Quant à la situation générale délétère en France, dans la triade des malfaisants irresponsables et coupables, l’administration centrale doit être pointée du doigt pour avoir cannibalisé l’institution à son profit (moral, financier...). Dans l’Éducation Nationale, cela se traduit par une nuisance aussi anachronique que coupée des réalités, par des oukases pondus par des apparatchiks. Cette caste d’État domine parce que chaque niveau de la pyramide aspire avant tout à monter d’un cran et ne démontre aucune solidarité au dissident (quel soutien a été apporté aux quelques courageux qui refusent et voient leurs salaires amputés ?). Un système broyeur peut ainsi menacer et faire taire les voix discordantes en interne... Ah monsieur, dans ma jeunesse on aurait jeté des pierres sur le ministre ! Sauf que je suis soulagé de ne pas l’avoir fait parce qu’à l’époque, monsieur Haby s’est bougé autrement que ceux qui ont suivi, dans une médiocrité toujours plus marquée ! A cette époque, Moscou représentait la dictature au nom de l’idéologie. Aujourd’hui, les nomenklaturistes continuent de sévir chez nous, comme enkystés malgré la mondialisation, l’Europe et l’économie libérale ! Et la complicité de fait d’un troupeau d’enseignants moutons y est pour beaucoup ! Ah les réformistes à l’enthousiasme de façade, démontrant une même ardeur pour jeter aux orties la réforme jadis adorée ! Ah les courtisans de l’inspecteur en tournée ! On peut leur reconnaître une autre constance, celle de la flatterie toujours renouvelée pour les missi dominici du rectorat porteurs de réformettes ! Quant aux circonstances atténuantes, c’est vrai que de passer de l’embourgeoisement « Camif » à la frustration du salaire d’appoint et au manque de considération sociétal leur vaut quelques excuses.
Et puis, tant que nous accepterons des mandarins bornés qui escamotent la réalité au nom d’une orthodoxie et qui, un peu comme pour l’Église, traitent mieux les pédophiles que les opposants au dogme...