont souvent chargées. La cellule familiale peut y être comparée, sans craindre l'anachronisme, à une sorte de PME agroalimentaire, très souvent dirigée par des femmes, qui, en outre, « tiennent les cordons de la bourse ». Dans la société industrielle, les femmes, comme les enfants, ont le « droit » de travailler dans les usines et les mines, dans les pires conditions. Mais les nouvelles hiérarchies qui se mettent en place au sein de la société du salariat, réservent tous les postes de responsabilité, les mieux payés, aux hommes. Les femmes sont privées du droit d'ouvrir un compte en banque, mais pas de l'alimenter, par un travail épuisant.

Un cercle vicieux

De suffrage féminin, il n'en est pas question, et pour longtemps. En France notamment, on considère que les femmes sont trop attachées au catholicisme (ce qui est vrai) et qu'elles ne reçoivent pas, du moins pour l'instant, les Lumières de la Raison comme les hommes. Sous la IIIe République encore, le vote féminin aurait sérieusement menacé la régime en place. Cette vision purement électorale recouvre une réalité plus profonde. Les progressistes anticléricaux ne s'y trompaient pas. A leurs yeux, la femme est naturellement moins individualiste que l'homme, plus liée par ses attaches familiales, par la maternité, à sa famille, à ses communautés traditionnelles Comme nous l'avons vu, les révolutionnaires rousseauistes, puis les bourgeois progressistes eux-mêmes, ont encouragé cette situation jusqu'à la caricature. Ils reprochent donc aux femmes un état qu'ils avaient d'abord souhaité. Nous dirions plutôt, sans tomber dans cet excès : la femme est moins "néo-pélagienne", moins soucieuse de faire son salut, individuellement, sur terre ou dans le ciel, armée de sa seule liberté, sans l'aide de Dieu. C'est vrai, la femme, dans la société traditionnelle, est moins individu que l'homme.

L’Église catholique saisit, non sans un certain opportunisme, cette occasion de conserver quelque pouvoir sur la société. La vogue, sans précédent dans son histoire, du culte marial, bientôt adossé au dogme de l'Immaculée conception (1854), en témoigne. On a pu parler, à cette occasion, de la création d'une « déesse »...Il faut bien reconnaître, hélas, que la question de la condition féminine repose sur un des pires cercles vicieux qui verrouillent le sens de l'Histoire propre au long XIXe siècle.

L'affaire peut se décomposer en trois temps :

1) la société révolutionnaire rêve de Cité grecque et romaine, puis s'embourgeoise et se puritanise ;

2) l’Église catholique cautionne cet embourgeoisement, tout en se chargeant de l'encadrement strict des femmes, pendant que les hommes, ces fortes têtes néo-pélagiennes, passent leur vie au bistrot et désertent les églises ;

3) les républicains anticléricaux, eux mêmes bourgeois pour la plupart, férus d'humanités, en tirent prétexte pour empêcher le vote des femmes, soignant ainsi leur position tout en soulageant leur conscience.

Arrêtons-nous un instant sur ces bourgeois misogynes que l'on dit « conservateurs ». Ce sont les « radicaux » de la troisième République. Nouvelle et révélatrice contradiction. Ils ne veulent « conserver » que le progressisme bourgeois. Ils ne cherchent pas à briser le cercle vicieux qui emprisonne la condition féminine, mais à le renforcer. Ils veulent faire passer les femmes pour des ennemies du Progrès, alors que c'est, historiquement, le Progrès qui est l'ennemi des femmes.

Typiquement, le Front populaire fit entrer pour la première fois deux femmes au gouvernement, mais ne proposa pas le suffrage réellement universel. Seules les femmes « éclairées » par les Lumières de la Raison, progressistes elles mêmes, sont invitées à participer à la vie politique dans le sens du Progrès. Les autres, la grande masse des autres, doivent d'abord être éduquées, arrachées à leurs préjugés religieux, elles doivent être libérées avant d'exercer leur liberté. On attend que les femmes deviennent des hommes pour leur donner le droit de vote. Léon Blum et les socialistes, tout en affichant leur sympathie pour la cause féministe, ne cherchèrent même pas à affronter les « conservateurs-radicaux », très majoritaires au Sénat. Peut-être pensaient-ils que ces conservateurs-là n'avaient pas tort sur le fond, que le vote féminin irait bel et bien à la droite, et qu'il était donc urgent d'attendre.

Le Général De Gaulle n'eut pas ce scrupule : il profita de son passage au pouvoir, à la Libération, pour établir, enfin, le vrai suffrage universel, mettant fin à une exception française, assez fâcheuse pour l'image de la patrie des droits de l'homme. Un militaire issu de la tradition catholique mettait fin à une anomalie née du Progrès. Mais rien ne nous dit que le Général n'ait pas fait « d'une pierre deux coups », comme tous les grands politiques, et n'ait pas, lui aussi, suivi ses convictions aussi bien que ses intérêts : il n'aurait probablement pas à se plaindre du vote des femmes, songeait-il peut-être...

Le féminisme progressiste

Une fois encore, le Progrès moderne comportait en lui une contradiction et une injustice flagrante qui le rendait instable dans le temps. Il n'est pas aberrant de comparer le sort des prolétaires, hommes et femmes, et celui de la grande masse des femmes, de toutes conditions sociales. Ils et elles ont eu le même siècle noir, et l'origine de leur souffrance est commune : le puritanisme protestant ou la Révolution française. Dans les deux cas, la situation ne pouvait pas en rester là. Comment interdire au prolétariat ce que l'on accordait à la bourgeoisie ? Et comment retirer si violemment à la moitié l'Humanité, les droits que l'on accorde triomphalement à l'autre ?

Ce fut donc le long combat que l'on connaît pour les droits des femmes, politiques, économiques et sociaux. Mais, naturellement, ce combat s'inscrivit dans le mouvement dominant de l'époque, c'est à dire dans le cadre du Progrès. L'erreur fut le faire du féminisme un progressisme comme un autre, un segment, un sous ensemble du sens de l'Histoire, qui devait, étape par étape, libérer nécessairement la femme, comme devait être libéré l'être humain. Les désillusions et les effets pervers de l'idée de Progrès furent, de la même manière, au bout du chemin.

La philosophe et psychanalyste Julia Kristeva avoue, à propos de Simone de Beauvoir  :

« C’est la libération du groupe (de la communauté) des femmes dans sa totalité qui était visée : en cela, les féministes partagent les ambitions totalisantes des mouvements libertaires issus de la philosophie des Lumières et, plus en amont, de la dissolution du continent religieux, en promettant de réaliser le bonheur de tous sur terre. On ne connaît que trop aujourd’hui les impasses de cette téléologie paradisiaque, et de ces promesses totales et totalitaires. Le féminisme lui-même, quels que soient ses divers courants en Europe et en Amérique, n’a pas échappé à ces visées » .

Que dire de plus ? Nous remplacerions simplement « libertaire », terme un peu ambigu, par « néo-pélagien »... Dans Le deuxième sexe, Simone de Beauvoir proclame « on ne naît pas femme, on le devient », ce qui suppose que « l'existence précède l'essence », et que Dieu n'existe pas. Beauvoir était une bourgeoise catholique du XIXe, ou plus exactement une aristocrate embourgeoisée, gibier favori des curés de l'époque, et, finalement, une grenouille de bénitier invertie. Elle fut étrangement soumise, sur le plan intellectuel, à Jean-Paul Sartre, et proclama que seuls les hommes ont du « génie ».

On atteint ici l'un des points de retournement de la civilisation occidentale. Lorsque les femmes, après avoir longtemps résisté au culte néo-pélagien de la liberté, y succombent à leur tour, lorsque l'Humanité devient une déesse, le Progrès s'attaque alors à la fibre la plus sensible de l'être humain, à la vie elle même, au « polype » que représente, selon le mot atroce de la Beauvoir, l'humain encore à naître. L'individu est alors raboté de tout lien vital avec la lignée humaine, qui entraverait sa divine liberté. Il devient un « dividu », comme disait Pierre Boutang pour exprimer ce résidu individuel ultime.

