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Commentaire de Méfrange

sur Roman feuilleton : les gueules cassées de la mondialisation (chapitre 13.4)


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Méfrange 10 août 2013 12:13

Julius 1ER fait bien de rappeler qu’au XVII, siècle malheureux du fait de l’écrasante pression fiscale de Louis XIV, des percepteurs d’impôts ne revenaient pas. Une société est légitime quand elle permet au plus grand nombre de s’épanouir. Sinon elle est illégitime et doit être renversée ; 


Pour ne pas être traité de révolutionnaire et de terroriste, je cite le dernier article de Jacques Sapir écrit bien après ce chapitre qui définit la notion d’anomie sociale. : 

"Dire qu’une personne est malade n’est pas la stigmatiser. Mais il faut identifier les causes de sa maladie, et pour cela la décrire, si l’on veut la soigner (...) Le chômage de masse laisse une partie de la population hors de tout cadre de socialisation, enfermée entre une télévision qui ne lui donne comme modèle que des trajectoires individuelles en réalité inaccessibles et une réalité quotidienne qui la ramène aux réalités de sa misère. Dès lors, l’individualisme narcissique qui est en réalité l’idéologie du néo-libéralisme tourne à vide et se transforme en anomie. Le seul remède, même si la formulation apparaît autoritaire, est une « mise au travail » qui permettra de recréer du lien social.« 

Tout le reste de l’article est un régal intellectuel (Jaques Sapir excellent (pas brillant et creux en trois parties comme un énarque-science-po) mais intelligent, profond, lucide comme toujours), tout le reste de l’article se comprend grâce à son titre  »De Clichy à Trappes, pour finir par la Lanterne« 

La lanterne, fait naturellement référence à la révolution française et au »les aristocrates à la lanterne, les aristocrates on les pendra« très probablement aux croc du boucher ... heu pardon aux lanternes de Paris. Aujourd’hui les énarcocrates ont remplacés les aristocrates et affament le peuple qui doit aller dans les poubelles ou mendier lamentablement. 

Ce n’est pas un appel à haine que de constater simplement la direction probable qui sera prise par la société quand une ligne rouge, celle de la faim, aura été franchie. 

Il y a des solutions comme celles proposées par Sapir, une autre très élégante en débat étant pour tous des droits de tirage spéciaux sur les ressources, un revenu maximal pour amorcer ce qu’Edgar Morin appelle le »vivre bien" ou lieu de la course à l’argent. 





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