Voici le message que je viens d’envoyer à la présidence de la
république. Je ne l’ai pas écrit en espérant qu’il ait une quelconque
influence, mais uniquement pour me soulage un court instant comme le
l’écris dans le message.
Monsieur le Président de la république,
Ce message pour exprimer non mon indignation face au silence coupable
de la France à travers votre représentation, mais mon écoeurement le
plus total.
Le génocide qui a lieu en ce moment même en RD Congo ne tient pas de l’indignation, mais du plus profond dégout.
En effet, celui ci fait suite au génocide perpétré par la Belgique et
plus particulièrement sous l’entremise du roi des belges, Léopold II.
Il me paraît inutile de rappeler ces faits là, mais comment est il
possible de voir un même peuple subir deux génocide à un siècle
d’intervalle, alors même qu’on prétend qu’un seul est déjà
insupportable ?
Devant ce silence coupable, nous ne sommes plus face à un crime
contre l’humanité, mas à un crime de l’humanité, la mienne, la votre,
celle de toute l’humanité.
L’action de Mme Trierweiller ne saurait servir de caution morale,
mais au contraire en révéler toute l’horreur car elle fait état de votre
pleine conscience sur le génocide en cours.
Je vous rappellerais, Monsieur le Président, que l’époque des « dames
patronnesses » du XIXème siècle consistait précisément à cautionner la
surexploitation humaine et non à la diminuer. Enfin, cette pratique
était celle des « patrons » et non celle de l’esprit socialiste. Bref,
il serait temps, Monsieur le Président, de vous rappeler à votre
engagement politique et moral qu’aucun intérêt soit dit « géo
stratégique » ne peut justifier.
Bien au contraire, prendre l’initiative contre cette barbarie et en
reconnaître les raisons qui ont présidés au laissé faire est en soi un
acte de pure politique socialiste.
Pour finir, la transparence ne consiste pas à présenter la façade de
sa maison, sa fiche de paie ou sa feuille d’impôt, mais à exposer
pubiquement ce qui motive la décision politique.
Dans une démocratie, la transparence est à double sens, dans une
dictature elle est à sens unique. Car, si la démocratie c’est la
souveraineté du peuple, tout ce qui lui est caché viole sa souveraineté.
Autrement dit, en matière de politique étrangère la règle est la dictature et la démocratie l’exception.
Quelle ne serait pas la plus forte marque de votre présidence que
celle de transformer l’exception en règle et la règle en exception pour
enfin voir la démocratie triompher face à la dictature et toute la
barbarie dont elle se nourrit.
Je doute fort que ce message vous parvienne et qu’il ait une
quelconque influence si même un appel lancé par 52 personnalité ne peut
le faire, mais il m’aura permit de me soulager un court instant.
Veuillez recevoir, Monsieur le Président de la République, l’expression de mes plus respectueuses salutations.