Ce progressisme là, féministe, à son apogée, se confond d'ailleurs avec le dernier grand mouvement néo-pélagien des sociétés occidentales non communistes : le mouvement de « libération des mœurs » des années 60 et 70. Symbole de cette libération de la société et des femmes, la pilule contraceptive est, effectivement, ce que l'on pourrait appeler une « technologie progressiste », c'est-à-dire une avancée de la science que la société sélectionne et dont elle assure le succès, parce qu'elle correspond à son état d'esprit. Il faut donc la mettre « en vente dans les monoprix » pour le chanteur hippie Antoine, tandis que Jean Ferrat chante :

Pour accoucher sans la souffrance

Pour le contrôle des naissances

Il a fallu des millénaires

Si nous sortons du moyen âge

Vos siècles d'infini servage

Pèsent encor lourd sur la terre

On a vu qu'une telle vision méconnaissait la réalité historique : le XIXe siècle est bien pire, pour la condition féminine, que les siècles précédents. Néanmoins, la contraception est sans doute l'un des sujets sur lequel les partisans du Progrès peuvent avoir tendance à retrouver de la couleur : « Vous ne voulez quand même pas revenir en arrière, nous diront-ils triomphalement, à l'époque ou les femmes se faisaient faire des enfants par les hommes, et en subissaient seules les conséquences ! »

Nous voulons simplement dire que, comme toutes les médailles du Progrès, celle-ci a son revers. Elle n'est pas une pure « conquête » intégralement positive. Elle à échoué dans son rôle de pilule du bonheur. Si les féministes « universalistes », héritières des Lumières avaient raison, si « la femme libre est seulement en train de naître », comme le disait Beauvoir, dans les années cinquante, la condition féminine aurait du inéluctablement s'améliorer depuis cette période, sous la seule réserve du combat « d'arrière garde » des hommes « conservateurs ». Or, il n'en a rien été.

Le bébé avec l'eau du bain

Après quelques années d'enthousiasme et de réelle sensation de liberté, l'embourgeoisement et le vieillissement aidant, on s'aperçut que cette libération était avant tout, une fois encore, celle du renard libre dans le poulailler libre. L'amour n'est pas un marché dans lequel l'offre équilibre la demande. Il ne suffit pas d'être libre pour être heureux. Il faut être jeune, beau, assuré et conquérant, pour profiter pleinement de la libération des mœurs, et si possible être un homme. La cruauté de cette montée supplémentaire de l'individualisme a probablement plutôt frappé les femmes. On s'aperçoit maintenant de ce qui a été détruit : des siècles d'organisation sociale, de tâtonnements, de lois non écrites, de prescriptions et de tabous judéo-chrétiens, obligeant la culture à dompter la nature, et les hommes à respecter les femmes. Le mariage civil, pâle copie du mariage chrétien, vole en éclat dans les années soixante-dix. Sans cette protection traditionnelle (que le XIXe siècle avait, il est vrai, rendu absurdement rigide) un très grand nombre de femmes et beaucoup d'hommes sont en quelque sorte laissés sur le carreau de l'amour et du plaisir. Seuls quelques prédateurs, en majorité de sexe masculin, profitent, pour un temps d'ailleurs assez bref, de la liberté sexuelle.

On perçoit la marque de cette souffrance collective dans le monde des images, à travers le phénomène récent dit de la « dictature de la beauté ». On pourrait le résumer ainsi : il n'a jamais été aussi difficile, pour une femme, de ne pas être jeune et jolie, qu'en cette époque où les deux sexes sont censés être égaux. Les féministes auraient-elles raison, dés lors, de monter à nouveau au créneau, en dénonçant le pouvoir des hommes ou de leurs fantasmes ? Mais leur système est au contraire pris en défaut. Ces souffrances ne sont pas l'effet d'un « combat d'arrière garde » des hommes. Elles sont inédites. En admettant même qu'ils soient les responsables de la « dictature de la beauté », que celle-ci ne soit qu'une traduction de leur désir et non de celui des femmes sur elles mêmes, il n'y pas là « retour en arrière », mais effet pervers radicalement nouveau, conséquence imprévue de l'individualisme de la libération sexuelle et de ses représentations dans la sphère des images.

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Une femme-barbie russe

Pour la plus grande joie des hommes, les féministes ont jeté le bébé du mariage chrétien avec l'eau du bain de la morale bourgeoise. Sous prétexte que cette eau était froide et sale, ce qui est absolument vrai, mais qui ne justifie rien. Dans ce domaine comme dans les autres, inverser et subvertir les valeurs du XIXe siècle, c'est encore le prolonger. Une grande partie des « conquêtes » féministes, c'est à dire des petites reconquêtes arrachées de haute lutte à la grande régression du Progrès, y a fondu comme neige au soleil.

Petits progrès et grande régression

On retrouve des échos de l'universalisme féministe mais néanmoins anti féminin dans les diatribes d'Élisabeth Badinter contre les femmes qui souhaitent allaiter leurs enfants, qualifiées de « réactionnaires ». Il n'y a pas de réactionnaire sans progressiste, et Mme Badinter, peut ainsi s'autoproclamer avant-garde. En réalité, elle, s'inscrit clairement dans le courant des Lumières qui refusait le droit de vote aux femmes, précisément parce qu'elles étaient « réactionnaires ». Cette position pèse lourdement sur son crédit, lorsqu'elle dénonce dans son livre une régression dans la condition féminine depuis des années 80 (ce que faisait déjà Susan Faludi, dans Backlash, en 1991), elle oublie de dire que pour les femmes, l'immense régression, dont elles sont à peine sorties, est celle du XIXe siècle.

Il devrait donc être possible d'analyser la montée en puissance des femmes dans les entreprises et la politique, non comme leur irrésistible ascension vers le paradis de l'égalité (« la femme libre est seulement en train de naître ») mais comme la plus dure des condamnations du XIXe siècle dans lequel nous vivons encore et la remise en cause radicale du Progrès. C'est peut-être là la tâche des féministes « différencialistes ». La femme étant l'avenir de l'homme, il était bien naturel que nous anticipions un peu, dans ce chapitre, sur les autres effets pervers, retournements, trahisons dans lesquels se dévoile l'essence du Progrès.

Depuis deux siècles, les femmes sont les meilleures révélatrices des contradictions, de la tragédie, puis de la crise, et enfin de l'absurdité du Progrès-croyance, positif, universel, général et inéluctable. Mais elles ne sont pas les seules à en souffrir. Les femmes ont anticipé, dans leur chair et dans leur âme, les désillusions du Progrès. Elles regardent avec inquiétude la « planète que nous allons laisser à nos enfants », ce monde moderne construit puis détruit par des idéologies, des sciences, des techniques, des systèmes presque intégralement sortis de cerveaux masculins.

Le Progrès-croyance est masculin. Le Progrès est une croyance masculine.

Cet article est un chapitre de L'Apocalypse du Progrès, un essai inédit de Pierre de La Coste.


Moyenne des avis sur cet article :  4.08/5   (26 votes)




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68 réactions à cet article    


  • alinea Alinea 7 mars 2013 11:03

    Bel article ! C’est vrai que le libéralisme et sa frénésie de consommation n’a rien arrangé, brouille les cartes et quand une femme essaie de s’y retrouver, elle est vite prise pour une ringarde, une réac’ : la communication semble de plus en plus difficile ; ce qui n’est pas étonnant dans une société de com’ !! Vouloir s’occuper de son ou ses enfants pendant les quelques années nécessaires, cela est regardé avec beaucoup de dédain ; personne ne souligne que la femme se libère, pour être exploiter ailleurs et pour, de son côté, en exploiter d’autres qui s’occupent de ses mômes. Tout cela est très nauséabond à mon odorat ; bien sûr, organiser une société où la femme pourrait être femme, mère quelques temps sans perdre les pédales d’une carrière ou même d’un boulot, puis active à nouveau, demande de mettre à bas tellement « d’évidences » qu’on n’est pas près d’y arriver si les femmes elles-mêmes n’en sentent pas la nécessité !! Il restera là comme ailleurs, les exclues d’un système qui ne fait pas la place à tout le monde...


    • COLRE COLRE 7 mars 2013 12:46

      Ce n’est pas une question de « carrière » (nuance de dédain…), mais d’un métier qui donne aux femmes leur indépendance et les rendent maîtresses d’elles-mêmes, de leur vie et de leur avenir. 

      Connaissez-vous le montant de la retraite d’une femme qui a passé sa vie à élever ses enfants et n’a pas « travaillé » ?… 780 euro par mois.

