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Commentaire de eau-du-robinet

sur L'euro, boulet économique


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eau-du-robinet eau-du-robinet 7 décembre 2013 20:08

Beaucoup de gens, notamment à gauche, continuent de croire qu’on va changer l’euro. Qu’on va passer de l’euro austéritaire présent à un euro enfin rénové, progressiste et social. Cela n’arrivera pas !

L’euro actuel procède d’une construction qui a eu pour effet, et même pour intention, de donner toute satisfaction aux marchés de capitaux et d’organiser leur emprise sur les politiques économiques européennes.

L’euro n’est plus viable

La crise économique depuis 2008 nous a montré que les économies de la zone divergent et que les forces et dynamiques sont opposées. Dès lors, la conclusion est assez simple. Soit les « riches » paient pour les autres et les Allemands font un chèque, c’est ce que l’on appelle une union de transfert – comme nous le faisons naturellement en France où l’Île-de-France, région la plus riche, paie pour toutes les autres régions –, soit l’euro explose puisque la monnaie unique ne pourra pas continuer à être écartelée indéfiniment sans atteindre son point de rupture.

L’Euro est une escroquerie monetaire

La haute finance des Etats-Unis a obligé aussi les marchés des matières premières qu’elle contrôle à ne vendre leurs produits qu’en dollars. Qui ne vend pas son pétrole contre des dollars sans valeur est déclaré terroriste (Saddam). Les banques centrales des autres pays ont été également forcées d’accepter des dollars comme réserves monétaires dans des proportions croissantes (plus de 90% dans le cas de la Banque centrale européenne). La valeur des autres monnaies – tel l’euro – découle donc à raison de plus de 90% de billets en dollars sans valeur, ne reposant que sur la puissance et la volonté de la haute finance américaine. source

Remplissant deux chariots « de la ménagère », l’un tel qu’il aurait été avant l’entrée en vigueur de l’euro il y a dix ans et l’autre après, M. Dupont-Aignan a démontré que « le passage du franc à l’euro [avait] facilité une hausse des prix scandaleuse » des produits de consommation courante : « + 87 % pour un kilo de pommes de terre, + 116 % pour les sacs poubelle », a-t-il donné en exemple, chiffes de l’Insee à l’appui. « En dix ans », votre chariot « a fondu de plus de la moitié. Elle est là, l’arnaque de l’euro », a-t-il lancé à la presse et aux quelques clients du supermarché.
source 

S’insurgeant contre « ceux qui disent aujourd’hui que la sortie de l’euro provoquerait l’inflation », le député-maire d’Yerres (Essonne) a réclamé un « vrai débat » en France pour sortir de la « propagande effrénée » et « grotesque » contre les candidats qui proposent un retour au franc.

François Asselineau président de l’UPR demande depuis des années un débat publique dans les grands médias sur la sortie de l’Euro. Les grands médias entretiennent une phobie contre les prétendus conséquences de la sortie de l’Euro dans le but de maintenir en place un système qui est préjudiciable et incompatible avec l’intérêt public. 

Pour arrêter la marche inéluctable vers l’abîme des pays qui ont beaucoup perdu en compétitivité (Grèce, Portugal), il ne suffira pas d’alléger la dette en négociant (ou en imposant, comme l’a fait l’Argentine) une annulation (« défaut ») des trois quarts de la dette souveraine. Il faudra aussi sortir de l’Euro afin de restaurer la compétitivité par une dévaluation maitrisé et financer la relance par la création monétaire nationales.

C’est aujourd’hui que nous subissons les marchés financiers et la spéculation. Y mettre un terme nécessite de les démanteler. Pour y parvenir, la sortie de l’euro est impérative car la monnaie unique est l’agent propagateur et amplificateur des crises et de la spéculation.

L’État ne doit plus passer par les marchés financiers pour assurer sa trésorerie et les investissements publics, mais faire appel à l’épargne nationale  ; imposer aux banques et compagnies d’assurances qui auront été nationalisées l’achat obligatoire de quotas de titres d’État à faible taux  ; permettre à la Banque de France de faire des avances au Trésor à taux nul ou non remboursables. Quant au marché des changes, son contrôle et celui des mouvements de capitaux sont des mesures classiques, simples et très efficaces qui stopperont net la spéculation.

Pour mettre un terme à la crise, l’annulation de la dette publique est incontournable. Les créanciers remboursés le seront en francs (par création monétaire)  ! Comme le franc ne sera pas convertible, ces créanciers regarderont ces francs comme une poule regarde un couteau. Ils n’auront qu’une seule solution  : acheter des produits français avec les francs qui leur auront été remboursés. Non seulement la dette publique ne connaîtra pas de renchérissement, mais elle sera largement annulée, une part des 50 milliards d’euros de charge (intérêts que nous payons annuellement sur la dette publique) de la dette deviendra disponible pour financer des politiques sociales et des investissements publics.

Pour bâtir un monde meilleur, il faut se libérer des institutions européennes qui servent de piliers à l’ordre néolibéral mondial.

Recouvrer sa souveraineté monétaire par des décisions nationales unilatérales est un impératif décisif pour les forces politiques comme l’UPR qui souhaitent reprendre le contrôle de la société qui est dans la main des marchés financiers.


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