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Commentaire de Alpaco

sur Analyse libérale de Karl Marx


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Alpaco 21 février 2014 17:30

C’est toujours utile de revoir les bases pour les adapter aux réalités du présent.

« En effet, dans la société capitaliste que Marx dénonce, le propriétaire des moyens de production profite de l’obligation de rémunération pour payer le travailleur moins de ce qu’il rapporte, il y a vol du travail. »
C’est pour cela que Proudhon disait : « la propriété (individuelle des moyens de production, ) c’est le vol (de la propriété collective)).
Le libéral »pur« dit : le salaire du travailleur est la différence entre la plus-value réalisée par son travail et le risque (qu’il faut rémunérer) du propriétaire (chef d’entreprise) qui n’est pas sur de vendre le bien ou service produit. C’est en réalité un moyen de rémunérer son capital.

Et c’est là que ça part en vrille. Pourquoi produire plus que le nécessaire ? Pourquoi, à population constante, la croissance serait-elle nécessaire ? (Pour emprunter »moins cher« et permettre aux états de financer des budgets mal calculés ?)

 »...si la demande de travail qui émane des producteurs est supérieure à l’offre de travail...« 
C’est actuellement l’inverse : la demande de travail des producteurs est inférieure à l’offre de travail, des chômeurs, dit-on en 2014.

Il manque toujours la moitié du raisonnement, tant chez Marx que Smith : le propriétaire, oui ; le travailleur, oui ; mais qu’en est-il du consommateur, celui qui achète toute cette production et qui fait »boucler la boucle économique«  ? Car il est tant bourgeois que prolétaire, même si ce dernier est majoritaire en nombre et quantité de consommation.

Quels que soient les besoins des uns et des autres, le prolétaire/travailleur (avec ou sans emploi) est le moteur de l’économie actuelle qui réalise 70 % du PIB de la consommation intérieure des pays riches.

Si le travailleur ne reçoit pas assez, il consomme moins, et c’est la crise. Sauf si l’état finance du travailleur-consommateur, producteur de plus-value ou pas, en empruntant, ce qui oblige à la croissance pour profiter non seulement de meilleurs taux mais aussi pour rembourser la dette supplémentaire.

 »On est vraiment dans un système à la con" dirait un ami africain de qui vous savez.


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