Bonjour Kiosk,
(je poursuis ici notre discussion démarrée ci-dessus)
A
sophiste sophiste et demi.
Ha bon ?!
Où avez-vous bien pu lire, je vous
prie, que je vous traitais de sophiste ???
Poser la liberté d’expression (ou
toute autre liberté d’ailleurs) comme illimitée par essence, c’est un
sophisme. Cela revient à dire que la liberté d’expression est illimitée parce
qu’elle n’a pas de limites.
Le sophisme consiste ici à réduire
toute la partie argumentée de l’article de Laurent DAURÉ sur la liberté
d’expression en une pétition de principe. Cela est de votre propre fait, pas de
celui de l’auteur de ce billet puisqu’il argumente en posant le principe suivant écrit par ROBESPIERRE : « Les lois peuvent atteindre les
actions criminelles, parce qu’elles consistent en faits sensibles, qui peuvent
être clairement définis et constatés suivant des règles sûres et
constantes : mais les opinions ! leur caractère bon ou mauvais ne
peut être déterminé que par des rapports plus ou moins compliqués avec des
principes de raison, de justice, souvent même avec une foule de circonstances
particulières. Me dénonce-t-on un vol, un meurtre ; j’ai l’idée d’un
acte dont la définition est simple et fixée, j’interroge des témoins. Mais on
me parle d’un écrit incendiaire, dangereux, séditieux ; qu’est-ce qu’un
écrit incendiaire, dangereux, séditieux ? Ces qualifications peuvent-elles
s’appliquer à celui qu’on me présente ? Je vois naître ici une foule de
questions qui seront abandonnées à toute l’incertitude des opinions ; je
ne trouve plus ni fait, ni témoins, ni loi, ni juge ; je n’aperçois qu’une
dénonciation vague, des arguments, des décisions arbitraires. »
Cet extrait est suffisamment
explicite, dommage qu’il soit apparemment inaccessible à votre compréhension.
Votre simplisme réducteur suit une
nouvelle fois une construction sophistique.
Dès lors, sur la base d’une
prémisse erronée, car relevant d’un sophisme, toute votre rationalisation part en eau de boudin (et non la peau).
Par ailleurs, je ne déforme en rien
votre propos, car il est construit sur le modèle de l’injonction paradoxale
(sophisme de paradoxe) qui vous permet de dire tout est son contraire en
fonction des opinions ou des situations.
Je précise également que j’ai pris
soin de vous lire attentivement, mais je vous retourne le compliment en vous
invitant à faire de même.
Je sais par expérience que certains
sophismes de paradoxes sont difficilement décelables même par ceux qui les
émettent (dans ce cas nous devrions plutôt parler de paralogisme à la place de
sophisme), car l’être humain est un être paradoxal.
Ainsi donc, et selon votre commentaire du 20
janvier à 12:55, si vous distinguez la
liberté de penser et la liberté d’expression en disant qu’elles ne sont pas
assimilables, pourquoi ne faites-vous pas également la différence entre
sophiste et sophisme ? Dois-je encore préciser ou bien commencez-vous à
comprendre ?
Dans un autre post, j’explique que la
liberté d’expression est un fait de droit, limitable et borné par le droit.
Hors du droit, je ne suis d’ailleurs pas bien certain que la notion de
« liberté d’expression » ait un sens quelconque.
Nous sommes sur ce point-là
d’accord et c’est bien pour cela que dans ma précédente réponse je vous avais
cité tous les textes de loi qui dans la hiérarchie des normes sont ceux à
appliquer dans notre législation. Or, vous défendez un point de vue inverse, d’où
encore une contradiction (position paradoxale) dans votre rhétorique.
Enfin,
pour ce qui est de l’eau de boudin de mon dernier paragraphe, il aurait été
plus judicieux de parler de peau de boudin, ne serait-ce que pour rester dans
le sujet.
Sinon, l’expression correcte est : « finir en eau de
boudin » et non pas « finir en peau de boudin », même si, comme
vous le dîtes, j’ai été tenté de transgresser cette citation pour la faire
coller au sujet de la quenelle, je m’attache avant tout à l’authenticité des références
ou des citations que j’emploie.