      Connaissez-vous le montant de la retraite d’une femme qui a eu une vie salariée normale dans l’enfer de l’exploitation consumériste ?…


    • alinea Alinea 7 mars 2013 13:58

      Oui COLRE : moi je n’atteins pas les quatre cents euros !


    • alinea Alinea 7 mars 2013 20:42

      Ne voyez pas du dédain où il n’y en a pas COLRE ; j’essaie juste de dire que nous pourrions imaginer une société où l’on puisse être femme et mère ! C’est curieux cette frénésie à ne pouvoir imaginer l’autonomie des femmes que dans leur aliénation à un patron ! Et ce que je dis pour les femmes ! est valable pour les hommes itou !


    • voxagora voxagora 8 mars 2013 10:27

      .

      Je voudrais l’adresse et les coordonnées de l’organisme qui verserait 780 euros par mois
      aux femmes qui ont travaillé au foyer , travailleuses à part entière, cela m’intéresse personnellement.

      Il est impossible de faire une comparaison en général entre les femmes qui travaillent au foyer
      et les femmes qui ont un emploi donnant lieu à une rémunération venant de l’extérieur
      parce que deux éléments font biais dans un premier temps :
      - la richesse, ou la pauvreté, du couple à la base de la famille, c’est à dire que la répartition du travail est soit une nécessité, soit un choix. 
      - le genre de travail qu’exercent les parents : choix et contraintes n’ont strictement rien à voir dans un couple où le père serait enseignant par exemple, et dans un couple où le père est marin au long cours, par exemple. 
      Entre un couple organisé autour de deux emplois rémunérés, 
      et un couple organisé autour de l’emploi extérieur de l’un et du travail à la maison de l’autre,
      la répartition des tâches est différente, l’organisation du temps de travail/loisirs est différent, les responsabilités envers les membres du foyer s’exercent différemment, l’argent qui rémunère le travail de l’un et de l’autre circule différemment, 
      MAIS LA SOMME DE TRAVAIL EST EGALE, et la considération doit l’être à égalité.
      Quant à ce que rapporte, ou inversement coûte, A LA SOCIETE, la décision d’une femme de travailler au foyer ou à l’extérieur, ELLE REVIENT AU MEME (Une femme au foyer sort de la concurrence à l’emploi avec une autre femme, une femme ayant un emploi à l’extérieur et paye des impôts bénéficie aussi de l’argent public pour les frais de garde de son enfant etc..)
      Ce qui est extraordinaire chez certaines féministes,
      c’est leur amnésie sélective sur la raison pour laquelle (entre autres) les premières féministes ont voulu SORTIR DU FOYER : parce qu’elles y travaillaient plus pour les autres que pour elles-mêmes, et sans considération. Le paillasson, pourtant, à son utilité dans la société.
      Même l’image de la potiche au mari pété de tunes est une insulte envers les femmes : pourquoi le travail de potiche serait-il gratuit ? il ne rapporte rien à personne, peut-être ?
       
      Chaque point de cet argumentaire soulève des questions qui sont à approfondir, des comparaisons qui sont à préciser.
      Mais l’idée générale c’est, cela rappellera peut-être quelque chose à certaines qui me liront, c’est que même si « L’une chante et l’autre pas », il ne sert à rien que les unes enfoncent les autres pour se grandir elles-mêmes, c’est biaisé au départ.
      J’ai passé autant d’années, dans ma vie de femme, à travailler au foyer qu’à l’extérieur :
      quand on peut choisir, il s’agit de choisir entre tels avantages et tels inconvénients,
      et jamais je ne resterai muette si j’ai l’occasion de défendre les femmes qui travaillent au foyer,
      je connais trop bien en quoi cela consiste exactement.
      Et ce que je n’avais fait que repérer dans quelques instants de souffrance aiguë, c’est le poids terrible du mépris totalement injustifié que certaines femmes aveugles, qui souffrent dans leur travail à l’extérieur, déversent sur d’autres, si dévalorisées qu’elles en restent muettes.

      Les 780 euros ils rémunèrent quoi exactement ? une retraite quelconque ? des allocations versées à des femmes immigrées qui ne nous concurrenceront pas sur le marché de l’emploi ? 

      J’essaye de coller un smiley pour atténuer mon propos, Colre, ça ne marche pas.



    • La mouche du coche La mouche du coche 8 mars 2013 12:53

      Dommage. Le dernier chapitre casse l’ensemble de l’article parce qu’il montre que l’auteur est parti dans un délire d’homme féminisé. Pour lui, la femme est bonne et l’homme est forcément un monstre. Il est temps d’arrêter la télévision et de recommencer à penser. smiley


    • COLRE COLRE 9 mars 2013 00:17
       ??? Voxagora, je ne comprends pas ce qui motive ta réaction. J’évoquais le minimum vieillesse de 777 € (ASPA). N’importe qui, h ou f qui n’a pas assez cotisé y a droit.
      Donc, si une femme n’a pas travaillé à l’ext de son foyer pendant sa vie, c’est donc ce à quoi elle pourra prétendre à 65 ans.
      Ai-je dis qque chose d’autre ? Je trouve que la culpabilisation par Alinea des mères qui travaillent est un tantinet indécente quand on sait ce que la société fera pour elles quand la bise sera venue... Peanuts ! 
      Avec 777 €, une fois que tu as payé ton loyer, il te reste quoi pour vivre ? J’imagine que Alinea avec moins de 400€ doit être hébergée gratuitement !

    • voxagora voxagora 9 mars 2013 10:25

      Bonjour Colre, 

      mon post prend ton chiffre comme point de départ pour 2 choses :
      1. la généralisation est impossible : 
      le minimum vieillesse par exemple, s’il était versé à tout le monde, personne n’aurait de retraite inférieure à 777 euros, or ce n’est pas le cas, pour de multiples raisons. La « retraite universelle » ça n’existe pas plus que le « revenu universel ». Mais encore une fois, il y a énormément de cas très différents dépendant des parcours de vie.

      2. concernant la culpabilisation des unes par rapport aux autres, je te donne raison, puisque c’est ce qui a motivé mon commentaire : il faut faire attention quand « on » (là aussi il y a diverses causes et agents) culpabilise les femmes qui sortent du foyer pour travailler mais l’inverse est obligatoire : il faut faire attention quand « on » culpabilise les femmes qui travaillent au foyer. Qu’on accuse les unes d’abandonner les enfants, ou les autres de « profiter » de la société, pour moi c’est insultant dans les deux cas, 
      parce que à moins d’être très riche,
      ce qu’on bricole c’est toujours des ajustements entre nos devoirs envers les autres, et l’obligation de se sauver soi-même.

      J’ai regardé (dans son cas c’est important) et écouté Antoinette Fouques hier soir. 
      J’avais acheté son livre « Il y a deux sexes », où j’ai trouvé des choses vraiment très intéressantes, mais aussi une ENORME contradiction, qui lui fait tordre la réalité d’une façon INCROYABLE.

      Si on reste à la surface des choses on peut ne voir qu’un aplomb incommensurable, une parole péremptoire, et le trouver insupportable, mais si on met les choses en relation entre ses discours, sa vie, son corps si diminué, on y décèle la possibilité que ce soit pour elle le seul moyen de sauver sa propre peau.
      En tout cas, si elle avait terminé son analyse, elle s’en serait aperçue. 
      Mais la terminaison de l’analyse c’est la fin de certaines illusions. Et si ces illusions sont notre colonne vertébrale, il vaut mieux les garder. C’est le cadeau que lui a fait Lacan : se taire pour qu’elle puisse vivre debout : debout dans sa tête même clouée dans un fauteuil.


    • COLRE COLRE 9 mars 2013 19:01

      Bonjour vox,

      1. La généralisation est tout de même possible sauf cas très particuliers. L’accès au « minimum vieillesse » (en fait : l’ASPA) est donné à toute personne selon certaines conditions qui n’ont rien d’extravagantes (plus de 65 ans, résident en France, et de ressources évidemment inférieures à un certain plafond). Une femme qui n’aura pas travaillé à l’extérieur de toute sa vie peut espérer toucher AU MIEUX cette allocation à 65 ans.
      Le père qui, lui, aura travaillé dehors, peut espérer une retraite évidemment supérieure !

