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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur De l'animal à l'homme par l'invention du religieux : retour sur le modèle sacrificiel de René Girard


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 août 2013 15:23
@ Jo Gurmall de Stafferla

Commentaire très intéressant par les deux points soulevés.

Pour le premier, vous doutez que les juifs aient été vus comme victimes sacrificielles par les allemands. Soit, mais il n’y a pas besoin qu’ils soient vus comme tels pour l’être. Quand les français se retrouvent autour de la « poule au pot », ils ne la voient pas comme victime émissaire alors qu’il y a toutes raisons de penser que le repas dominical voulu par Henri IV est un vestige des rites sacrificiels du passé destinés à rassembler la communauté.
Tant que vous y êtes, demandez-vous aussi pourquoi les anglo-saxons appellent la Shoah l’Holocauste...

Pour le deuxième point, je dirais que vous ne voyez pas le religieux dans les rites animaux parce que vous ne le concevez que dans ses formes tardives. Il vous faudrait consentir à le reconnaître dans sa forme native la plus essentielle qu’on peut je crois rattacher à l’idée de : puissante « cause première » extérieure au groupe qui se tient dans le sacré d’où provient la violence capable de détruire le groupe.
Les grands singes sont probablement capables d’une telle apperception. A partir de là, le religieux est déjà dans les murs. C’est ce que je crois... à partir des données éthologiques rassemblées dans le texte original ou toiletté


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