« La dépense publique (57 % du Produit Intérieur Brut) étouffe l’économie, et l’administration française manque d’efficience » (Laurence Parisot, Présidente du Medef).
Encore un poncif ! Mme Parisot prêche pour sa paroisse.
L’actualité du PS
Reportages, interviews, analyses et débats. 26 juin 2008
Avec la Révision générale des politiques publiques (RGPP), le gouvernement entend moderniser l’État. Sauf que derrière cette louable intention se cache un dessein bien moins noble : démanteler les services publics pour faire des économies. Spécialiste de la fonction publique, Jacques Fournier, conseiller d’État honoraire, analyse les rouages d’une réforme rigide et inadaptée.
Y a-t-il aujourd’hui trop de fonctionnaires en France ?
Je me réfère à un document récent publié par le gouvernement, une note du centre d’analyse stratégique (Quelle évolution de l’emploi public dans les pays développés, n°96, avril 2008). Selon ce document, la France se situe dans ce qui est considéré comme la « moyenne haute » au sein des pays développés pour le total de l’emploi public rapporté à la population du pays.Très concrètement en 2006, il y avait en France 96 agents publics pour 1 000 habitants, donc nettement plus qu’au Japon, où il y en a 41 pour 1 000 mais nettement moins qu’au Danemark, ou il y en a 154 pour 1 000, le Royaume-Uni étant au même niveau que la France, et le Canada au-dessus. En conséquence, la France n’est absolument pas dans une situation aberrante au niveau du nombre global des agents publics. La norme consistant à dire « nous avons trop de fonctionnaires, il faut en supprimer une bonne partie » est donc tout à fait infondée. Les objectifs doivent être pris comme une conséquence, et non comme un point de départ. Alors si c’est une erreur de commencer par proclamer qu’il faut réduire les effectifs avant toute chose, c’est également une erreur de penser qu’on ne peut améliorer le système qu’en augmentant ces effectifs.
http://actus.parti-socialiste.fr/2008/06/25/%C2%AB-cette-revision-purement-technocratique-n%E2%80%99a-qu%E2%80%99un-objectif-financier-%C2%BB/
Le discours sur le « trop de fonctionnaires qui coûtent trop cher » est une aberration sociale, économique et politique.