      La distribution des rôles est donc viciée à la base… Que fait la société contre ça ? rien…

      2. Je considère indécent, je le redis, de culpabiliser les mères qui choisissent de travailler. C’est pour cela que j’ai réagi. Personnellement, je suis pourtant une féministe basique, et je n’ai JAMAIS cherché à culpabiliser les mères qui restent au foyer !

      Ce que les féministes défendent : c’est le choix, la liberté de pouvoir ou non travailler, être ou non mère au foyer. Je ne comprends pas pourquoi il faut aller (une fois de plus) faire porter le chapeau aux féministes qui ne demandent rien d’autre que les femmes aient le choix et ne soient pas aussitôt cataloguées comme mauvaise mère exploiteuse qui travaille (!) et bonnes mères qui restent au foyer…
      Ce n’est pas dans les gènes des femmes de faire la lessive, la cuisine, les courses et de se retrouver à 65 ans une main devant une main derrière…

      En tant que femme et féministe, je n’ai jamais insulté une femme qui préfère rester au foyer, son choix la regarde.
      J’attends un minimum de réciprocité à l’égard des femmes qui ont choisi de travailler à l’extérieur.
      Un minimum de tolérance pour les choix de vie des autres. Est-ce donc si difficile ?!


      (ps : je n’ai pas vu le docu sur Antoinette Fouques, mais c’est un cas seulement particulier)


    • ecolittoral ecolittoral 7 mars 2013 14:32

      Le progrès serait masculin et les victimes féminines !

      Quelle absurdité.
      Les ouvriers, techniciens, patrons seraient des salauds, par contre les ouvrières, techniciennes, patronne, seraient des victimes. DSK (FMI) est un salaud et Lagarde (FMI)une victime.

      Je suis père et seul à m’occuper de ma fille donc je suis un salaud qui fait la lessive, la cuisine...
      Et une mère dans la même situation est une pauvre victime qu’il faut aider.

      Décidément, la bêtise n’a pas de limite.

      • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 mars 2013 15:36

        Désolé, mais vous n’avez rien compris. Il s’agit du Progrès avec un « P » majuscule, idéologie que je critique dans tous les cas.


      • cathy30 cathy30 7 mars 2013 17:49

        très bon article
        La franc maçonnerie déteste la femme, et que dire de l’enfant...


        • médy... médy... 7 mars 2013 22:12

          ici c’est les toilettes des hommes, madame !


        • chmoll chmoll 7 mars 2013 19:26

          faite gaffe les mâles, c vicieux , ça te bouffe tout sans que tu t’en rend compte


          • chmoll chmoll 8 mars 2013 08:01

            meu c de l’humour tsssssss , presque tout koi


          • médy... médy... 7 mars 2013 20:51

            L’autre jour j’entendais un mec gueuler dans un parc entre deux coups de trompe :

            « Nous voulons... l’Égalité ! de la sacralité ... vulvaire ! ainsi qu’un Ministère ... de l’identité .. masculine ! »

            Avec un ton d’orateur politique, c’était impressionnant .. en voilà un vrai discours !

            La conclusion de l’article tourne à la masturbation intellectuelle, dommage. Vous faites ça pour séduire les femmes ?


            • médy... médy... 7 mars 2013 21:18

              La fin prend un tournure un peu manichéenne avec les hommes d’un côté les femmes de l’autre, mais peut-on comparer Bettencourt avec une ouvrière, n’y avait-il pas de femmes riches au XIXème ?

              Je ne comprend pas la notion de Progrès-croyance masculin ... désolé. Je comprend mieux que l’on doive nous considérer tous avant tout comme des êtres sensibles, potentiellement doués de raison, des êtres humains.


            • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 mars 2013 22:48

              Au 19è siècle, même les femmes riches n’avaient pas le droit d’ouvrir un compte en banque.


            • FRIDA FRIDA 7 mars 2013 20:57

              « en leur retirant expressément le droit de vote, alors qu’elles l’exerçaient, dans certaines circonstances, sous l’Ancien régime. »

              Pouvez-vous développer ou donner des exemples ou du moins donner des références ???


              • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 mars 2013 22:36

                Excellente question.

                Je me souviens d’avoir eu sous les yeux une convocation aux Etats généraux de 1789, dans un « baillage » donné et pour la corporation des forgerons. Etaient expressément convoqué le corps électoral formé des « forgerons et veuves de forgerons ». Certes, les femmes ne pouvaient voter que si elles prenaient la place de leur défunt mari. Mais cela signifie que le fait d’être une femme n’entrainait pas d’incapacité à voter. Après 1789, au contraire, l’Assemblé Constituante décrète la minorité politique permanente des femmes. Elles deviennent des « citoyens passifs » comme les enfants et les étrangers.

                En 1789, la situation des femmes s’était déjà érodée, sous l’effet des « idées nouvelles ». Dans les siècles passés, les femmes avaient eu un rôle politique plus important. Les femmes pouvaient participer aux « Conseils de paroisse » après la messe du dimanche, dans les villages. Dans les villes, elles participaient souvent à la vie politique locale, et réclamaient le droit d’assister au conseil, lorsqu’elles en étaient exclues. Dans la noblesse, les femmes pouvaient être Seigneur et assister au conseil de leur suzerain lorsqu’elles détenaient des fiefs. Les mères abbesses étaient élues par les chapitre des moniales et possédaient un immense pouvoir, culturel, politique et économique. Enfin, des personnages comme les princesses mérovingiennes et plus tard Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Aliénor d’Aquitaine, Catherine de Médicis et bien d’autres reines et régentes avaient atteint un niveau de Chef d’Etat inconnu à l’époque moderne.

                Attention, il ne s’agit pas de démocratie au sens moderne du mot, mais d’une participation accrue aux affaires de la Cité, que nous avons à peine atteint au XXIè siècle.

                Lire « la femme au temps des cathédrales » de Régine Pernoud et « Historiquement correct » de Jean Sévillia. Les pages Wikipédia sur le vote des femmes sont également très complètes.


              • FRIDA FRIDA 7 mars 2013 21:01

                "Le statut de la femme dans la société chrétienne du XVe siècle est infiniment supérieur, d’une part à celui de l’Antiquité, d’autre part à celui du XIXe. Il commence d’ailleurs à s’éroder dés la Renaissance, sous l’influence du droit romain, mais l’effondrement date de la Révolution"

                J’aimerai bien m’instruire, donnez-nous des cas concrets qui étaye vos assertions. Il ne suffit pas de déclarer.


                • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 mars 2013 22:45

                  Qu’auriez vous préféré : être l’une des nombreuses femmes de votre mari, comme dans les peuples nomades d’Arabie et de Palestine actuelle, ou bien être la seule femme d’un homme chrétien ? Auriez vous préféré le statut de la femme grecque ou romaine, à qui on ne demande pas son accord, ou bénéficier du concept chrétien de consentement au mariage, sans lequel le mariage n’est pas valable ?

                  Vous avez sous les yeux le statut de la femme dans l’Islam, que vous pouvez comparer au statut de la femme dans les sociétés issues du christianisme.

                  Je me suis contenté de « déclarer », parce qu’il s’agit très largement d’évidences, que vous devriez déjà connaître...


                • FRIDA FRIDA 7 mars 2013 22:52

                  @Pierre de la Coste

                  Merci pour vos réponses.
                  Je prendrai le temps pour lire votre article tranquillement, et probablement y émettre des critiques si j’ai le temps.

                  Cordialement.


                • FRIDA FRIDA 7 mars 2013 21:13

                  « le Progrès qui est l’ennemi des femmes »
                  C’est quoi votre définition du Progrès ???

                  Je trouve votre article un peu brouillon, qui passe du coq à l’âne, décousu.
                  En tout cas je reste mitigée. Je pense que je dois le relire une deuxième fois et moins vite.


                  • bnosec bnosec 7 mars 2013 21:52

                    Tout le monde a sa propre définition du progrès.
                    Progrès...
                    Technologique ?
                    Sociétal ?

                    Les esprits obtus, soit au moins 80% des gens, admettent le progrès que si il va dans le sens de leur idéologie. Les gens sont emplis de bouillie intellectuelle prémachée et se targuent en jouissant de penser développer des idées par eux mêmes de temps en temps. Plus personne ne lit de philosophie, ou le peu qui en lisent ne lit pas les philosophes contradicteurs à ceux dont ils approuvent les idées. Ces braves gens ont remplacés les philosophes par les merdias à la solde de la pensée unique gouvernementale. Ils pensent que les idées circulent, que le débat contradictoire existe. Et tout le monde parle, hurle, écrit des articles mous tout en croyant choquer le bourgeois. Beaucoup de ceux là défilent même dans la rue en levant le poing et en vociférant ce qu’on leur dit de vociférer, mêêêêh, les braves petits moutons !

