Bonjour
Jessica,
J’ai été au chômage pendant 8 mois avant de trouver le poste que
j’occupe
actuellement. Autant dire que je comprends assez bien ce que vous
décrivez ! Ces
déceptions face à des offres d’emploi qui ne sont pas exactement ce
qu’on
croit, ces recruteurs qui ne savent pas ce qu’ils veulent, ce sentiment
d’être
abusé, ces faux espoirs, ces gens qui vous mènent en bateau... Surtout
qu’autour de nous, les gens n’imaginent pas une seule seconde à quel
point garder le moral relève de l’exploit. En effet, on est constamment
sur le
qui vive, donc quand on voit une ouverture se dessiner, l’adrénaline se
déclenche d’un coup. Ce qui veut dire que, lorsqu’on se heurte à une
déception,
le moral tombe très bas.
Le problème,
c’est que quand on a le moral à plat, on dégage une aura d’incertitude qui ne
nous aide pas. Je ne dis pas que c’est de notre faute si ça ne marche pas,
juste qu’on n’est peut-être plus tout à fait au top pour dépasser la
concurrence (les autres candidats).
C’est contre les effets de ce grand huit émotionnel qu’il faut lutter.
Pour cela,
il faut absolument vous ménager des moments de détente, des moments chaque jour
où vous ne faites pas de recherche d’emploi. Je dis ça parce que je sais trop
bien ce que c’est que de « scruter la toile 24h/24 » ! Vous êtes dans
une attente permanente, ce qui veut dire que vous devez culpabiliser quand vous
faites autre chose. Or il est extrêmement important de vous réserver ces
moments CHAQUE JOUR.
Pour cela, il faut vous organiser : réserver des heures où vous faites de la
recherche d’emploi à 100%, et d’autres où vous considérez que c’est votre temps
libre. Si vous suivez les annonces sur le web, vous aurez sans doute remarqué
que chaque site a ses petites habitudes quant aux heures de mise à jour. Prenez
les sites sur lesquels vous pensez que vous avez le plus de chance de trouver
quelque chose, et réservez ces horaires pour la recherche d’emploi, l’écriture
de lettres, l’adaptation de votre CV à chaque offre, etc. Ca peut être le matin
et en début d’après-midi, par exemple. J’ajouterais qu’il ne faut pas répondre
à tout ce qui nous passe sous la main : mieux vaut être plus sélectif mais
bien soigner ses candidatures.
Et ne soyez
pas dans l’obsession d’être présente à chaque nouvelle annonce qui parait. Si
vous en ratez une le jour même et que vous ne répondez que le lendemain, ce
n’est pas grave ! Faut vraiment venir à bout de ce sentiment obsessionnel
car il vous pourrit la vie.
En ce qui me concerne, à partir du moment où j’ai décidé de mon organisation, à
savoir de mes heures de « recherche acharnée », je me suis lancée
dans une activé personnelle pendant mon « temps libre » : faire un
site web que je comptais faire depuis longtemps. Ça a payé : non seulement je
suis très contente de mon boulot, non seulement cela m’a redonné confiance en
moi, mais en plus, je l’ai cité sur mon CV et ça a fait très bonne impression
au cours des entretiens qui ont suivi. Ma responsable actuelle m’a même dit que
la personne de la DRH avait été impressionnée que j’aie pu entreprendre quelque
chose pendant ma période de chômage et que je ne me sois pas laissé abattre.
Bref, si j’avais un conseil à vous donner, c’est cela : lancez-vous un défi,
quelque chose qui vous tient à cœur, afin d’entreprendre une activité sur la
durée. Peu importe si ce n’est pas en lien direct avec ce que vous cherchez. Ça
vous redonnera confiance. Et puis profitez des entrées gratuites aux expos,
musées, etc., que vous offre votre carte de demandeur d’emploi. Il faut aussi
sortir de chez soi, c’est important.
Bon courage
à vous et n’oubliez pas : continuez la recherche quotidienne mais
ORGANISEZ-VOUS afin de vous réserver des moments de détente quotidienne. Après
tout, les gens qui bossent ont des horaires de travail mais aussi du temps
libre.
M