                    Bref, pensez vous vraiment trouver ici une réponse à une question comme « qulle est votre définition du progrès ? »
                    J’avais dernièrement justement interpellé un commentateur sur ce site qui jugeait lui même de ce qui était ou n’était pas le progrès. Résultat ? Pas de réponses, pas de débat. Par contre du « moinssage » en veux tu en voilà !

                     smiley


                  • médy... médy... 7 mars 2013 22:16

                    Allez cette fois à pile ou face, pile je plusse, face je moinsse.
                    ......

                    Face !! pas de chance, une prochaine fois peut être ?


                  • alinea Alinea 7 mars 2013 22:22

                    bnosec : vous êtes parent avec ce basque, là, qui sévit parfois ici, Izarra quelque chose ? Non ?
                    Alors vous devriez le rencontrer


                  • bnosec bnosec 8 mars 2013 08:08

                    Ne vous méprenez pas : ce ne sont pas les moinssages qui me dépitent, c’est le niveau de commentaires comme le votre.


                  • alinea Alinea 8 mars 2013 12:19

                    bnosec : vous pouvez en dire plus sur mon commentaire ; et d’abord de quel commentaire s’agit-il ?


                  • bnosec bnosec 8 mars 2013 12:37

                    Je répondais à Médy.
                    Je n’ai rien compris à votre commentaire...


                  • bnosec bnosec 7 mars 2013 21:33

                    Depuis que les femmes retravaillent, il a fallu trouver des fonctionnaires pour remplacer le travail que faisaient les femmes à la maison. Les patrons ont pu trouver (au tout début) une nouvelle main d’oeuvre moins qualifiée et maléable à merci, des immigrés puissance 10. Les salaires des femmes ont finalement apporté peu au ménage vu, du coup, la faible évolution du salaire des hommes en contrepartie. Difficile aujourd’hui de vivre correctement avec un seul salaire. Le travail des femmes a été le meilleur levier du capitalisme à outrance, la base de son plus gros succès.

                    Propos plus que politiquements incorrects, non ?
                    Vais-je avoir une cohorte de pétasses de l’est à sein nus dans mon salon pour me punir ?
                    D’ailleurs pourquoi ne voit on pas leur chatte ? Pudibonderie catholique de l’ancien régime ?
                    Je m’égare... Mais quel bonheur de s’égarer de temps en temps !
                     :->


                    • médy... médy... 7 mars 2013 22:18

                      Auras-tu plus de chances cette fois-ci ?

                      ____

                      Aïe aïe aïe, encore perdu...


                    • bnosec bnosec 8 mars 2013 08:09

                      Vous êtes désopilant...


                    • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 7 mars 2013 23:35

                      Bonjour,

                      Plusieurs intervenants de ce forum ont trouvé que le sens du mot « Progrès » n’était pas assez précisé, ce qui est parfaitement exact, puisque cet article est un chapitre d’un livre consacré au Progrès lui même, Apocalypse du Progrès.

                      Le Progrès dont il s’agit ici (je l’ai tout de même indiqué dans l’article) est la croyance en un mouvement général, universel et nécessaire de toute l’Humanité vers le mieux.

                      Pour ceux qui voudraient prolonger le débat sur le thème du Progrès, je vous propose de nous retrouver sur l’Intro de mon livre, Le Progrès avec un « P » majuscule, publié sous forme de livre électronique sur le site In Libro Veritas :

                      http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre42218.html


                      • Irina leroyer Irina leroyer 8 mars 2013 00:09

                        comme femme au travail je n’ai pratiquement que des collègues masculins. Mais malgré quelques railleries machistes, je m’en sors plutôt bien, Je ne me plains pas de sexisme.


                        par contre sur agoravox il y a une paire de Macho qui n’aiment pas être contredis par une femme.

                        Irina

                        • Agora 8 mars 2013 16:23

                          Pourtant Irina, c’ est une forme de sexisme, peut-être que le fait qu’ il n’ y ait pratiquement que des collègues masculins aussi. (je ne sais pas comment est organisé ton travail).


                        • cathy30 cathy30 8 mars 2013 08:05

                          Histoire de la statut de la liberbé :

                          nos chers révolutionnaires, dans la cathédrale de Notre Dame de Paris, ont choisi une prostitué Ils l’ont recouvert d’un drap, une torche à la main, et l’ont baptisé : la déesse de la Raison.


                          • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 8 mars 2013 10:02

                            Hum, il y a du vrai dans ce que vous dites, mais ce n’est pas exactement cela. D’abord, on parle bien dans ce cas de « statue » et non pas de « statut » de la liberté (mais vous avez peut-être voulu faire un jeu de mots). Ensuite, l’emblème du bonnet phrygien rappelle les esclaves phrygiens révolté dans l’Antiquité (c’est le côté gréco-romain exaspérant de la Révolution, avec ses toges, ses flambeaux, ses poignards, etc...). Quand à la déesse Raison, une partie des révolutionnaires (les athées) lui ont livré un culte ridicule, à côté du non moins ridicule « Etre suprême » de Robespierre. Auguste Compte voulait ériger une statue de l’Humanité sur le maître-autel de Notre Dame de Paris...

                            Tout cela pour dire qu’il s’agit bien de personnages féminins, mais symboliques, fictifs, pendant que les femmes réelles se faisaient dépouiller de tous leurs droits, pour revenir à un statut (lui même largement imaginaire) de la femme antique.


                          • Pierre Régnier Pierre Régnier 8 mars 2013 10:08

                            Les femmes regardent avec inquiétude la planète que nous allons laisser à nos enfants, dit l’auteur.

                            Non. C’est heureusement sans inquiétude qu’elles regardent aujourd’hui. Olympe de Gouges est devenue aussi raisonnable qu’un homme normalement conformé.

                            C’était au démarrage, ce matin sur France-Inter. Dans l’émission spécialisée, une ex-stagiaire de 16 ans était invitée à montrer qu’elle avait bien appris son métier dans la station populaire du Service Public.

                            Elle fait écouter un bout de la chanson qui l’a marquée récemment, une chanson en langue anglaise. Puis elle en promeut une seconde, une en anglais, puis une troisième, en anglais. Et Didier Varrod, le spécialiste de la station en exception culturelle française chantée, en ajoute une quatrième, en anglais, pour montrer à la déjà journaliste conforme qu’elle a bien tout compris.

                            C’était au démarrage de la Journée Internationale de la Femme ce matin sur la station populaire de Service Public, dirigée par le libertaire Philippe Val ex-directeur de Charlie Hebdo, sur la chaîne radio de Service Public dirigée par l’excellent journaliste Jean-Luc Hees

                            Tout irait donc pour le mieux si n’étaient tolérés sur Internet des sites alternatifs qui se plaisent à cultiver le doute pour déprimer la population.

                            Vous allez voir qu’Agoravox ne va même pas replier ce commentaire qui n’a absolument aucun rapport avec le sujet de l’article !

                            Goude baille.


                            • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 8 mars 2013 10:13

                              Et pourquoi voulez-vous que je replie ce commentaire ? Il me plait fort et il est dans le sujet. De toute façon, je ne replie que les commentaires injurieux et orduriers.


                            • mortelune mortelune 8 mars 2013 13:52

                              Merci pour l’article


                              « Une femme-Barbie Russe » : Beuurkk !
                              Je ne la connais pas mais Beuurkk ! quand même !... 
                              Qu’en pensent les hommes ? C’est un gros point d’interrogation. 
                              En tout cas c’est la preuve que l’image pré fabriquée made in USA fait des émules un peu partout dans le monde. Je ne suis pas féministe dans le coeur, maintenant je sais que je ne le serais jamais dans l’âme. 

                              @ Pierre Régnier
                              Ce n’est pas le doute qui est cultivé dans les sites alternatifs qui déprime la population, non ! C’est plus simplement et malheureusement la certitude de la réalité du quotidien. Vous connaissez le sens de empathie ?



                              • Agora 8 mars 2013 16:44

                                Je suis d’ accord avec toi pour la Barbie russe...Beurkkk.

                                qu’ en pensent les hommes ?

                                Deux points : Barbie est une poupée fabriquée par une société américaine. Cette poupée n’ a jamais été le reflet des femme de l’ époque mais plutôt une carricature machiste et puritaine de la femme, elle commence d’ ailleur parait-il à être détronnée par d’ autres poupées totalement différentes.

                                La "Barbie russe sur la photo ressemble plutôt à un montage d’ une photo de femme et non de poupée (que l’ auteur de l’ article me corrige si je me trompe).

                                J’ ai passé du temps à Moscou et à Voroneij. j’ y ai vu des femmes semblables à la photo mais sans retouche,très très peu mais terriblement carricaturales. Donc je me suis posé la question, pourquoi n’ ai-je vu des femmes comme celles-ci que là bas ? (j’ ai du faire 2 ou 3 fois le tour du monde déjà).

                                Les réponses qui m’ ont été données sur place :

                                La russie compte une grande majorité de pauvres (très pauvres). Moscou compte plus de 150 000 millionnaires (euro), je pense que c’ est un record. ces femmes le font pour l’ argent, pour être épousées par un homme riche, vu ce que j’ ai vu comme couples dans les plus grosses berlines de Moscou et Voroneij, ça à l’ air de fonctionner, donc certains hommes aime ça.

                                Vu ce que m’ ont dit d’autres hommes ils détestent ça et m’ont même dit qu’ils avaient honte de l’ image de leur pays que ça renvoyait.

                                Voilà c’ est juste un témoignage.


                              • epicure 8 mars 2013 21:27

                                pour la barbie russe, malheureusement c’est un cas réel, mais bon il y a une bonne dose de maquillage derrière aussi.
                                Encore une prisonnière de la soumission à l’apparence, aux clichés.


                              • ecolittoral ecolittoral 8 mars 2013 15:04

                                Et bien, on l’a échappée belle !

                                Le progrès, c’est contre les femmes. 
                                Pauvres femmes...qui sont les seules à supporter les pollutions, dégradations, humiliations, baisse des revenus, licenciements, temps partiel, retraite de misère etc...
                                Encore une espèce à protéger.

                                On a de la chance de ne pas vivre sur la même planète qu’elles !


                                • epicure 8 mars 2013 21:34

                                  Oh oui pauvres femme, saleté de progrès, dire qu’elles pourraient être liées à vie avec leur mari, même si celui ci la maltraite physiquement ou psychologiquement.
                                  Dire qu’elles pourraient être considérées comme des mineures à vie.
                                  Dire que comme dans un pays qui n’a pas été trop touché par la nature corruptrice du progrès elle pourrait être sacrifiée à la mort de son mari.
                                  Dire qu’elles pourraient être considérées par al société avant tout comme des ventres, et soumis à cet impératif biologique, avant toute possibilité de choix personnel.
                                  Dire qu’elles pourraient se voir imposer des tenues pour cacher les parties de leur corps jugées indécente de façon arbitraire par centaines personnes, au nom d’une religion ou d’une tradition.

                                  Non vraiment le progrès c’est mal pour les femmes.

                                  Et dire qu’en plus elles peuvent être chômeuses, SDF, immigrées, grosses, handicapées etc.... et subir des discriminations sociales qui n’ont rien à voir avec leur appartenance sexuelle.


                                • Agora 8 mars 2013 15:59

                                  Le progrès ne serait-il pas que l’ on réfléchisse et que l’ on propose à nos hommes politiques une société où les inégalités dans leur ensemble disparaissent ?

                                  et concernant celles hommes / femmes ou femme / hommes, étant un homme, elles n’ existent pas dans ma petite société de couple ni dans mon travail.

                                  Par contre ces inégalités dans notre société en général me révoltent, alors travaillons tous à les faire disparaitre.



                                    • L'enfoiré L’enfoiré 8 mars 2013 18:09

                                      Mais si vous le voyez par un autre bout, cela pourrait être ceci.

                                      (j’espère seulement que c’est visible en France, ce que je ne peux affirmer)

                                    • Nuccia Nuccia 8 mars 2013 20:02

                                       

                                          Interroger cette notion de Progrès avec un P majuscule me paraît opportun .
                                       Sous sa forme la plus rigide il est devenu une Providence profane et justifie une des pires fuites en avant dans le culte de la croissance censée sauver les hommes de la faim et de la déraison    Je souscris également au propos selon lequel la dictature de la jeunesse et de la beauté atteignent leur apogée , d’ailleurs les chiffres du recours à la chirurgie esthétique l’attestent .
                                          Quant à E. Badinter , je regrette aussi sa dernière diatribe contre l’allaitement qui me paraît s’inscrire dans un féminisme trop éloigné des intérêts « écologiques » . 

                                      • epicure 8 mars 2013 21:54

                                        Le 19ème siècle n’était pas progressiste, mais libéral au niveau économique et conservateur au niveau sociétal, une société dirigée par des grands bourgeois coincés.
                                        On avait droit à un double discours, où le progrès, la liberté était surtout pour certains, les bourgeois, et refusé aux autres (les femmes, les travailleurs).

                                        D’un autre côté il y avait de vrai progressistes , comme par exemple lors de la Commune de Paris, où le programme politique était en avance de plusieurs décennies, voire d’un siècle par rapport à l’état de la société d’alors, les revendications féministes étaient soutenues apr les socialistes. Cela n’a pas changé le siècle d’après d’ailleurs, les féministes ont été soutenues par la gauche socialiste ( les radicaux qui ont dominé la scène politique jusqu’à la seconde guerre mondiale étaient des centristes avec un large panel de positions politiques ).


                                        • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 8 mars 2013 23:27

                                          @Nuccia et @Epicure

                                          Le 19ème siècle, à tout le moins, se prétendait progressiste et invoquait, à tort ou à raison, le Progrès avec un « P » majuscule.

                                          il faut donc essayer de s’entendre sur la notion de Progrès, idéologie et réalité, en évitant de lui donner un sens positif ou négatif. Je le définirai comme un mouvement général, universel et nécessaire de l’Humanité vers le mieux.

                                          Le fait est que le Progrès a imposé sa marque à l’Occident, pour le meilleur et pour le pire depuis trois siècles (la Révolution française, l’épopée du chemin de fer, les conquêtes de la science, l’expansion coloniale elle-même...). Le fait est qu’aujourd’hui, on peut le déplorer ou s’en réjouir, plus personne n’y croit, avec le réchauffement climatique, la pollution, l’épuisement des ressources, sans compter les guerres terrifiantes et les totalitarismes du siècle passé.

                                          La question est donc : pourquoi le Progrès a-t-il marqué à ce point notre Histoire et que faire maintenant sans l’idée du Progrès pour nous soutenir, tandis que la réalité du progrès technique, elle, s’accélère ?

                                          @Epicure, je suis désolé, mais la gauche n’a jamais fait passer le vote des femmes quand elle était au pouvoir, parcequ’elle avait peur d’un vote massivement catholique. Donc le soutien est purement verbal.

                                          Je me permet de vous renvoyer à l’introduction de mon livre que j’ai publié, en attendant mieux, sous forme d’e-book sur le site in libro veritas :

                                          http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre42218.html

                                          Cordialement


                                        • médy... médy... 8 mars 2013 22:16

                                          Mes excuses pour avoir critiqué inutilement, c’est la surchauffe en ce moment... bizarre que des gens aient (ou ont ?) plussé mes commentaires.


                                          • tf1Goupie 9 mars 2013 12:56

                                            Quand je vois les collégiennes maquillées, les ongles peints, le sac-à-main au coude je me demande vraiment si ce sont les hommes qui imposent la mode aux femmes ou bien si ce ne sont pas tout simplement les femmes qui aiment ça.

                                            En tout cas cet article est encore beaucoup trop empli de pensée masculine.

                                            Ce qui aurait été bien c’est que le jour de la femme on voit plutôt des articles écrits par des femmes sur la page Une d’Avox.

                                            Apparemment c’est pas possible, la faute à quoi ou à qui ?


                                            • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 9 mars 2013 13:08

                                              Chère Madame,

                                              Pourquoi n’écrivez-vous pas vous même ? Serait-ce comme les sacs à main et les ongles peints, quelque chose que les femmes s’imposent à elles-mêmes, en dehors de toute domination masculine ? Les femmes écrivent beaucoup, mais dans les magazines féminins ou des bouquins qui semblent en être le prolongement.

                                              Pour ma part, je ne peux pas m’empêcher d’être « empli de pensée masculine » puisque je ne suis qu’un homme. Mais j’essaie de réfléchir à un phénomène qui nous concerne tous, mais différemment, le Progrès et ses conséquences.

                                              Cordialement


                                            • tf1Goupie 9 mars 2013 15:06

                                              Peut-être que les femmes s’imposent les accessoires de beauté de la même façon que les hommes s’imposent le foot et la bière : par plaisir.

                                              Quant au progrès je ne sais pas quelle en est votre définition.
                                              Est-ce que « l’égalité » hommes-femmes fait partie du progrès ?


                                            • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 9 mars 2013 17:19

                                              Je parle du Progrès avec un « P » majuscule, qui est un mouvement universel, général, nécessaire, de toute l’Humanité vers le mieux. On y a cru, on n’y croit plus. Je me permet de vous renvoyer à un texte que j’ai publié sur In Libro Veritas, qui est l’introduction de mon livre Apocalypse du Progrès :

                                              http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre42218.html


                                            • Agora 9 mars 2013 15:44

                                              La mode n’ a rien à voir avec ça, d’ ailleurs elle existe autant pour les hommes que pour les femmes.

                                              Moi je suis un homme et je bois autant de bière avec mes amis qu’ avec mes amies. et sans chips avec s’il vous plait. Et le foot ne m’intéresse pas du tout.


                                              • Irina leroyer Irina leroyer 9 mars 2013 23:10

                                                moi je suis une femme pas vraiment a la mode, je ne bois que rarement une bière, seulement quand il fait très chaud. Je ne regarde pas le foot car ce jeux ne m’intéresse pas. Je pense qu"il ne m’ aporte rien...


                                                Irina

                                                • franc 11 mars 2013 16:29

                                                  cet article est un sommet d’amalgames ,de confusion et de contradictions,en disant tout et son contraire ,bref un sommet de sophisme


                                                  Amalgames de l’idée du Progrès avec le capitalisme sauvage du 19 è siècle ,confusion entre le beau et le laid ,la liberté et la contrainte ,entre la raison et la déraison,entre le progrès et l’a régression,bref confusion entre le mal et le bien,et contradictions entre la défense du droit de vote des femmes et défense des régimes monarchiques chrétiens ou dictatoriaux fascistes qui refusent tout droit de vote aux femmes et m^me d’ailleurs aux hommes .

                                                  St Paul n’a t’il pas dit :« les hommes doivent être soumis à Dieu,et les femmes doivent être soumis à l’homme ».

                                                  Monseigneur Barbarin archev^que de Lyon qui est s’est fait remarqué par ses saillies contre le mariage pour tous , questionné sur l’ordination des femmes a répondu :« Jamais »

                                                  et dans le conclave qui se tient actuellement pour désigner un nouveau pape il me semble qu’il n’ y a pas beaucoup de femme


                                                  alors que dans une République française issue de la révolution française,toutes les femmes ont le droit de vote et m^me des députés à l’Assemblée nationale ainsi que des ministres au gouvernement dont le plus prestigieux ,le ministère del a Justice 


                                                  Si j’étais une femme je préfèrerais vivre à l’époque actuelle en France qu’au temps de la monarche absolue de l’Ancien Régime


                                                  mais je me demande si l’auteur ne se sert pas de la défense des droits des femmes pour en fait défendre la cause de l’Ancien Régime 

                                                  • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 11 mars 2013 17:00

                                                    Vous, c’est la haine du christianisme qui vous aveugle, au point d’avoir lu un article que je n’ai pas écrit, et qui s’intitulerait « les femmes contre le progrès ».

                                                    Je n’ai pas écrit que la condition féminine était meilleure au Moyen âge qu’aujourd’hui, mais meilleure au Moyen-âge qu’au 19ème siècle.

                                                    Le 19ème siècle est indéniablement le siècle du Progrès, avec un « P » majuscule, dont je donne une définition : « mouvement universel, général, nécessaire de toute l’humanité vers le mieux ». Le 19ème siècle, capitaliste ou socialiste, y a cru. Aujourd’hui personne (à part vous) n’y croit encore.

                                                    Vous ignorez mes arguments sur le refus du vote des femmes par la gauche,depuis 1789 j usqu’au front populaire compris.

                                                    Pour l’Eglise, bien que ce ne soit pas le sujet de l’article, sachez que l’important, dans le chritianisme, n’est pas d’être évèque ou pape, mais d’être saint ou sainte. Or de ce point de vue, avec la Vierge Marie, les saintes femmes qui entouraient Jésus, les vierges martyres et les mystiques comme Sainte Thérèse d’Avila, la « parité » du calendrier est parfaite.

                                                    Mais sans doute, comme yous les progressistes, ne voyez vous de salut que sur terre. Alors, où est votre paradis terrestre promis par Condorcet, Auguste Comte et Marx ?


                                                  • franc 11 mars 2013 19:10

                                                    Où avez vous vu que j’ai la haine du christianisme ,je voulais seulement montrer vos contradictions entre votre soi-disant défense des droits de la femme et la défenses des monarchies absolues chrétiennes dictatoriales et m^mes tyranniques de l’Ancien régime

                                                    et de m^me que vous faites l’amalgame entre l’idée du Progrès et le Capitalisme du 19è Siècle vous faites encore l’amalgame entre croire au Progrès et accomplir le Progrès ;Le 19 è siècle a peut -être cru au Progrès mais n’a pas accompli le Progrès ,c’est tout ,c’est simple à comprendre et il n’ ya pas de contradiction là dedans, le progrès total et absolu n’est accompli par aucun siècle et ne peut d’ailleurs pas l’être ,il ne le sera qu’à la fin des temps.Les révolutionnaires ,ni Condorcet ,ni Auguste Comte,ni Marx ,n’ont jamais dit ni cru qu’ils apporteraient le paradis sur terre immédiatement ,mais seulement un progrès relatif mais important si seulement toutes leurs idées étaient correctement et entièrement appliquées ;mais on ne peut que le regretter amèrement ,leurs idées n’ont pas été correctement et entièrement appliquées et cela à cause ds forces ennemies du Progrès justement .Ce sont donc les ennemis de l’idée du Progrès dont les forces cléricales en association avec les forces capitalistes réactionnaires et conservatrices qui ont emp^ché l’acomplissement de la marche du Progrès .

                                                     Néanmoins au 19 è siècle l’esprit scientifique et la science ont fait un bond en avant considérable et les superstitions ont reculé ,c’est déjà ça ,sans compter des avancées politiques avec la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat,que l’Eglise Catholique aujourd’huis avec le Concile Vatican reconnait la justesse de cette idée de la laïcité en matière politique ;

                                                    Comment ça ,personne ne croit plus au Progrès !?-------------------------------je pense au contraire que toute personne normalement constitué et sain d’esprit croit au progrès ,écrit en miniscule ou en majuscule ;car qu’est-ce que l’idée du progrès ou Progrès sinon l’idée qu’il existe une force venant du désir naturel de l’homme d’avoir plus de bien que du mal ,de préférer une situation et des conditions meilleures avec plus de bien que de mal ;Il faut être ou stupide ou pervers , être diabolique de préférer le contraire ,de préférer l’anti-progrès ,d’avoir plus de mal que du bien


                                                    • franc 11 mars 2013 21:31

                                                      pour ce qui est la défense des droits de la femme avec l’abesse de Fontevraud ou St-Thérèse d’Avila et la parité ds saints et des saintes dans le calendrier ,c’est d’un ridicule ,non seulement ces saints et ces saintes n’ont défendu les droits des femmes du peuple mais au contraire dessert la cause des femmes en prêchant la soumission totale des femmes ,et la quasi totalité des femmes ne veulent nullement être abbesses ni nonnes sous les ordre de l’abesse de Fontevraud ou de ste-Thérèses d’Avila ni être une saine de l’Eglise Catholique ,et n’en parlons pas de l’Immacculéee Conception autrement dit la Vierge qui enfante tout en restant vierge

                                                       

                                                      Quant à la haine du Christianisme et des chrétiens au lieu d ’écrire un article pour fustiger la République , le Progrès et la déesse Raison ,vous devriez utiliser votre plume et votre verbe pour dénoncer les massacres en ce moment au Pakistan des chrétiens dont les maisons sont brûlées par centaines dans l’indifférence générale et le silence médiatique assourdissant de nos chères télévisions de Bouygues et de Lagardère ,aussi bien privées que publiques d’ailleurs ,tout aussi haineux contre les chrétiens les musulmans soi-disant modérés des partis islamiques soi-disant modérés et laïques comme dans la Turquie laïque et modérée dirigée par les islamistes modérés de Erdogen qui viennent d’interdire l’adoption des enfants musulmans turcs par les couples chrétiens ;sans compter que mêmes les mosquées et les mausolées chiites au Pakistan ,en Irak ou en Inde sont explosées tuant des centaines de fidèles musulmans ,et ce ne sont pas les partisans du Progrès et des Lumières et l’amour de la Raison qui commettent ces crimes et ces génocides mais bien les ennemis du Progrès et des lumières ,la haine de la Raison qui sont les auteurs de ces crimes contre l’humanité

                                                       

                                                      Alors où est le paradis sur terre promis par Condorcet ,Comte et Marx ?--------------------------tout simplement quand les hommes auront à peu près le même niveau d’intelligence et de conscience que Condorcet ,Comte et Marx ,alors on peut penser qu’il y aura la présence d’un certain paradis sur terre ou du moins l’absence de l’enfer sur terre ,ce qui est déjà pas mal .

                                                      mais direz vous ,ce n’est pas demain la veille ,---------------exact mais la Raison y veille et la Science y prépare ,lentement mais sûrement ,en silence et en patience ,dans un mouvement inexorable et inéluctable ;Le Progrès agit depuis le début de la création de l’Univers jusqu’à la fin du Monde selon le sens de l’Histoire marxiste et hégélienne et le plan de la Providence chtétienne ;

                                                       

                                                      « La Raison a déjà déterminé ses Révolutions » --------------------------------- (Hegel,la Raison dans l’Histoire.) 


                                                      • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 11 mars 2013 23:12

                                                        Votre vision des saintes, des mères abbesses et des moniales est de celles qui produisent les massacres d’hier et d’aujourd’hui contre les chrétiens. On ne sait pas pourquoi, mais la paix intérieure de celles et ceux qui ont décidé de se consacrer à la prière excite la cruauté, le mensonge, le fanatisme. C’est la destinée des vrais chrétiens.

                                                        Sur le Progrès, vous reconnaissez que le Progrès est considéré par ses adeptes comme inéluctable. « l’Histoire de l’Humanité est l’Histoire du Progrès dans la conscience de la liberté- Progrès que nous avons à saisir dans sa nécessité » écrit Hegel. Mais qu’est-ce qu’une liberté obéissant à une nécessité ?

                                                        Cela fait dix ans que je travaille sur le sujet du Progrès. L’introduction de mon livre est publié sous forme d’e-book sur le site In libro veritas à l’adresse suivante :

                                                        http://www.inlibroveritas.net/lire/oeuvre42218-commentaires.html

                                                         

                                                         


                                                      • franc 12 mars 2013 16:22

                                                        Vous faites erreur sur l’interprétation de mon commentaire sur les saintes et les nonnes ,le ridicule ne vient pas des saintes et des nonnes en soi mais de votre défense des droits des femmes en rapport avec les conditions de vie des abbesses et des moniales et de la vision des saintes telle que la conçoit l’Eglise Catholique .Car je ne pense pas que l’idéal pour les femmes en général serait d’être des abbesses et des moniales ni m^me que l’idéal de sainteté telle que le conçoit l’Eglise Catholique soit la meilleure .La philosophe et mystique Simone Weil parle d’une sainteté toute autre en demandant une sainteté nouvelle sans précédent ,révolutionnaire exigée par l’époque actuelle en vue d’un progrès réel et décisif de l’humanité ;et je considère Simone Weil comme une sainte ,bien plus sainte que toutes les saintes de l’Eglise Catholique ,et il existe des saints et des saintes laïques et m^me athées anonymes qui sont m^me plus saints que tous les saints de l’Eglise catholique ,par exemple je considérère certains révolutionnaires athées comme des saints laïques et m^me religieux eu égard à leur rapport à la transcendance de la Raison,je nommerais Robespierre dit l’Incorruptible ,du reste les saints des catholiques peuvent être considérés comme non saints par d’autres.


                                                        Qu’est-ce que la liberté obéissant à la nécessité ?--------------------très bonne question.

                                                        D’abord la liberté ne peut qu’obéir à la nécessité ,elle n’a pas d’autre choix ,la nécessité limite la liberté humaine car la liberté humaine n’est que relative et non absolue ,Dieu seul possède la liberté absolue en étant le parfait absolu,l’homme ne possède que la liberté relative et limitée par la nécessité car l’homme est une créature imparfaite et relativement imparfait du moins dans le temps relatif.La nécessité relève de la volonté de la raison transcendantale qui détermine les lois universelles de la nécessité ,l’homme ne peut pas échapper à la loi universelle de l’attraction universelle ,elle ne peut que la diriger relativement et de manière limitée suivant 
                                                         son désir grâce à la conscience de sa raison ,et donc ne peut être libre que de manière relative et relativement à la conscience de sa raison ,et par conséquent l’homme n’est libre que s’il suit les principes de la raison universelle laquelle est inscrite dans sa conscience et dans son coeur .

                                                        La liberté ne consiste pas à faire n’importe quoi mais à suivre droitement et justement la voie de la raison ,et en suivant le chemin de la raison il écarte les obstacles du mal et accomplit le bien qui lui donne la joie et le bonheur,ce qui est la finalité de la liberté,et ce qui est aussi et d’ailleurs une prédisposition providentielle et donc divine .Ce qui est aussi conforme àla la proposition théologique de St-Thomas d’Aquin dans la Somme Théologique que « dans le domaine du créé immanent c’est la raison qui détermine le bien et le mal ».La liberté consiste à faire le bien et à éviter le mal ,c’est la loi de la nécessité spirituelle,et la liberté humaine qui est relative et non absolue consiste à obéir à cette loi de nécessité spirituelle du bien et du mal C’est pourquoi Hégel parle de la liberté obéissant à la nécessité et qu’il faille saisir cette nécessité ,et on ne peut la saisir que par la raison.Et c’est pourquoi aussi le pape Benoit XVI dans son fameux discours de ratisbonne a rappelé que que« obéir à la raison c’est obéir à la nature de Dieu. »



                                                        C’ets pourquoi les ennemis de la Raison et du Progrès sont aussi les ennemis de la Liberté.

                                                        • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 13 mars 2013 18:30

                                                          Saint Robespierre a envoyé à la guillotine des milliers d’innocents, sans procés équitable, dont Olympe de Gouges. Je préfère les religieuses et religieux qui prient, mais aussi défrichent, batissent, s’occupent des pauvres, diffusent la culture, créent des écoles, sont donc à la fois dans l’éternité et le temps, tout comme Simone Weil.
                                                          Mais sur le fond, sur liberté et nécessité, j’ai l’impression que nous sommes assez proche. C’est tout le sujet de mon livre : le mystère du libre arbitre et de la grâce, pour les chrétiens, la contradiction entre liberté et déterminisme, pour les modernes. Je l’évoque dans mon introduction publiée en ligne.


                                                          • franc 13 mars 2013 21:02

                                                            je m’attendais à celle-là ,Robespierre a envoyé les ennemis de la Révolution et de la Raison à la guillotine ,et en cela il a parfaitement raison .

                                                            Saint Dominique aussi a envoyé des milliers de cathares innocents aux bucher et au cimetierre

                                                            et ne parlons pas de la collusion du saint pape Pie XII avec l’hitlérisme

                                                             

                                                            « La Révolution n’est pas une partie de plaisir ,c’est beaucoup de sang et beaucoup de larmes »(Mao Tsé Toung)


                                                            • Pierre de La Coste Pierre de La Coste 13 mars 2013 21:09

                                                              Vous êtes un fanatique qui justifie les criminels quand ils sont dans son camp. Fin de partie.


                                                              • franc 14 mars 2013 15:14

                                                                Ne confondez pas la justice qui condamne suivant la raison et les criminels condamnés à cause de leur déraison..

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